Source : Lesinfos.ma
27/07/2019 11:00
Ayant bénéficié d’une grâce royale il y a quelques mois, aujourd’hui il est à nouveau accusé d'incitation contre l'unité territoriale, et ce pour avoir brandi le drapeau rifain. Jamal Mouna sera jugé dans quelques semaines.
Ce jeudi, dans sa demeure nichée à Al Hoceima, le militant rifain Jamal
Mouna, âgé 39 ans, a été interpellé par la police ainsi que la
gendarmerie locale. Selon ses dires, il demeurera 24h détenu dans le
quartier général des autorités locales d’Imzouren, à quelques kilomètres
au sud d’Al Hoceima, confie-t-il à l’agence de presse espagnole EFE.
Le militant qui avait fait plusieurs grèves de la faim en prison est
accusé «d’incitation contre l'unité territoriale du Royaume». Ces
accusations reposent sur sa participation dimanche dernier à un
rassemblement près d’Imzouren, commémorant le 98ème anniversaire de la
bataille d'Anoual, qui avait détonné le 22 juillet 1921, précise-t-il à
EFE. Dans ce sens, la justice qui l’accuse d’avoir participé à une
manifestation non-autorisée et d’avoir inciter d’autres à manifester, a
décidé de le poursuivre, tout en le plaçant en liberté conditionnelle.
En 2017, Jamal Mouna avait justement été condamné à deux ans de prison
pour avoir participé à des manifestations dans la ville d’Al Hoceima.
Son cas sera jugé par le tribunal de première instance d’Al Hoceima le
12 septembre prochain.
Pour rappel, 107 détenus impliqués dans le cadre des évènements d’Al
Hoceima et de Jerada, ainsi que 11 détenus ayant été condamnés dans des
affaires liées à l’extrémisme religieux ou au terrorisme avaient
bénéficié d’une grâce royale à l’occasion de l’Aïd Al-fitr. Selon
l’association Tafra 63 détenus liés aux évènements d’Al Hoceima seraient
toujours en prison.
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