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dimanche 27 octobre 2019

Ce que l’affaire Hajar Raissouni nous dit du Maroc d’aujourd'hui


Ce que l’affaire Hajar Raissouni nous dit du Maroc d’aujourd'hui

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La journaliste marocaine Hajar Raissouni, jetée en prison pour avortement illégal et débauche, a été graciée par le roi du Maroc. Mais tout reste à faire dans ce pays où les libertés (individuelles, de la presse, d’opinion) sont bafouées. Mediapart en débat avec les journalistes marocains Aida Alami et Hicham Mansouri.


Hajar Raissouni, la jeune journaliste marocaine incarcérée fin août pour avortement illégal et relations sexuelles hors mariage, a été libérée mercredi 16 octobre à la faveur d’une grâce exceptionnelle du roi du Maroc Mohammed VI, moins de trois semaines après avoir écopé d’un an de prison ferme. Son fiancé et l’équipe médicale, également condamnés, ont été aussi graciés. Cette affaire a provoqué un tollé et une mobilisation exceptionnels au Maroc et au-delà, à l’international, en même temps qu’elle a braqué les projecteurs sur un arsenal de lois terriblement injustes, liberticides, rétrogrades, qui prête à toutes les instrumentalisations. 
Que nous dit cette affaire du Maroc d’aujourd’hui, du sort réservé aux femmes, aux minorités, aux journalistes, aux activistes, aux dissidents ? Que nous dit-elle sur le fonctionnement des institutions ? Doit-on se féliciter de cette grâce royale alors qu’elle n’innocente en rien Hajar Raissouni qui reste coupable et crie à la machination politique ? Quelles sont les conditions d’exercice du métier de journaliste au Maroc, 135e sur 180 pays au classement de l’ONG Reporters sans frontières ?
Autant de questions abordées dans le nouveau numéro de « Maghreb Express » avec deux journalistes marocains indépendants qui nous livrent un témoignage et une analyse aussi saisissants que sombres sur le Maroc de 2019.
– Aida Alami est journaliste freelance pour le quotidien américain The New York Times. Elle couvre l’actualité du Maroc depuis plus de dix ans. Elle a suivi l’affaire Hajar Raissouni et notamment le procès.  
– Hicham Mansouri a dû fuir le Maroc. Aujourd’hui exilé en France où il a obtenu l’asile politique, il raconte comment il a été accusé d’adultère et de tenue d’un local de prostitution, emprisonné pour cela durant dix mois dans une prison de droit commun pour avoir voulu pratiquer un journalisme libre dans son pays. Poursuivi pour atteinte à la sécurité de l’État, avec cinq autres journalistes et défenseurs des droits humains marocains, dont l’historien Maâti Monjib, son procès ne cesse d’être reporté.
Cette émission est également disponible en podcast (à retrouver ici).
Toutes les émissions « Maghreb Express » de Mediapart.

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