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Télégrammes

Pour combler le déficit en ressources humaines dans le secteur de la santé, en particulier dans les zones rurales, le Maroc mise sur le recrutement de médecins étrangers et l’augmentation des effectifs nationaux. Un budget de 3 MMDH est mobilisé pour renforcer la formation et moderniser les infrastructures. Objectif : atteindre 45 professionnels de santé pour 10.000 citoyens d’ici à 2030. Le ministre de la Santé alerte sur la faible attractivité du secteur public et la forte concurrence internationale. En réponse, des mesures stratégiques sont engagées pour élargir la couverture sanitaire et renforcer l’offre publique de soins. Actuellement, il y a environ 28.000 médecins au Maroc, la moitié d’entre eux travaillant dans le secteur public et l’autre moitié dans le secteur privé; Plus de 14.000 médecins exercent leur profession à l’étranger (dont 7000 en France), alors que le besoin en professionnels de la santé devient de plus en plus pressant, atteignant un déficit de 34.000 médecins.

jeudi 23 avril 2020

Le sentiment de confinement va-t-il nous amener à remettre en question notre culture carcérale ?

Le sentiment de confinement et d’isolement pendant cette pandémie nous rapproche du sentiment de l’enfermement vécu par les prisonniers dans les prisons, les réfugiés dans les centres de détention, les patients dans les hôpitaux et prisons psychiatriques. On se rapproche. Mais on est encore loin de l’enfermement 23/24h, 7 sur 7, dans 9m², seul ou avec deux ou trois, pendant des mois, si pas des années comme c’est le cas dans « les institutions totales ».
 Les premiers signes d’alerte du confinement doux sont là : le manque de liberté de mouvement, l’absence d’un vrai contact humain fait exploser le nombre d’appels à l’aide chez les organisations pour la prévention du suicide ou contre les violences conjugales. On nous dit qu’il y a un nombre de vieux qui se laissent mourir.
Pouvons-nous nous imaginer dans quel état se trouvent des détenus qui sortent des prisons ou des centres de détention après des années d’enfermement ?
Le sentiment de confinement va-t-il nous amener à remettre en question notre culture carcérale, notre société de bannissement et d’éloignement de tous ceux qu’on ne souhaite pas avoir chez nous ? Des déchus de la nationalité aux vieux dans les homes aux réfugiés dans des camps aux délinquants (pauvres) dans les prisons… Des institutions de soin sont nécessaires, mais il nous faudra surtout nous réapproprier le sentiment de résistance collective et notre pouvoir de régler les problèmes sociaux en tant que communautés.

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