22/5/
2018
Lutte contre le décrochage scolaire, révision du système d'orientation, responsabilisation des chefs d'établissements... Dans son dernier rapport, le Conseil supérieur de l'éducation, pointe du doigt les injustices sociales que reproduit l'école marocaine et donne ses recommandations.
La réussite scolaire reste fortement corrélée avec
l'origine sociale. C'est de ce constat que part le dernier rapport du
Conseil supérieur de l'éducation (CSE). Intitulé "Une école de justice
sociale", il a été publié le 16 mai dernier.
Dans ce texte, les experts du CSE expliquent que le principe de
l'égalité des élèves censés recevoir la même éducation, quelles que
soient leurs caractéristiques individuelles et familiales, est battu en
brèche par les mécanismes d'exclusion qui sont à l'œuvre à l'école
marocaine.
Or, selon la Vision stratégique 2015-2030, la justice sociale à
l'école est tout autant une finalité qu'une condition de réussite de la
réforme de l'éducation et de la formation.
Or, aujourd'hui les élèves arrivent inégaux à l'école en termes de
bagage culturel, de niveau de langage, d'exposition à la langue arabe et
aux langues étrangères. Autant de facteurs qui creusent un écart
considérable entre les enfants pauvres et ceux qui sont "favorisés". En
effet, plus que le niveau de revenus des parents, c'est le capital
éducatif et culturel des familles qui fait la différence en termes de
performances scolaires des enfants.
Des inégalités qui sont aggravées par l'intersection avec d'autres facteurs tels que le sexe, le handicap ou encore les inégalités territoriales. Selon le Programme national d'évaluation des acquis (PNEA) 2016, "l'effet élève", constitué de ce que l'apprenant, en intégrant l'école, porte comme héritage social, est de 80 % par rapport à l'effet établissement (20 %). Un constat alarmant- quoique peu étonnant au vu des précédents rapports du CSE - auquel le Conseil donne quelques pistes de solutions.
Des inégalités qui sont aggravées par l'intersection avec d'autres facteurs tels que le sexe, le handicap ou encore les inégalités territoriales. Selon le Programme national d'évaluation des acquis (PNEA) 2016, "l'effet élève", constitué de ce que l'apprenant, en intégrant l'école, porte comme héritage social, est de 80 % par rapport à l'effet établissement (20 %). Un constat alarmant- quoique peu étonnant au vu des précédents rapports du CSE - auquel le Conseil donne quelques pistes de solutions.
Éradiquer l'analphabétisme
Selon les auteurs du rapport, la première source d'inégalité sociale
et scolaire réside dans l'analphabétisme des parents. Pour les auteurs
de texte, lutter contre l'analphabétisme suppose l'adoption de deux
stratégies : "Alphabétiser les personnes âgées de 10 ans et plus qui
n'ont jamais eu accès à l'école en conférant la priorité au milieu
rural et aux femmes et tarir ses sources en améliorant la généralisation
et la qualité de l'enseignement obligatoire".
Selon eux, l'éradication de l'analphabétisme sur le moyen terme n'a rien d'utopique. L'expérience du Maroc en matière de généralisation de la scolarisation primaire en une décennie démontre bien que cette ambition est réaliste, si elle est élevée au rang de "cause nationale majeure".
Mais pour cela, alphabétiser les adultes ne devrait plus relever de la responsabilité d'acteurs institutionnels et sociaux qui n'ont, selon les auteurs du rapport, pas "les qualifications nécessaires". Le CSE recommande de fournir pour ce chantier un effort à la hauteur d'autres politiques publiques sectorielles mises en place durant les dernières décennies (Plan Maroc vert, Plan émergence...). D'après le rapport, cet effort devrait avoir pour finalité l'acquisition par tous d'un socle partagé de connaissances de base.
Selon eux, l'éradication de l'analphabétisme sur le moyen terme n'a rien d'utopique. L'expérience du Maroc en matière de généralisation de la scolarisation primaire en une décennie démontre bien que cette ambition est réaliste, si elle est élevée au rang de "cause nationale majeure".
Mais pour cela, alphabétiser les adultes ne devrait plus relever de la responsabilité d'acteurs institutionnels et sociaux qui n'ont, selon les auteurs du rapport, pas "les qualifications nécessaires". Le CSE recommande de fournir pour ce chantier un effort à la hauteur d'autres politiques publiques sectorielles mises en place durant les dernières décennies (Plan Maroc vert, Plan émergence...). D'après le rapport, cet effort devrait avoir pour finalité l'acquisition par tous d'un socle partagé de connaissances de base.
Lutter contre le décrochage scolaire
Le décrochage scolaire précoce - qui aurait coûté selon le CSE 2,1
milliards de dirhams à l'Etat en 2016 - alimente l'analphabétisme. Dès
lors, la qualité de l'enseignement préscolaire et primaire s'avère
déterminante dans la réalisation de la justice scolaire.
Lire l'articlehttps://telquel.ma/2018/05/22/les-recommandations-du-conseil-supérieur-de-leducation...
Lire l'articlehttps://telquel.ma/2018/05/22/les-recommandations-du-conseil-supérieur-de-leducation...
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