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dimanche 1 septembre 2019

Migration : Chaos à la frontière entre Ceuta et Fnideq



Migration : Chaos à la frontière entre Ceuta et Fnideq
Source : Lesinfos.ma
30/08/2019

L’enclave de Ceuta a été le théâtre d’un assaut orchestré par plus d’une centaine de migrants. On compte plusieurs blessés tant du côté des assaillants que des forces de l’ordre. Ces derniers se plaignent du manque de ressources.   


Ce vendredi vers 7h00 du matin, pas moins de 153 personnes d’origine subsaharienne ont pu franchir la frontière entre l’enclave de Ceuta et le Maroc. Il s’agit du premier acte de ce genre après plus d’un an, lorsque 116 autres migrants avaient pu se rendre à Ceuta. 
Durant «l’assaut», plusieurs migrants ont été blessés, selon le quotidien El Mundo, qui précise que huit d’entre eux sont resté plus de deux heures coincés par-dessus la clôture. Du côté des autorités, 11 membres de la Garde civile présentaient des blessures légères et ont dû être transférés à l’hôpital universitaire de la ville, écrit la délégation gouvernementale de Ceuta.
Cet incident a fait également réagir l’Association espagnole de la garde civile (AEGC), qui dénonce «le manque de personnel et d’équipements anti-émeute pour dissuader les migrants de franchir la frontière avec le Maroc», note un communiqué publié quelques heures après. 
Activation systématique d’un accord contesté 
Après avoir franchi la frontière, les migrants se sont rendu pour la plupart au Centre d'accueil temporaire des immigrants (CETI). Selon plusieurs sources, les migrants seraient tous «très jeunes» et d’origine subsaharienne.  
Quelques heures après leur arrivée, «les migrants ont été expulsés à chaud et remis à la police marocaine», précise-t-on. Au moment où ils ont été remis aux autorités marocaines, «tous étaient très faibles et avaient des difficultés à marcher, en plus de présenter plusieurs blessures», précise le quotidien El Mundo. 
Ces expulsions ont été opérées en vertu d’un accord établi entre le Maroc et l’Espagne datant de 1992, mais qui n’est entré en vigueur qu’en 2012. Il prévoit la réadmission de la part du Maroc des migrants expulsés du territoire espagnol. 
Toutefois, selon plusieurs experts et défenseurs des droits de l’homme, cet accord serait contraire au droit international et priverait les migrants de leurs droits d’être présentés devant un juge afin d’expliquer leur situation, de même que de celui d’avoir recours à un avocat.

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