Pages

jeudi 6 juin 2019

BRIANÇONNAIS Trois militants de Génération Identitaire convoqués devant le tribuna


Le 21 avril 2018, les militants de Génération Identitaire avaient passé deux jours et une nuit dans le col de l’Echelle pour empêcher le passage des migrants par la montagne. Puis, jusqu’à l’été 2018, des patrouilles avaient continué ce travail de surveillance de la frontière dans le Briançonnais.

Le jeudi 11 juillet, à 14 heures, trois militants de Génération Identitaire seront poursuivis devant le tribunal correctionnel de Gap pour leurs opérations de surveillance de la frontière franco-italienne menées dans le Briançonnais au printemps 2018.

Le procureur de la République de Gap a tranché. Et Raphaël Balland a décidé de convoquer à la barre du tribunal correctionnel trois activistes du mouvement politique d’extrême-droite Génération Identitaire. L’audience est programmée le jeudi 11 juillet, à 14 heures. Le président, le porte-parole et un autre membre de Génération Identitaire sont ainsi poursuivis du chef « d’activités exercées dans des conditions de nature à créer dans l’esprit du public une confusion avec l’exercice d’une fonction publique » (article 433-13 du code pénal, prévoyant notamment les peines maximales d’un an d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende) au terme d’une enquête conduite par la compagnie de gendarmerie de Briançon. Ces poursuites judiciaires sont en lien avec l’opération collective menée dans le Briançonnais entre le 22 avril et le 29 juin 2018 par une centaine de membres de Génération Identitaire.

Une opération baptisée « Mission Alpes » qui visait notamment à « surveiller la frontière franco-italienne, à rechercher et appréhender des étrangers entrant illégalement en France, et à diligenter des investigations cherchant à démontrer l’implication d’associations d’aide aux migrants dans la commission d’infractions pénales ». Les convocations en justice ont été directement délivrées aux quatre prévenus par officier de police judiciaire les 14 et 15 mai 2019 », précise le parquet dans un communiqué. « En revanche, le délit d’immixtion dans une fonction publique (article 433-12 du code pénal) était insuffisamment caractérisé au regard des investigations et des critères stricts fixés par la loi et la jurisprudence de la Cour de cassation pour pouvoir retenir ce délit », conclut le procureur.
En janvier 2019, des cadres de Génération Identitaire avaient été placés en garde à vue dans le cadre de cette enquête.
Le 21 avril 2018, le groupuscule avait monté une opération de grande envergure dans le col de l’Echelle à Névache en déployant un grillage dans la montagne et en survolant la frontière avec l’appui de deux hélicoptères. Des patrouilles de surveillance étaient ensuite restées dans le Briançonnais jusqu’au début de l’été pour empêcher l’entrée des migrants et pour empêcher aussi l’aide apportée aux migrants.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire