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lundi 22 janvier 2024

Occupation illégale, Sahara Occidental

L’ancien roi Hassan II avait consulté la Cour pénale internationale au sujet du Sahara Occidental et celle-ci a déclaré que le Maroc n’avait aucune souveraineté sur ce territoire qui, historiquement, n’a jamais appartenu au Maroc. Pourquoi, à votre avis, le Maroc s’acharne-t-il à affirmer que le Sahara Occidental, qui a été occupé par l’Espagne, lui appartient ?

C’est la seule raison qu’ils peuvent invoquer. Depuis de nombreuses années, les pays agresseurs ont recours à des revendications douteuses de liens historiques avec les terres convoitées, pour justifier leurs conquêtes territoriales. La Cour internationale a clairement établi que si certains chefs de tribus avaient juré fidélité au sultan marocain au XIXe siècle, cela ne constituait pas une souveraineté et n’annulait pas le droit à l’autodétermination. Comme la relation néocoloniale de la monarchie marocaine avec les puissances occidentales n’a pas été populaire auprès de la plupart des Marocains, ils ont essayé de renforcer leur crédibilité en dépeignant la conquête du Sahara Occidental comme un effort nationaliste, censé libérer ceux qu’ils décrivent comme des compatriotes marocains de la domination coloniale espagnole.

Estimez-vous que les sociétés qui pillent les richesses du Sahara Occidental en complicité avec le Maroc soient coupables de l’occupation ignominieuse de ce territoire au même titre que le Maroc ?

L’exploitation des ressources naturelles d’un pays sous occupation étrangère et privé du droit à l’autodétermination, sans que les habitants autochtones ne bénéficient des avantages économiques, est illégale au regard du droit international. Les entreprises qui coopèrent avec le gouvernement marocain dans l’exploitation minière, la pêche et d’autres opérations sont donc engagées dans des activités criminelles. C’est ce qu’ont décidé des tribunaux en Europe, en Afrique du Sud et ailleurs.


 

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