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Des centaines de sinistrés du séisme dans les provinces d’Al Haouz ont participé à une manifestation devant le Parlement, exigeant une révision du mode de répartition de l’aide royale allouée à la reconstruction des habitations détruites. Les manifestants ont exigé la création d’un comité indépendant pour traiter le dossier de soutien et garantir la transparence dans la distribution de l’aide. Les personnes touchées ont dénoncé les manipulations et les violations dans le versement de l’aide, car beaucoup d’entre elles ont été exclues des bénéfices, malgré la destruction de leurs maisons.

lundi 1 février 2021

MAROC : Maâti Monjib condamné en son absence


MAROC : Maâti Monjib condamné en son absence

L’historien et défenseur des droits humains marocain, Maâti Mondjib, a été condamné à un an de prison pour « fraude » et « atteinte à la sécurité de l’État » dans une affaire qui remonte à l’année 2015 et au moment où il est en détention préventive depuis le mois de décembre dernier. L’opposant qui s’est illustré, notamment en accusant les services de sécurité de « terroriser les journalistes et les opposants en général », a été condamné lors d’une audience à Rabat à laquelle ni lui, ni ses avocats n’avaient assisté, a expliqué l’un d’eux.

Les avocats de M. Mondjib n’ont pas été informés que « le verdict allait tomber» mercredi dernier, a expliqué Me Abdelaziz Nouyadi. C’est à partir d’un site du ministère marocain de la Justice accessible aux avocats que le jugement a été connu dans une affaire où six autres journalistes et militants des droits de l’homme marocains ont été condamnés. Maâti Mondjib a été placé en détention préventive, le mois dernier, après des accusations de « blanchiment d’argent » en rapport avec la gestion d’un centre créé par l’intellectuel marocain afin de promouvoir le journalisme indépendant. 

Amnesty international a appelé à la libération, « sans condition », de Maâti Mondjib ; dénonçant une campagne pour restreindre le droit à la liberté d’expression dans le royaume. « Les autorités marocaines doivent libérer immédiatement et sans condition le défenseur des droits humains, Maâti Mondjib et abandonner toutes les accusations portées contre lui, y compris celles qui découlent d’un précédent procès en cours depuis 2015, en relation avec son travail sur la liberté d’expression », a indiqué l’ONG dans un communiqué. Amnesty International estime que « les accusations portées contre lui sont liées à des activités protégées par le droit à la liberté d’association qui ne justifient ni poursuites ni placement en détention ». Par ailleurs, Amna Guellali, directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord à Amnesty International a précisé que « depuis qu’il a donné une interview à un média de premier plan dans laquelle il critiquait les services de renseignement marocains qui répriment les opposants politiques, Maâti Mondjib, a subi le harcèlement de la police et subit aujourd’hui un procès pour l’exemple ».
Mokhtar B.

Lire aussi : https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/01/28/au-maroc-l-historien-maati-monjib-condamne-a-un-an-de-prison-pour-fraude-et-atteinte-a-la-securite-de-l-etat_6067979_3212.htmlsulter
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