Source : Lesinfos.ma
30/08/2019
L’enclave de Ceuta a été le théâtre d’un assaut orchestré par plus d’une centaine de migrants. On compte plusieurs blessés tant du côté des assaillants que des forces de l’ordre. Ces derniers se plaignent du manque de ressources.
Ce
vendredi vers 7h00 du matin, pas moins de 153 personnes d’origine
subsaharienne ont pu franchir la frontière entre l’enclave de Ceuta et
le Maroc. Il s’agit du premier acte de ce genre après plus d’un an,
lorsque 116 autres migrants avaient pu se rendre à Ceuta.
Durant
«l’assaut», plusieurs migrants ont été blessés, selon le quotidien El
Mundo, qui précise que huit d’entre eux sont resté plus de deux heures
coincés par-dessus la clôture. Du côté des autorités, 11 membres de la
Garde civile présentaient des blessures légères et ont dû être
transférés à l’hôpital universitaire de la ville, écrit la délégation
gouvernementale de Ceuta.
Cet
incident a fait également réagir l’Association espagnole de la garde
civile (AEGC), qui dénonce «le manque de personnel et d’équipements
anti-émeute pour dissuader les migrants de franchir la frontière avec le
Maroc», note un communiqué publié quelques heures après.
Activation systématique d’un accord contesté
Après
avoir franchi la frontière, les migrants se sont rendu pour la plupart
au Centre d'accueil temporaire des immigrants (CETI). Selon plusieurs
sources, les migrants seraient tous «très jeunes» et d’origine
subsaharienne.
Quelques
heures après leur arrivée, «les migrants ont été expulsés à chaud et
remis à la police marocaine», précise-t-on. Au moment où ils ont été
remis aux autorités marocaines, «tous étaient très faibles et avaient
des difficultés à marcher, en plus de présenter plusieurs blessures»,
précise le quotidien El Mundo.
Ces
expulsions ont été opérées en vertu d’un accord établi entre le Maroc
et l’Espagne datant de 1992, mais qui n’est entré en vigueur qu’en 2012.
Il prévoit la réadmission de la part du Maroc des migrants expulsés du
territoire espagnol.
Toutefois,
selon plusieurs experts et défenseurs des droits de l’homme, cet accord
serait contraire au droit international et priverait les migrants de
leurs droits d’être présentés devant un juge afin d’expliquer leur
situation, de même que de celui d’avoir recours à un avocat.
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