vendredi 4 janvier 2019

Sahara occidental : Selon l'ONU, le Maroc occupe-t-il un territoire espagnol ?


José Antonio Gómez

Traduit par  Fausto Giudice Фаусто Джудиче فاوستو جيوديشي

Les négociations menées à Genève par les représentants du Maroc et les propriétaires légitimes du Sahara Occidental ne pourront jamais être approuvées par l'ONU vue l’absence de l'État qui a réellement l'administration légale du territoire : l'Espagne.
Un rapport juridique des Nations Unies ratifie le fait que le Sahara occidental n'est pas administré par le Maroc, mais que la puissance administrante est l'Espagne. Donc, selon l'ONU, le Maroc occupe-t-il un territoire espagnol ? (Lire le rapport ici)
 
Le Sahara occidental parmi les tableaux de chasse du roi Juan Carlos

Le Royaume d'Espagne, avec son chef d'État à sa tête, a une responsabilité envers le Sahara occidental qui va au-delà du sentimentalisme car, juridiquement, le territoire continue à appartenir à l'Espagne et non au Maroc. Il y a un aspect qui a été négligé dans notre pays : l'ONU a déclaré nuls et non avenus les Accords de Madrid de 1975 signés par Juan Carlos de Bourbon, qui ont cédé l'administration du Sahara au Maroc et à la Mauritanie. Cette nullité explique pourquoi le territoire fait toujours partie des seize territoires non autonomes supervisés par le Comité spécial de décolonisation de l'ONU.
C'est la Cour internationale de Justice de La Haye qui a refusé au Maroc et à la Mauritanie les droits d'administration sur le Sahara occidental, mais Hassan II a décidé d'envahir le territoire en masquant une invasion militaire en marche pacifique de civils. À cette époque, le dictateur Francisco Franco agonisait à l'hôpital de La Paz et le gouvernement espagnol était intimidé par les menaces marocaines. Des missions furent envoyées à Rabat pour négocier avec le roi alaouite. Juan Carlos de Bourbon, alors chef de l'État par intérim, a rendu visite aux troupes, ce à quoi s'est opposé le président du gouvernement, Carlos Arias Navarro. La Marche verte a finalement été autorisée à entrer sur le territoire pendant que l'Accord tripartite de Madrid était en cours de négociation. Le ministre Antonio Carro y fut pour beaucoup.

 

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