Le 7 mai 2019, le
représentant du Front Polisario auprès des Nations Unies, Sidi Omar,
s’est entretenu avec Jean-Pierre Lacroix, le Secrétaire Général Adjoint
pour les Opérations de Paix en vue de lui transmettre l’opinion du Front
Polisario sur plusieurs questions liées à la MINURSO et le processus de
paix.
Jean-Pierre Lacroix est un diplomate
français. Avant d’assumer cette fontcion, il était, depuis juillet 2014,
directeur des Nations unies, des organisations internationales, des
droits de l’homme et de la francophonie (NUOI) à l’administration
centrale du Quai d’Orsay.
Il succède un autre français, Hervé Ladsous, à la tête des missions de paix de l’ONU.
Il y a lieu de se demander si à l’ONU,
les puissants de ce monde se sont mis d’accord pour laisser ce poste à
la France, le pays qui sème la guerre partout dans le monde, qui esclavagise les pays africains depuis plus de 60 ans, et qui est pointée
du doigt dans le génocide des hutus au Rwanda. Mais la France est
surtout le pays qui soutient l’entêtement du Maroc dans le conflit du
Sahara Occidental, empềche la MINURSO de monitorer les droits de l’homme
et entretient le statu quo dans un conflit qui dure depuis plus de 43
ans.
Malgré qu’elle est involucrée dans le
contentieux du Sahara Occidental, des militaires de la France font aussi
partie du contingent de la MINURSO, la mission des NU pour le
Référendum au Sahara Occidental, un référendum dont Paris ne veut pas
entendre parler et dont le manque de neutralité est flagrant.
Le paradoxe est évident: la France
responsable des missions de paix de l’ONU, alors qu’elle se trouve
derrière de nombreux conflits de la planète.
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