JUSTICE - Les autorités marocaines ont catégoriquement rejeté ce qui a été rapporté par l’organisation Amnesty International au sujet du procès des détenus dans le cadre des événements d’Al-Hoceima, et ce pour “manque d’objectivité et d’impartialité reconnues dans les normes internationales”, a indiqué lundi la Délégation interministérielle aux droits de l’Homme dans un communiqué.
“En
l’absence d’une lecture juridique réfléchie du verdict initial, le
rapport de l’organisation, fait essentiellement dans le doute, rend sa
position incompatible avec les normes reconnues au niveau international,
notamment les principes fondamentaux relatifs à l’indépendance de la
justice”, a fait savoir la délégation.
Toujours
selon ces derniers, “les autorités marocaines” expriment leur “rejet
total” des conclusions tirées, qui manquent “de précision et
d’objectivité, ce qui rend tout le contenu de ces propos contradictoire
avec les données réelles et juridiques du dossier soumis actuellement à
la justice”, rapporte la même source.
“Les autorités
marocaines s’étonnent fortement de la position d’Amnesty international,
laquelle constitue une ingérence flagrante dans le travail de la justice
et une atteinte explicite aux normes les plus basiques en la matière”,
poursuit le communiqué.
“Rejet total”
“Les
autorités marocaines réitèrent leur rejet total de ce qui a été
rapporté par Amnesty international”, insiste la délégation
interministérielle, annonçant qu’elle publiera, dans les prochaines
semaines, “une réponse détaillée aux allégations rapportées par cette
organisation.
“Les autorités marocaines restent, par
ailleurs, ouvertes à toute initiative visant à maintenir le dialogue
constructif”, relève la délégation, tout en soulignant que
l’indépendance de la justice dans le royaume est consacrée par l’article
107 de la Constitution et mise en œuvre conformément à la loi organique
relative au Conseil supérieur du pouvoir judiciaire et à la loi
organique portant statut des magistrats.
Dans un rapport datant du 17 décembre, ayant
vocation à mettre en lumière les “violations de droit” qui ont eu lieu
avant et durant le “procès du Hirak”, dont elle avait tout de suite
condamné les verdicts, Amnesty International a notamment affirmé que “le
tribunal de première instance de Casablanca a nié le droit à un procès
équitable à des dizaines de journalistes, manifestants et autres
personnes arrêtées pour avoir participé à la manifestation pacifique à
Hirak El-Rif”.
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