Blog du Réseau de solidarité avec les peuples du Maroc, du Sahara occidental et d'ailleurs(RSPMSOA), créé en février 2009 à l'initiative de Solidarité Maroc 05, AZLS et Tlaxcala
Le tribunal administratif de Rabat a rejeté le 18 février une demande du Groupe d’Action National pour la Palestine d’interdire l’entrée au Maroc à la ministre israélienne des Transports, Miri Regev, attendue à Marrakech pour participer à une conférence internationale sur la sécurité routière, et d’engager des poursuites contre elles pour crimes de guerre.
Depuis le début du mouvement, près de 2 000 Gilets Jaunes
ont été condamnés par la justice et 40% d’entre eux ont écopés de peines
de prison ferme. Une sévérité inédite pour des prévenus au casier bien
souvent vierge.
Qu’elle
soit policière, judiciaire ou administrative, la répression qui touche
le mouvement des Gilets Jaunes est d’une ampleur inédite. Moins visible
que les violences policières, le traitement judiciaire réservé à ceux
qui se sont retrouvés, bien souvent pour la première fois, devant les
tribunaux marque une volonté affichée de « faire des exemples ».
Car si les magistrats sont indépendants, les consignes de fermeté du
gouvernement ont largement été suivies : 40% des Gilets jaunes déférés
devant la justice, la plupart du temps au cours de procédures
expéditives de comparutions immédiates, ont écopés de peines de prison
ferme (soit 800 personnes, selon les chiffres du parquet communiqués fin
mars 2019), et 313 mandats de dépôts ont été prononcés, pour des peines
qui, selon les dispositions prévues par le Code pénal, seraient
normalement aménagées. Ce qui conduit le Syndicat des Avocats de France
(SAF) à dénoncer une justice d’exception, devenue le bras armé du
maintien de l’ordre.
À Besançon, Frédéric Vuillaume et sa famille ont subi un véritable
acharnement, multipliant gardes à vue, perquisition, contrôle judiciaire
et prison ferme. Militant de longue date, Fréderic est l’un des piliers
de la contestation à Besançon et participe au mouvement des Gilets
jaunes depuis le début. Jamais il n’avait connu une telle répression
auparavant.
Une
répression qui touche non seulement les Gilets Jaunes, mais aussi plus
largement tous les militants et opposants, qui, comme le souligne la
chercheuse Vanessa Codaccioni, spécialiste de la répression, sont
assimilés soit à des terroristes soit à des criminels, non seulement
dans les mots mais aussi dans les logiques répressives et les peines
mises en œuvre.
« Dans notre pays », constate Jean Marie Delarue, président du Conseil National des Droits de l’Homme, « les libertés publiques sont en très mauvais état ».
De quoi « le procès Kastet » est-il le nom ?
-
La politique de musellement des voix reste fermement en place au Maroc.
Hamid Mahdaoui, Ismail Laghzaoui, et maintenant Ridouan Kastet—la liste ne
cesse ...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire