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jeudi 19 décembre 2019

Affaire Hayat: les deux passeurs écopent de 10 ans de prison ferme


Affaire Hayat: les deux passeurs écopent de 10 ans de prison ferme

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Le Tribunal de Tétouan a prononcé, ce mardi, une série de condamnations à l’encontre de neuf personnes dans le cadre de l’affaire «Hayat».  
Le procès en première instance de l’affaire Hayat s’est soldé par la condamnation de neuf personnes. Celui sur qui pesaient les accusations les plus graves, le pilote de l’embarcation où se trouvait Hayat Belqassem, a finalement été condamné à 10 ans de prison ferme.
La même peine a été infligée à deux de ses assistants, tandis que six autres membres dudit réseau d’émigration clandestine ont été condamnés à quatre ans de prison, note la même source.

Les accusés étaient poursuivis pour «constitution d’une bande criminelle active de manière répétitive dans l’organisation de l’émigration illégale avec l’utilisation de moyens de transport à moteur« . À cette accusation s’ajoute «la traite d’êtres humains par des gangs criminels dans un cadre transfrontalier, entraînant la mort d’une personne et trois blessés».
Quant aux deux autres mis en cause, ils sont accusés de « complicité » en tant que « médiateur » ou pour « participation » à ces crimes.
Pour rappel, les inculpés sont impliqués dans l’incident survenu le 25 septembre 2018 et qui a coûté la vie de Hayat Belqassem. Cette jeune étudiante tuée par des tirs de la Marine royale alors qu’elle tentait d’atteindre les côtes espagnoles avec 17 autres passagers.
Plusieurs zones d’ombre planent encore sur cette affaire, comme les armes utilisées ainsi que la personne qui a donné l’ordre de tirer. Selon l’AFP, les émigrants voyageaient « couchés » à l’intérieur du bateau et n’ont pas été vus. De plus, le bateau a effectué une série de manœuvres dangereuses qui ont mis en danger le navire de la marine.
La mort de la jeune étudiante de 19 ans à déclencher une vague d’indignation, plusieurs appels à manifester avaient inondé les réseaux sociaux, des manifestations de rue ont eu lieu à Tétouan, où les slogans les plus scandés étaient: «Les gens veulent (savoir) qui a tué Hayat».

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