Blog du Réseau de solidarité avec les peuples du Maroc, du Sahara occidental et d'ailleurs(RSPMSOA), créé en février 2009 à l'initiative de Solidarité Maroc 05, AZLS et Tlaxcala
Des centaines de sinistrés du séisme dans les provinces d’Al Haouz ont
participé à une manifestation devant le Parlement, exigeant une révision
du mode de répartition de l’aide royale allouée à la reconstruction des
habitations détruites. Les manifestants ont exigé la création d’un
comité indépendant pour traiter le dossier de soutien et garantir la
transparence dans la distribution de l’aide. Les personnes touchées ont
dénoncé les manipulations et les violations dans le versement de l’aide,
car beaucoup d’entre elles ont été exclues des bénéfices, malgré la
destruction de leurs maisons.
Madrid - Près de 2.000 personnes ont manifesté samedi à Madrid
pour afficher leur soutien au Sahara occidental et réclamer
l'autodétermination de cette ex-colonie espagnole, quelques jours après
un revirement du gouvernement espagnol en faveur du Maroc sur le sujet.
Par
AFP
Publié le
"Sanchez, traître", "Les Sahraouis décident, ils ne sont pas votre monnaie d'échange", "Le Sahara ne se vend pas":
de nombreuses pancartes fustigeaient la décision du Premier ministre
socialiste Pedro Sanchez de soutenir tout à coup le plan défendu par
Rabat sur le territoire disputé du Sahara occidental, et mettre ainsi
fin à une brouille diplomatique de près d'un an.
"C'est la dernière trahison perpétrée par le gouvernement espagnol",
a déploré Pablo Marin, 63 ans, au milieu de drapeaux sahraoui, mais
aussi de drapeaux du parti de gauche radicale Podemos, pourtant allié du
gouvernement dans la coalition au pouvoir.
Affichant
jusqu'ici sa neutralité, Madrid a annoncé publiquement il y a huit
jours son soutien au plan d'autonomie marocain pour le Sahara
occidental, un vaste territoire désertique riche en phosphates et aux
eaux très poissonneuses, qui oppose Rabat au Front Polisario, soutenu
par Alger, depuis le départ des Espagnols en 1975.
Cette annonce
fracassante intervient après une crise diplomatique, déclenchée en avril
2021 par l'accueil en Espagne, pour y être soigné du Covid-19, du chef
du Front Polisario, Brahim Ghali, ennemi juré de Rabat.
Son point culminant
avait été, un mois plus tard, l'arrivée de quelque 10.000 migrants
d'origine marocaine en quelques heures dans l'enclave espagnole de
Ceuta, sur la côte nord du Maroc, à la faveur d'un relâchement de la
surveillance des frontières côté marocain.
Venus de toute l'Espagne, les manifestants étaient environ 2.000 samedi à Madrid, selon les autorités locales.
Fatma Hamida, étudiante de 20 ans, est venue de Zamora, en Castille-et-Léon (nord-ouest) pour s'opposer à "une décision de Pedro Sanchez et manifester pour notre liberté, notre droit d'avoir un territoire à nous".
"En colère", Salome Brahim, un commercial de 28 ans venu de Valladolid, estime que les Sahraouis ont été "la monnaie d'échange face aux intérêts du royaume marocain".
"Personne ne sait pourquoi" l'Espagne a brutalement changé de position, et "c'est bien ça le problème", explique-t-il, alors que depuis près d'une cinquantaine d'années et le départ des Espagnols, Madrid était restée neutre.
Le conflit du Sahara occidental, considéré comme un "territoire non autonome" par l'ONU, oppose depuis des décennies le Maroc aux indépendantistes du Front Polisario soutenus par Alger.
Rabat, qui contrôle
près de 80% de ce territoire, propose un plan d'autonomie sous sa
souveraineté tandis que le Polisario réclame un référendum
d'autodétermination, prévu lors de la signature en 1991 d'un cessez-le
feu mais jamais concrétisé.
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