Le roi Mohamed VI a fait un geste, mais il n’est pas certain qu’il soit suffisant pour apaiser le brasier du Rif qui couve au Maroc depuis plus de neuf mois. Hier samedi, veille de la Fête du Trône célébrée ce dimanche, il a gracié une quarantaine d’activistes rifains emprisonnés depuis fin mai, quand l’État marocain a opté pour la répression de la révolte de cette région traditionnellement frondeuse du nord du Maroc, la plus grave sans doute depuis le « printemps arabe » à la marocaine.
Quarante, c’est moins d’un quart des 180 jeunes rifains mis en tôle ces deux derniers mois. Qui plus est ces 40 sont presque tous des seconds couteaux. Les leaders, à commencer par Nasser Zefzafi, restent en effet derrière les barreaux et en grève de la faim pour la plupart. Est-ce parce qu’ils n’ont pas voulu demander le pardon royal, qui signifie confesser sa culpabilité, ou parce que le palais n’a pas voulu leur octroyer la grâce ?
Le Conseil Consultatif des droits de l’Homme, un organisme officiel marocain qui a fait le va et vient ces derniers jours entre le palais royal et les activistes emprisonnés, doit connaître la réponse. Va-t-il d’ailleurs se remettre à la tâche rapidement ? Dans trois semaines, se présente une autre occasion pour le monarque, son 54e anniversaire, de « pardonner » aux révoltés rifains.
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