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Flambée des prix
La députée Loubna Saïdi a interpellé le ministre de l'Agriculture concernant la flambée persistante des prix de la viande ovine, malgré la baisse officielle des tarifs suite à la décision d’annuler la célébration de Aïd Al-Adha. Elle dénonce les pratiques spéculatives de certains intermédiaires qui achètent le bétail à bas prix pour le revendre au tarif habituel. Cette situation met en péril le cheptel national et le pouvoir d'achat des Marocains, alors que le secteur souffre déjà de la sécheresse et du coût élevé des aliments pour bétail. Des mesures urgentes sont exigées pour réguler le marché et protéger éleveurs et consommateurs contre ces dérives.

samedi 5 avril 2025

Maroc : empêché de quitter le territoire, l'historien Maâti Monjib entame une nouvelle grève de la faim

Le Figaro avec AFP, 3/4/2025


L’historien et militant des droits de l’homme marocain Maati Monjib, en grève de la faim depuis 19 jours, à sa sortie de la prison d’El Arjate près de la capitale Rabat, le 23 mars 2021. - / AFP

L'historien et défenseur des droits humains franco-marocain Maâti Monjib a annoncé jeudi avoir entamé une nouvelle grève de la faim pour protester contre son interdiction de quitter le Maroc. «J'entame une grève de la faim après avoir été illégalement empêché de voyager. J'étais invité par l'Université de la Sorbonne pour donner une conférence sur “Le printemps des peuples en Tunisie 2011-2021”», a écrit Maâti Monjib sur sa page Facebook. L'interdiction de quitter le territoire a été émise par un juge d'instruction dans le cadre d'une enquête pour «blanchiment de capitaux» à son encontre, a indiqué à l'AFP une source judiciaire.

L'intellectuel de 63 ans est suspecté de malversations dans la gestion d'un centre qu'il avait créé pour promouvoir le journalisme d'investigation. Des accusations qu'il rejette. Cette instruction judiciaire, lancée en 2019, avait valu à l'historien trois mois de détention préventive avant qu'il ne soit mis en liberté provisoire le 23 mars 2021, après 20 jours de grève de la faim. «Je rappelle au public qu'il m'est interdit de voyager depuis 2020 et que ma voiture, ma maison et mon compte bancaire sont bloqués depuis plus de quatre ans», a écrit Maâti Monjib dans sa publication.

Il avait déjà observé une grève de la faim en octobre 2022 après avoir été interdit de quitter le territoire marocain. Fin juillet 2024, le défenseur des droits humains avait été gracié après avoir été condamné en première instance, début 2021, à un an de prison ferme dans une autre affaire pour «fraude» et «atteinte à la sécurité de l'État» au terme d'un procès ouvert en 2015. Maâti Monjib a également affirmé sur Facebook que sa suspension de son poste universitaire, datant de 2023, n'a toujours pas été levée «malgré (ses) demandes répétées».

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