Télégrammes
Le tribunal administratif de Rabat a rejeté le 18 février une demande du Groupe d’Action National pour la Palestine d’interdire l’entrée au Maroc à la ministre israélienne des Transports, Miri Regev, attendue à Marrakech pour participer à une conférence internationale sur la sécurité routière, et d’engager des poursuites contre elles pour crimes de guerre.
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Paris, le 28 mai 2019
Communiqué commun signé par la Ligue des droits de l’Homme (LDH)
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Samedi 25 mai 2019,
alors que le cortège parisien de la manifestation européenne Stop Dublin
s’apprêtait à partir de La Chapelle pour exiger l’abrogation du
règlement Dublin III et en dénoncer les effets dévastateurs, des
contrôles de police ont été mis en place entre le lieu de départ de la
manifestation (métro La Chapelle) et la Porte de la Chapelle - où des
centaines de personnes exilées vivent dans des campements insalubres.
Neuf
personnes ont été emmenées au commissariat suite à un contrôle au métro
Marx Dormoy, dont cinq se rendaient à la manifestation. Parmi ces cinq
manifestants, trois Soudanais originaires du Darfour, un Sénégalais et
un Malien. Parmi les autres personnes arrêtées, il y avait deux
Maghrébins, un Indien et un Afghan. Tous ont été contrôlés au faciès, ce
qui a créé une vive réaction parmi les passants.
L’un
des Soudanais a été libéré, car il était déjà sous assignation à
résidence en procédure Dublin. Mais ses deux compatriotes, également en
procédure Dublin, sont toujours retenus au centre de rétention de
Vincennes. Le premier risque un renvoi forcé vers l’Espagne. Le second
risque un renvoi direct vers... le Soudan ! Bien qu’il soit en procédure
de réadmission Dublin vers l’Italie, et malgré les menaces qui pèsent
sur lui en cas de retour dans son pays d’origine. Comme trop souvent,
c’est l’arbitraire qui domine.
Nous n’avons pour l’instant pas d’informations sur la situation des autres personnes arrêtées lors de ce contrôle.
Il
est intolérable que l’exercice de la liberté de manifestation, avec les
premiers concernés, soit remis en cause à des fins de répression des
personnes dublinées et sans-papiers !
L’Etat
maintient les personnes exilées dans l’invisibilité. A grand renfort de
policiers qui les harcèlent quotidiennement, il contraint des hommes,
femmes et enfants à survivre dans des conditions absolument inhumaines
dans des zones à l’abri des regards. Il est intolérable que ceux qui ont
voulu résister à cette invisibilisation, ceux qui ont osé demander le
respect de leurs droits subissent aujourd’hui une telle répression !
Nous
demandons la libération immédiate des personnes arrêtées et enfermées
le 25 mai ! Stop à l’intimidation, liberté de manifester sans crainte
pour tous !
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Premiers signataires :
Acat, Ardhis, Assemblée citoyenne des originaires de Turquie - Acort,
Assemblée locale 57 des Etats généraux des migrations, Allamma
internationale, Ah Bienvenus clandestins !, Cimade, Cimade Figeac,
Collectif Ganges solidarités, Collectif de soutien de l’EHESS aux
sans-papiers et aux migrant-es, Collectif de soutien de l’EHESS aux
sans-papiers et aux migrant-es, Coalition internationale des
sans-papiers et migrant-e-s (CISPM), Cercle Louis Guilloux, Centre Primo
Levi, Comede, CFDA (Coordination française pour le droit d’asile),
Droits Ici et Là-bas (DIEL), Elena, association Essor, Fédération des
Tunisiens pour une citoyenneté des deux Rives - FTCR, Fédération des
associations de solidarité avec tou-te-s les immigré-e-s, Fasti, Gisti,
association Kolone, Ligue des droits de l’Homme, La Cabane juridique,
Mrap - fédération de Paris, Paris d’exil, Petits déjeuners solidaires,
Rassemblement humain, Tous migrants, TPC Maison solidaire,
TadamunExil70, Terre des Hommes - Doubs, Ecole Thot, United migrants,
Utopia 56, Association Wise.
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