Halte à la torture des prisonniers palestiniens
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Par la Résolution 52/149 du 12 décembre 1997 ratifiée par 162
pays, l’Assemblée générale des Nations Unies a proclamé le 26
juin « Journée internationale des Nations Unies pour le soutien
aux victimes de la torture ».
Il s’agissait alors d’assurer l’application de la
Convention contre la torture et autres peines ou traitements
cruels, inhumains ou dégradants entrée en vigueur le 26 juin
1987.
Depuis la convention de New York de 1984 qui a donné une
définition à vocation internationale de la torture le droit
international prohibe également « les peines ou traitements
cruels, inhumains ou dégradants ».
Force est de constater que l’État d’Israël n’applique pas la Convention contre la torture.
Que ce soit lors des arrestations, des interrogatoires, pendant la détention, les pratiques de torture, de traitements inhumains et dégradants de la part des autorités israéliennes sont fréquentes. Et ce, sur des hommes, des femmes et des enfants. Utilisant sur chacun ce qui le touchera le plus.
Ces dernières semaines, de nombreux témoignages de pratique de la torture ont été recueillis suite aux très nombreuses arrestations consécutives à la mobilisation palestinienne, en Cisjordanie, Jérusalem-Est et en Israël.
Ces pratiques ont été relevées depuis très longtemps, documentées, dénoncées par des Agences des Nations Unies, par des ONG palestiniennes, israéliennes, internationales.
En 2018 l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe à
Strasbourg a condamné les violences et tortures commises par
Israël contre les mineurs.
Le rapport du Conseil dénonce un système de violences et de
tortures « répandu, systématique et institutionnalisé »…
Fort de son impunité, Israël continue de mettre en œuvre cette
politique de recours généralisé à la torture, forme de crime de
guerre.
Les événements récents montrent que les services de sécurité de
l’Autorité palestinienne y recourent également, ce que nous
dénonçons, mais ils ne doivent pas masquer le fait que les actes
de torture et les traitements inhumains infligés aux Palestiniens,
sont, de manière massive et systématique, le fait de l’État
d’Israël.
Le 26 juin 2018, à l’occasion de la journée internationale pour le soutien aux victimes de la torture, sur son site « France Diplomatie », la France réaffirmait son engagement à lutter contre cette pratique inacceptable, sous toutes ses formes. Elle rappelait son interdiction absolue et affirmait agir pour lutter contre l’impunité des auteurs de ces crimes et pour défendre les victimes de la torture.
Qu’attend la France, complice de par son silence de ces crimes de guerre, pour lutter contre cette pratique inacceptable de l’État israélien et pour défendre les palestiniens et les palestiniennes qui en sont victimes ?
Au-delà des déclarations de principe, la France doit clairement
dénoncer ces pratiques de torture qu’elle ne peut pas ignorer. Et
elle doit poser des actes pour que ces pratiques cessent.
Le Bureau national de l’AFPS, le 26 juin 2021
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