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D’après la dernière enquête Afrobarometer, 26,8% des Marocains envisagent d’émigrer à des degrés divers. L’étude révèle des différences marquées entre hommes et femmes en matière d’intention migratoire. Les hommes (21,1%) manifestent un intérêt nettement plus prononcé à quitter le Maroc que les femmes (10,7%). L’enquête indique aussi que 62,5% des femmes n’ont jamais envisagé de quitter le Maroc, contre 48,4% des hommes. Au total, plus de la moitié des personnes interrogées (55,4%) déclarent n’avoir jamais pensé à émigrer.

samedi 3 novembre 2018

L’État coupe les vivres au Genepi et ferme les portes des prisons



Photo : Philippe Lopez/AFP
Photo : Philippe Lopez/AFP

Ils n’ont pas honte !

 L’État coupe les vivres au Genepi*et ferme les portes des prisons

Mercredi, 31 Octobre, 2018, par Marion d'Allard
Mieux vaut que ce qui se passe en prison reste en prison. Le ministère de la Justice a tranché et les portes des « lieux d’enfermement » resteront désormais fermées aux 900 bénévoles du Genepi. Une décision « brutale et unilatérale », dénonce l’association étudiante qui depuis quarante-deux ans intervient auprès des détenus dans le cadre d’ateliers éducatifs et culturels. 
L’affaire remonte à septembre dernier, quand la direction de l’administration pénitentiaire (DAP) a décidé de mettre un terme à ce partenariat. Une décision confirmée en début de semaine par la chancellerie. En cause, la prise de position « de certains groupes locaux du Genepi pour dénoncer les conditions de vie indignes des personnes incarcérées auxquelles ses bénévoles ont été confrontés », explique l’association qui revendique non seulement son indépendance mais surtout « la liberté de parole de ses membres et leur droit de témoignage, tel qu’inscrit dans ses statuts ». En rompant la convention de partenariat et en amputant l’association des quelque 50 000 euros annuels de subvention, l’État verse dans la « sanction politique », dénonce le Genepi, qui rappelle que « la surpopulation carcérale record et (le) durcissement des conditions de vie des personnes détenues ont valu à 37 prisons de France une condamnation par la justice française et/ou européenne ». Certes, la dénonciation est radicale… mais elle est assumée : « Nous mettons en lumière le nombre de suicides, ce qui est à chaque fois mal perçu même si on ne vise jamais les surveillants. On dénonce la prison mortifère, et c’est ça qui dérange », estime Eloïse Broc’h, porte-parole du Genepi, dans les colonnes de Libération. Côté ministère, on dénonce une « posture de dénigrement permanent », poursuit le quotidien. En somme, pour ne pas voir, ne laissons pas entrer les témoins.
Marion d’Allard
*Le Genepi est une association étudiante française œuvrant auprès des personnes incarcérées depuis 42 ans. Le 20 septembre 2018, la direction de l’administration pénitentiaire (DAP) a mis fin de manière brutale à son partenariat avec le Genepi. Suite à cette décision, des bénévoles se sont déjà vus refuser l’accès à plusieurs établissements pénitentiaires dans toute la France. Le Genepi réclame le renouvellement de sa convention et réaffirme l’indépendance de l’association. 

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