Les autorités marocaines procèdent à de nouveaux éloignements de migrants clandestins. Selon les associations, environ 1 600 d'entre eux ont été déplacés de force de Tanger et de Nador, proches des territoires espagnols de Ceuta et Melilla en terre marocaine.
C'est vers la ville de Tiznit - à plus de 800 kilomètres de Tanger
et par bus, en pleine canicule estivale, qu'ont été éloignés des
centaines de migrants clandestins selon l’AMDH, l'Association marocaine
des droits de l'Homme.
Ces personnes ont été délogées de leur domicile ou de camps installés
aux abords de Tanger et Nador, selon l’ONG. C'est d'ailleurs aux abords
de cette ville frontalière de l'enclave espagnole de Melilla que refont surface, depuis peu, des camps de fortunes de migrants. Des installations démantelées manu militari par les autorités déjà en 2015. Le Maroc avait lancé en 2014 une vaste politique de régularisation des migrants illégaux sur le sol marocain.
Mais, depuis juin 2018, les passages maritimes clandestins sur le
détroit de Gibraltar se sont intensifiés. En réaction les autorités ont
repris ces opérations de déplacement pour, dit-on, envoyer les migrants
dans des villes où les conditions de vie sont meilleures. Ces mesures
sont pourtant jugées illégales par l’AMDH, car réalisées sans mandat.
Depuis le durcissement de la politique migratoire de l'Italie en Méditerranée,
le couloir Maroc - Espagne a redoublé d’activité. Plus de 23000
migrants sont arrivés entre janvier et août par la mer Méditerranée en
Espagne, plus que sur l'ensemble de 2017, selon le dernier bilan de
l'Organisation internationale pour les migrants.
► à (re)lire: L’Espagne dépasse l’Italie en arrivées de migrants par mer
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