Publié par Hugo GUYON le sam, 13/02/2021
Une poignée de militants écologiste du groupe Extinction Rebellion se sont rassemblés ce samedi matin près du rond-point dit du sénateur à Gap–Charance pour dénoncer l’urbanisation et demander à ce que les terres restent dédiés au monde agricole. Quelques tensions avec le voisinage ont eu lieu.
Le communiqué d'Extinction Rebellion :
Nous vivons la sixième extinction massive des espèces, causée uniquement par les activités humaines. La planète se réchauffe et ce réchauffement engendre des bouleversements climatiques puissants et imprévisibles. La température en région Paca augmente 20% plus vite que le reste du globle…et pendant ce temps nous constatons lamentablement que des projets immobiliers déraisonnables continuent de voir le jour. La France perd chaque année 68000 hectares de terres agricoles ou d’espaces naturels, cela équivaut à un département français tous les huit ans.
Charance, haut lieu naturel symbolique prisé par tous les gapençais se voit cerné par une marée de béton et de goudron que rien ne semble arrêter. Alors que plus de 1800 logements sont disponibles à Gap, alors que la démographie n’est finalement pas aussi vive que la mairie l’avait espéré en recalculant à la hausse son P.L.U (304 personnes de plus entre le 1er janvier 2013 et le 1er janvier 2018), on se demande pourquoi ce type de projet peut voir le jour.
Alors à qui profite le crime ? Car supprimer des champs et des zones naturelles alors que rien ne le justifie, cela s’appelle un crime. Le projet immobilier « Les toits de Charance » propose des T3 à 270.000€ alors que le niveau de pauvreté s'élève à 14% et qu'un gapençais sur deux ne paye pas d'impôts (DL 11/01/2021). Qui peut s’offrir de tels logements ? Nous avons appris que tous les appartements ont été achetés sur plan par des personnes extérieures au département, ce qui signifie qu’il n’y a pas de réel besoin de loger des gapençais, nous sommes face à un véritable luxe que se payent des personnes venues du sud de la France et qui sans doute préfèreraient être confinés à Gap, plutôt qu’à Marseille si d’aventure un nouveau confinement devait avoir lieu…
Un petit luxe qui aura un impact significatif sur l’environnement et
sur la capacité des gapençais à pouvoir accéder à la propriété en
faisant grimper les prix. Nous demandons l’arrêt immédiat du projet et
un moratoire auprès de la mairie concernant les projets immobiliers
contraires à l'intérêt général des Gapençais.
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