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mercredi 26 décembre 2018

La peine sans fin de Malika El Aroud


Pour illustrer (et justifier) le refus de demande d’asile politique de Malika El Aroud, les médias ont ressorti les images et les commentaires de son procès il y a dix ans. Pas d’image floutée, « la veuve noire du Jihad » est montrée avec un grand carré noir masquant ses yeux, entrant dans la salle d’audience du tribunal, menottée, sans foulard…
Pourtant, depuis ces images, Malika a fait huit ans de prison, jusqu’à son dernier jour de peine.
À près de soixante ans, elle est sortie de prison en décembre 2016. Elle a tenté de reconstruire sa vie, avec toutes les difficultés imaginables, tout près de sa famille.
Deux ans après sa libération et sans qu’elle n’ait posé aucun problème, les autorités belges ont jugé que huit ans de prison ne suffisaient pas. Ils l'ont déchue de sa nationalité belge pour pouvoir l’expulser au Maroc, pays où elle n’a jamais vécu. Et ainsi, un beau matin d’octobre dernier, elle a été arrêtée à nouveau, menottée et enfermée dans le Centre pour illégaux de Bruges, dans l'attente de son expulsion.
Pas de deuxième chance pour Malika, mais bien une deuxième peine.
Pas de réconciliation, mais destruction et éradication.
On est parfois choqué par la haine ou les appels au meurtre dans les commentaires des articles de presse. Mais l’essentiel, c’est le message de vengeance et de guerre sans fin de l’État belge.
Une simple question à toute personne éprise de paix et de justice, mais surtout aux spécialistes de la déradicalisation : pourquoi ne pas soumettre ceux qui nous gouvernent à un cours de déradicalisation ?
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