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mercredi 9 avril 2025

Scandale à l’hôpital militaire de Rabat : un adjudant-chef des FAR écroué pour viol sur mineure

actumaroc, 8/4/2025


Le procureur du roi près la Cour d’Appel de Rabat a ordonné l’incarcération préventive d’un sous-officier supérieur des Forces armées royales (FAR). Cet adjudant-chef est mis en cause dans une affaire de viol sur une jeune fille mineure, un acte qui se serait déroulé au sein même de l’hôpital militaire Mohammed V de Rabat.

Les faits se seraient produits dans l’enceinte de l’établissement hospitalier, où la victime, âgée de seulement 14 ans, était admise pour recevoir des soins médicaux. L’accusé, qui exerçait la fonction d’infirmier en chef et était donc responsable de la prise en charge de la jeune patiente, aurait abusé de sa position pour la séduire et commettre une agression sexuelle à son encontre.
Alertée par cet acte odieux, la famille de la victime a saisi la justice. L’adjudant-chef a été interpellé et interrogé sur des accusations graves comprenant « séduction de mineure, harcèlement sexuel, attentat à la pudeur sans violence et abus d’influence ». Suite à ces investigations, le juge d’instruction a décidé de son placement en détention à la prison de Tamesna, après avoir été confronté à des éléments probants confirmant sa participation au crime.
La famille de la jeune victime, originaire de la région de Rachidia, avait conduit leur fille à l’hôpital militaire Mohammed V peu après la fête de l’Aïd Al-Fitr. Ils avaient choisi de la laisser sous surveillance médicale au sein de l’établissement, ignorant que l’infirmier en chef abuserait de son autorité pour commettre l’irréparable. La première audience pour un interrogatoire approfondi de l’accusé est programmée pour la fin du mois d’avril, et il devrait être confronté à la mineure en présence de son père.
Cette affaire a provoqué une vive indignation, et des organisations non gouvernementales ont pris position. L’Organisation nationale des droits de l’homme et de la lutte contre la corruption a publié un communiqué véhément, qualifiant cet acte de «violation flagrante des droits de l’homme, en particulier des droits de l’enfant», et soulignant le profond émoi suscité au sein de la société marocaine. L’ONG a insisté sur l’application rigoureuse des lois et a décrit les circonstances de l’agression, qui aurait eu lieu dans une salle isolée de l’hôpital, profitant de l’état de vulnérabilité et d’anxiété de la jeune fille. L’organisation s’est également interrogée sur la manière dont un tel crime a pu se produire dans un hôpital militaire, institution censée incarner la sécurité et la protection des citoyens, et a exprimé sa crainte quant à un possible traitement de faveur de l’accusé en raison de son statut au sein de l’armée.

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