24/1/2018
Par R. Mahmoudi –
Nous apprenons de sources informées que des entretiens entre le Front Polisario et l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, Horst Kohler, sont prévus jeudi et vendredi prochains à Berlin. Le Maroc n’a pas encore confirmé sa participation à ce dialogue indirect avec le mouvement sahraoui. Ce qui met la partie marocaine dans une situation d’embarras du fait qu’elle ne peut se permettre de s’aliéner l’émissaire onusien, après la rebuffade qu’il avait essuyée, en octobre dernier, puisqu’il a été empêché de se rendre à Laayoune, capitale du Sahara Occidental, lors de sa tournée régionale alors qu’il en avait exprimé la demande.
Par ailleurs, les Marocains ne peuvent plus ignorer l’appel pressant du Conseil de sécurité de l’ONU qui avait enjoint, en avril dernier, aux deux parties (Maroc et Polisario) de reprendre les négociations, tout en ayant comme souci de ne pas donner des arguments supplémentaires aux instances judiciaires européennes, en ce sens qu’une reprise des négociations avec les Sahraouis du Polisario achèverait de démonter leur prétendue souveraineté sur le territoire du Sahara Occidental et confirmerait, par-là, que le statut de ce territoire occupé reste bel et bien à déterminer.
Ainsi, le royaume du Maroc se trouve dans une posture des plus inconfortables car, au même moment, son ministre de l’Agriculture se rendait à Bruxelles pour essayer de convaincre la Commission européenne de faire pression afin que les quinze juges de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) ne suivent pas les conclusions «radicales» de l’avocat général Whatelet, invalidant l’accord de pêche et mettant en lumière la violation par l’Union européenne du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, oubliant ainsi que les instances judiciaires européennes sont indépendantes de la Commission, du Conseil et des États membres.
Autre souci de timing pour les Marocains et pour les mêmes raisons : la reprise des négociations avec Kohler risque de rendre aléatoires ces efforts déployés pour contourner de l’arrêt de la CJUE de décembre 2016 sur l’accord agricole qui avait tranché sur le fait que le Sahara Occidental et le royaume du Maroc étaient deux territoires distincts et séparés et que, de ce fait, toute importation de produits issus du Sahara Occidental devait profiter exclusivement au peuple sahraoui et obtenir le consentement préalable et indispensable de son représentant légitime et unique, à savoir le Front Polisario.
R. M.
Nous apprenons de sources informées que des entretiens entre le Front Polisario et l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, Horst Kohler, sont prévus jeudi et vendredi prochains à Berlin. Le Maroc n’a pas encore confirmé sa participation à ce dialogue indirect avec le mouvement sahraoui. Ce qui met la partie marocaine dans une situation d’embarras du fait qu’elle ne peut se permettre de s’aliéner l’émissaire onusien, après la rebuffade qu’il avait essuyée, en octobre dernier, puisqu’il a été empêché de se rendre à Laayoune, capitale du Sahara Occidental, lors de sa tournée régionale alors qu’il en avait exprimé la demande.
Par ailleurs, les Marocains ne peuvent plus ignorer l’appel pressant du Conseil de sécurité de l’ONU qui avait enjoint, en avril dernier, aux deux parties (Maroc et Polisario) de reprendre les négociations, tout en ayant comme souci de ne pas donner des arguments supplémentaires aux instances judiciaires européennes, en ce sens qu’une reprise des négociations avec les Sahraouis du Polisario achèverait de démonter leur prétendue souveraineté sur le territoire du Sahara Occidental et confirmerait, par-là, que le statut de ce territoire occupé reste bel et bien à déterminer.
Ainsi, le royaume du Maroc se trouve dans une posture des plus inconfortables car, au même moment, son ministre de l’Agriculture se rendait à Bruxelles pour essayer de convaincre la Commission européenne de faire pression afin que les quinze juges de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) ne suivent pas les conclusions «radicales» de l’avocat général Whatelet, invalidant l’accord de pêche et mettant en lumière la violation par l’Union européenne du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, oubliant ainsi que les instances judiciaires européennes sont indépendantes de la Commission, du Conseil et des États membres.
Autre souci de timing pour les Marocains et pour les mêmes raisons : la reprise des négociations avec Kohler risque de rendre aléatoires ces efforts déployés pour contourner de l’arrêt de la CJUE de décembre 2016 sur l’accord agricole qui avait tranché sur le fait que le Sahara Occidental et le royaume du Maroc étaient deux territoires distincts et séparés et que, de ce fait, toute importation de produits issus du Sahara Occidental devait profiter exclusivement au peuple sahraoui et obtenir le consentement préalable et indispensable de son représentant légitime et unique, à savoir le Front Polisario.
R. M.
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