Lundi 25 Mai 2020 Par Laquotidienne
Le confinement obligatoire n’a pas été sans conséquence sur certains enfants déjà fragiles avant la crise sanitaire.
C’est
assez rare pour être souligné. Le 25 mai 2020 coïncide à la fois avec
la Journée nationale de l’enfance, la célébration de l’Aid el-Fitr et la
crise sanitaire liée au Covid-19.
Lors des années précédentes, cette Journée nationale a été marquée par l’organisation de plusieurs manifestations.
Pour
2020, la célébration se fera de façon virtuelle en raison de la
propagation du coronavirus, qui a donné lieu à l’état d’urgence
sanitaire. Le
confinement obligatoire n’a pas été sans conséquence sur certains
enfants déjà fragiles avant la crise sanitaire qui prévaut au Maroc.
«Les
enfants en situation d’abandon, et donc privés de protection familiale
et hébergés dans des centres, se sont retrouvés du jour au lendemain
obligés de passer toutes leurs journées à l’intérieur des centres avec
les éducateurs, et cela non sans difficultés et impact négatif au niveau
physique et psychologique», renseigne la plateforme CDE Maroc, un
réseau d'organisations de la société civile œuvrant dans le domaine de
la protection de l'enfance.
Le
même réseau décrit une situation pour le moins alarmante pour d’autres
enfants, confinés avec leurs parents dans de petites maisons, souvent
sans espaces et dont les conditions hygiéniques sont limitées.
Pour certains enfants, le domicile n’est autre qu’un creuset de violences.
Exacerbation des difficultés
L’une
des catégories d’enfants qui préoccupe le plus la plateforme CDE Maroc
est celle vivant dans la rue, notamment après le déconfinement.
Pour
rappel, lors du confinement obligatoire, l’Etat a fourni l’équipement
de certains centres et écoles afin d’héberger les enfants sans-abris
vivant dans des conditions précaires.
La
crise sanitaire a également exacerbé la discrimination à l’égard des
enfants de migrants, avec la réduction de l’accès à plusieurs services.
Les cours à distance par Internet lors de la période de confinement ont aussi mis en relief l’ampleur de la fracture numérique.
Pour
cause, beaucoup d’enfants ne disposent pas d’outils technologiques (PC,
tablette, smartphone) leur permettant de suivre les cours via Internet.
Les
enfants en situation d’handicap ont fait les frais de la difficulté
subite d’accès aux services pourtant indispensables à leur
développement.
Ce que veut la plateforme CDE Maroc
La plateforme CDE Maroc exhorte l’Etat à tenir compte des conséquences de la pandémie sur la situation des plus jeunes.
Le
gouvernement et toutes les institutions engagées sur la thématique de
la protection de l’enfance sont invités à collaborer et à soutenir les
associations, les autres acteurs du domaine, ainsi que les familles et
les enfants les plus vulnérables.
Le
réseau d'organisations de la société civile préconise également
l’accompagnement des associations sur le terrain pour l’organisation
d’activités extérieures ludiques qui permettraient aux enfants de se
reconnecter avec le monde externe et soulager ainsi certaines familles.
M. Diao
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