La situation
est inquiétante, mais pas encore alarmante. Côté face : une campagne de
vaccination qui, une fois lancée, s’est déroulée sans accrocs, à mesure
que les lots de vaccins arrivaient. Côté pile, les vaccins
anti-Covid-19, très demandés, se font de plus en plus rares. Le Maroc ne
dispose quasiment plus de premières doses et se retrouve à la merci de
ses fournisseurs, qu’ils soient russes, indiens, chinois ou autres. La
campagne débutée sous de bons auspices, il y a deux mois, pourrait bien
connaître un coup d’arrêt.
L’inquiétude monte d’un cran lorsque
l’on sait que le variant anglais du Covid-19 se répand doucement chez
nous. Dakhla a été mise sous cloche avec 49 cas à son actif. Les
promesses de Khalid Aït Taleb quant à un ramadan paisible ont pris l’air
d’un vœu pieux, alors que le mois sacré approche à grands pas, avec sa
panoplie annoncée de mesures restrictives.
L’état n’est cependant pas entièrement fautif.
Dans ce domaine, le Maroc n’est pas maître de son destin. Pour cela, il
aurait fallu disposer d’une souveraineté sanitaire, et éviter ainsi
d’être tributaire d’autres pays qui, eux, l’ont acquise. Nous ne sommes
pas l’Inde qui, confrontée à une nouvelle déferlante épidémique, n’a pas
tergiversé longtemps avant de décider la nationalisation des prochaines
productions de doses. “Ses” doses.
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