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jeudi 16 août 2018

Des migrants illégaux déplacés de force au Maroc

Les migrants se rassemblent à proximité de la clôture de six mètres de haut qui cerne l'enclave espagnole de Ceuta en territoire marocain (photo d'illustration).
© REUTERS/M. Martin

Les autorités marocaines procèdent à de nouveaux éloignements de migrants clandestins. Selon les associations, environ 1 600 d'entre eux ont été déplacés de force de Tanger et de Nador, proches des territoires espagnols de Ceuta et Melilla en terre marocaine.

C'est vers la ville de Tiznit - à plus de 800 kilomètres de Tanger  et par bus, en pleine canicule estivale, qu'ont été éloignés des centaines de migrants clandestins selon l’AMDH, l'Association marocaine des droits de l'Homme.
Ces personnes ont été délogées de leur domicile ou de camps installés aux abords de Tanger et Nador, selon l’ONG. C'est d'ailleurs aux abords de cette ville frontalière de l'enclave espagnole de Melilla que refont surface, depuis peu, des camps de fortunes de migrants. Des installations démantelées manu militari par les autorités déjà en 2015. Le Maroc avait lancé en 2014 une vaste politique de régularisation des migrants illégaux sur le sol marocain.
Mais, depuis juin 2018, les passages maritimes clandestins sur le détroit de Gibraltar se sont intensifiés. En réaction les autorités ont repris ces opérations de déplacement pour, dit-on, envoyer les migrants dans des villes où les conditions de vie sont meilleures. Ces mesures sont pourtant jugées illégales par l’AMDH, car réalisées sans mandat.
Depuis le durcissement de la politique migratoire de l'Italie en Méditerranée, le couloir Maroc - Espagne a redoublé d’activité. Plus de 23000 migrants sont arrivés entre janvier et août par la mer Méditerranée en Espagne, plus que sur l'ensemble de 2017, selon le dernier bilan de l'Organisation internationale pour les migrants.
à (re)lire: L’Espagne dépasse l’Italie en arrivées de migrants par mer
File d'attente de migrants devant le gouvernorat de Rabat, au Maroc, en quête de régularisation, janvier 2014 (illustration) © REUTERS/Stringer

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