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Scandale des viandes : des restes d’ânes et de chiens retrouvés. Des restes de têtes d’ânes et de carcasses de chiens ont été retrouvés à Mohammedia et Casablanca, suscitant l’indignation. Des chiens congelés ont aussi été découverts dans une boucherie. Les associations de protection des consommateurs dénoncent le manque de contrôle et appellent à plus de vigilance face aux viandes vendues à bas prix.
Proche-Orient : Macron vise juste mais tard
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La lettre politique de Mediapart <mediapart@info.mediapart.fr> |
| 7 oct. 2024 19:48 (il y a 19 heures) |
lundi 07 octobre 2024 |
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L’édito | Proche-Orient : Macron vise juste mais tard |
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| Par Ilyes Ramdani | Une « honte »,
selon Benyamin Nétanyahou. L’appel d’Emmanuel Macron à un embargo sur
les ventes d’armes à Israël a suscité un coup de froid diplomatique
entre Paris et Tel-Aviv. « La priorité, c’est […] qu’on cesse de livrer les armes pour mener les combats sur Gaza », a dit le chef de l’État sur France Inter samedi.
Applaudie à gauche, la déclaration a suscité des critiques
inhabituelles dans les rangs présidentiels. La députée Renaissance des
Français de l’étranger, Caroline Yadan, a dit depuis Tel-Aviv sa « colère » et son « incompréhension », à l’unisson de la frange la plus pro-israélienne de la classe politique. Le lendemain, Emmanuel Macron a réaffirmé à Benyamin Nétanyahou, par téléphone, « l’engagement indéfectible »
de la France en faveur de la sécurité d’Israël. Un an jour pour jour
après les attaques meurtrières du Hamas, la France poursuit sa
diplomatie de la ligne de crête. Plutôt que la ligne droite, le
président de la République a enchaîné pendant des mois les virages à un
rythme déconcertant. Dans les jours qui ont suivi le
7-Octobre, Paris a évité de condamner la violence de la riposte
israélienne et refusé de parler de « cessez-le-feu ». Et puis, le 9 novembre, Emmanuel Macron a « exhorté » Israël à « arrêter de bombarder des civils », dans une interview remarquée à la BBC. Le lendemain, il a appelé son homologue Isaac Herzog et « réitér[é] le droit d’Israël à se défendre ». Mi-février, il a juré que la reconnaissance de l’État palestinien n’était « pas un tabou pour la France ». Depuis, silence radio sur le sujet.
Si l’inflammabilité du sujet commande une forme de prudence, les
tergiversations de l’Élysée privent la voix de la France de sa portée
dans la région. En agissant par à-coups, à contretemps du
drame qui se joue sous nos yeux, Emmanuel Macron rate sa cible. Les
leviers politiques et diplomatiques sont pourtant là, réclamés depuis des mois par son opposition de gauche :
sanctionner le gouvernement israélien, reconnaître l’État de Palestine,
agir dans les instances européennes et internationales pour contraindre
les protagonistes à un cessez-le-feu. | | | | |
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