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lundi 10 juin 2019

Ahmed Zefzafi : « Dans le Rif, la police arrête les jeunes pour un simple tweet »

Alors que Mohammed VI a gracié 60 membres du hirak rifain pour l’Aïd, le père de Nasser Zefzafi, leader de la contestation, raconte le quotidien de son fils en prison, et celui d’Al Hoceima, sous pression des forces de l’ordre
Ahmed Zefzafi rend visite à Nasser, son fils, condamné à vingt ans de prison, chaque mercredi (AFP)Par Thérèse Di Campo, 5/6/2019 

Soixante détenus condamnés pour leur implication dans le soulèvement du Rif en 2016-2017 ont été graciés par le roi à l’occasion de l’Aïd el-Fitr. Aucun leader du hirak n’est concerné par cette mesure.

Le 6 avril, la justice marocaine a même confirmé en appel les peines de prison allant jusqu’à vingt ans pour les meneurs du mouvement. Parmi eux : Nasser Zefzafi, 39 ans, qui s’est imposé comme le visage de la contestation populaire dans le nord du Maroc, avec ses discours virulents contre l’État « corrompu » ou « l’arbitraire » du pouvoir.
Jugé en appel aux côtés de 41 autres accusés, cet ancien chômeur détenu depuis mai 2017 était absent à l’énoncé de la sentence : comme tous ses compagnons détenus, il boycotte les audiences depuis janvier pour dénoncer un procès « non équitable ».

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