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lundi 30 novembre 2020

Décès du jeune Adil à Anderlecht : le parquet demande le non-lieu à l’encontre des policiers

Le 10 avril, Adil, un jeune de 19 ans, a perdu la vie après un choc avec une voiture de police. Il fuyait en fait un contrôle et, lors de la poursuite, avait heurté une voiture de police qui venait en sens inverse. L’affaire avait déclenché des scènes de colère à Anderlecht. Un témoin avait indiqué que la police était à l’origine de la mort d’Adil.

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À la suite de cela, les parents ont demandé la désignation d’un juge d’instruction. Le parquet de Bruxelles a suivi l’appel des parents et a chargé un juge d’instruction d’enquêter du chef d’homicide involontaire, en ce qui concerne l’accident mortel survenu vendredi soir à Anderlecht.

Pas d’inculpation pour les policiers

Le juge d’instruction n’a estimé devoir inculper personne dans le cadre de ce dossier. Après avoir pris connaissance de divers éléments, essentiellement du rapport de l’expert automobile, il a conclu qu’aucune infraction pénale n’a été commise.

Selon le parquet, l’expertise automobile confirme que l’accident s’est produit sur la bande où roulait le véhicule de police et que celui-ci roulait à faible vitesse (entre 17km/h et 25 km/h). Ce qui n’était pas le cas du cyclomoteur qui roulait lui à une vitesse inadéquate (entre 60 et 70 km/h) par rapport à la capacité de freinage d’un tel engin débridé et inadaptée à la configuration des lieux.

Par ailleurs, le parquet de Bruxelles précise que l’exploitation des enregistrements des communications radio entre les différents patrouilleurs et le dispatching confirme que les policiers ont immédiatement appelé les services de secours. Ces enregistrements ne révèlent, en outre, aucun élément relatif à une éventuelle concertation entre les policiers.

Quand il s’agit de policiers, le parquet a tendance à dire que les charges ne sont pas suffisantes pour justifier un procès correctionnel.

Le dossier de la procédure a été renvoyé au parquet de Bruxelles qui a tracé un réquisitoire de non-lieu pour absence de charges suffisantes à l’encontre des protagonistes du dossier et notamment du conducteur du véhicule de police.

Les parties peuvent encore solliciter des devoirs complémentaires (une contre-expertise par exemple) de la part du juge d’instruction si elles estiment que le dossier est incomplet. C’est ce que compte faire Alexis Deswaef, l’avocat de la famille d’Adil qui n’est pas vraiment étonné de l’attitude du parquet. "On voit trop souvent, que quand il s’agit de policiers, le parquet a tendance à dire que les charges ne sont pas suffisantes pour justifier un procès correctionnel alors que dans d’autres dossiers ils estiment avec les mêmes charges, que celles-ci sont suffisantes. C’est ce que dénoncent régulièrement des organisations de défense des droits humains : quand on parle de violence policière, il y a un manque d’indépendance de la part des autorités. Que ce soit du Comité P ou du parquet dont la police est quand même le bras armé. Et parfois ce manque d’indépendance a des conséquences sur le fait de pouvoir rendre justice dans des dossiers précis. Nous pensons, qu’à ce stade, il y a des charges suffisantes qui justifient la tenue d’un procès public. Ce sera à la chambre du conseil, à laquelle nous réservons notre argumentation, de statuer sur cette question".

Si c’est l’argumentation de la partie adverse, j’en prends acte. Mais elle est tout aussi ridicule qu’inutile.

Dans l’autre camp, celui des deux policiers qui se trouvaient dans la voiture qui a connu la collision avec le scooter, c’est évidemment un autre son de cloche. "Ça a été un soulagement lorsque nous avons appris le contenu de ce rapport de l’expert automobile", explique Me Sven Mary. "En lisant ce rapport, on se disait que le parquet ne pouvait requérir que le non-lieu. Mais je ne comprends pas très bien les arguments de Me Deswaef qui dit que, lorsqu’il y a des violences policières supposées, les parquets ont moins tendance à demander la tenue de procès. Il suffit de voir le procès de l’affaire Mawda cette semaine à Mons où un policier est très nettement visé et se trouve bien sur le banc des prévenus. Si c’est l’argumentation de la partie adverse, j’en prends acte. Mais elle est tout aussi ridicule qu’inutile".

La procédure n’est de toute façon pas encore terminée. C’est en effet la chambre du conseil du tribunal de première instance de Bruxelles qui devra statuer in fine sur les charges existantes ou non dans ce dossier, et donc déterminer si un procès doit avoir lieu ou pas. La date de cette audience de la chambre du conseil n’est pas encore connue.

 

dimanche 29 novembre 2020

Au pays du faux la vente des reins

    Pour 50.000 Dirhams, des compatriotes misérables se transformeraient en faux touristes pour s'en aller faire commerce de leur rein dans des conditions dignes des plus sombres trafics. 
     Les receveurs, une main à la poche et un pied dans la tombe, prennent une tranche de rein, mettent en péril une tranche de vie, ruinent parfois l’avenir d’une famille puis retournent s’en vanter. Le bouche-à-oreille fera le reste et drainera tout ce que le monde compte de dyalisés. Ils font le bonheur des trafiquants sans foi ni loi. Au demeurant, notre pays tout entier est livré à d'infâmes trafiquants. On deale dans le cannabis, dans la cocaïne, dans les psychotropes. On deale même dans le henné en poudre qu'on vous présente en pollen de cannabis. On “clandestine” des candidats à une vie meilleure, dans des pateras, des semi-remorques, des double-fonds, des malles de voiture ou des mariages blancs.
    Dans ce pays ou l’imitation est au centre de tous les trafics criminels, on vous vend de l’âne pour du cheval, une rosse pour du boeuf, du boeuf fourbu pour du veau, de la bique pour de l’agneau, du chien pour du kebab, du colorant pour du safran, de la mauvaise herbe pour des épices.
    On vous fourgue de l’imitation à toutes les rues et à tous les étages: du toc pour du roc, du chinois pour du français, du marocain pour de l’italien, du turc pour du british, du vieux pour du neuf. Enfin on vous vend des crapules pour des politiciens, des opportunistes pour des technocrates, des fantômes pour des parlementaires, des parlementeurs pour des députés, des sicaires pour des sécuritaires, des torchons pour des journaux. 
    Cerise sur le gâteau, on vous bazarde un prédateur pour un chef de l’Etat.
    Avec tout ça, on vous vend le pays de tous les trafics pour le plus beau du monde.

 

Sahara Occidental : Terreur au mariage du président d'Équipe Média


Environ 200 agents de la police marocaine et des forces paramilitaires ont encerclé la maison et les rues adjacentes d'Ahmed Ettanji, président de l'Équipe Média, dans le quartier de Lahohoum, au centre d'El Aaiun. Ahmed Ettanji allait se marier et la police a terrorisé ses parents et amis et a empêché les invités de se joindre à son mariage et l'a placé en résidence surveillée, le menaçant de détention et d'entrée forcée.

Cette répression était censée empêcher le COVID-19, mais Ettanji célébrait son mariage selon les mesures spéciales qui respectent la distance sociale telle qu'acceptée au niveau international, et suivant les règles marocaines qui s'appliquent aux colons.

Des forces similaires ont encerclé la maison de Nezha El Khalidi, la mariée, membre du conseil d'administration de l'Équipe Média, et elles ont terrifié leurs invités et ont empêché d'autres personnes de les rejoindre bien qu'elles portaient des masques et respectaient la distance sociale.

Ce blocus est une preuve de plus de l’intention de l’État marocain de cibler les journalistes sahraouis et les militants des droits de l’homme qui s’est intensifiée après la violation du cessez-le-feu par le Maroc contre les Sahraouis.

En conséquence, l'Équipe Média appelle les Nations Unies à assumer pleinement leurs responsabilités face aux menaces directes auxquelles sont exposés les civils sahraouis, et en particulier les journalistes et les militants sahraouis.

Nous appelons les gouvernements français et espagnol, alliés et sponsors de Rabat, à intervenir et à mettre fin aux crimes contre l’humanité commis par la milice et la police marocaines.

Nous appelons également la Croix-Rouge internationale, Reporters sans frontières et le Comité pour la protection des journalistes à défendre nos journalistes.

Le journalisme n'est pas un crime.

Equipe Médias


 

Covid-19 au Maroc: voici la date des premières vaccinations

La vaccination contre le covid-19 sera lancée le 4 décembre dans 2889 hôpitaux publics, hôpitaux de campagne et centres sanitaires au Maroc.

Dans une déclaration à Le Site info, le virologue Mustapha Naji a indiqué que les cadres médicaux et paramédicaux se mobiliseront pour effectuer 200.000 vaccins par jour. 21 jours après, soit la 4ème semaine du mois de décembre, les vaccinés recevront la 2ème dose. L’opération durera trois mois, du lundi au samedi, avant qu’elle ne soit étendue, par la suite, au reste de la population. Objectif: préserver la santé publique et réduire les répercussions économiques et sociales de la pandémie, tout en garantissant un taux de couverture vaccinale de près de 80% de la population

Parmi les principales mesures déployées pour faire face à la propagation de la pandémie de Covid-19, figure l’immunisation de la population par la vaccination. Un comité scientifique marocain de haut niveau assure le suivi du processus d’élaboration du vaccin.

 

vendredi 27 novembre 2020

NON au permis de TABASSER !!!


Sahara occidental : seule solution, le référendum d’autodétermination

Collectif des Associations de la Communauté Sahraouie en France shdiaspora@gmail.com

 

En lançant une opération militaire le 13 novembre contre des civils sahraouis qui  manifestaient pacifiquement à El Guerguerat contre la construction d'une route illégale dans la  zone-tampon, le Maroc a violé l'accord de cessez-le-feu conclu en 1991. L'armée  sahraouie a riposté en légitime défense. Les forces d'occupation marocaines ont également  engagé une violente répression contre les manifestations pacifiques dans les territoires  sahraouis occupés. Face à cette situation, le collectif des Associations de la Communauté  Sahraouie en France et la Plateforme pour la Solidarité avec le peuple du Sahara occidental  appellent à : 

Un RASSEMBLEMENT à Paris 

Place de la République 

samedi 28 novembre de 14h à 17h30 

Pour exiger : 

-une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU pour mettre enfin en œuvre les  engagements pris envers le peuple sahraoui, avec en priorité l'organisation rapide du  référendum d'autodétermination, raison d'être et mission prioritaire de la Minurso, qui  permettra enfin au peuple sahraoui de décider librement de son avenir 

-l'arrêt de la répression dans les territoires occupés et la libération des prisonniers politiques  sahraouis (notamment ceux du groupe de Gdeim Izik détenus depuis plus de 10 ans) 

-l'arrêt du pillage des ressources naturelles du Sahara occidental en application des arrêts de la  Cour de Justice de l'Union européenne qui précisent que le Maroc et le Sahara occidental sont  deux entités distinctes et séparées 

Nous demandons aussi au gouvernement français, qui a une part de responsabilité dans la  situation actuelle, d'arrêter de soutenir le pouvoir marocain et de l'amener à mette fin à  l'occupation illégale du territoire Sahara occidental et à respecter les droits de l'homme et ses  engagements internationaux.  

Le peuple sahraoui en a assez de voir ses droits bafoués et les engagements des Nations  unies à son égard non respectés. Il est décidé à poursuivre la lutte, sous toutes les formes, pour une solution politique définitive au problème de décolonisation du Sahara occidental  dans le respect du droit international à l'autodétermination et à l'indépendance. 

Collectif des Associations de la Communauté Sahraouie en France shdiaspora@gmail.com

 

jeudi 26 novembre 2020

El Othmani, l’humiliation



 

par salahelayoubi

El Othmani, l’humiliation

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Azzam Tamimi

Dans quels registres les  Marocains pourraient-ils classer Saad Eddine El Othmani, sinon dans ceux de l’hypocrisie, de la lâcheté et de la soumission ?  Lesquels des Marocains approuvent ce que vient de commettre le chef du gouvernement de Mohammed VI, au nom du Parti de la Justice et du Développement ?  Il y a quelques mois, l’homme déclarait pourtant, devant les partisans du PJD,  que le Maroc rejetait toute normalisation car celle-ci équivaudrait à un blanc-seing à la poursuite des violations des droits du peuple palestinien. L’homme réaffirmait la ferme volonté du Maroc de défendre les droits légitimes des palestiniens, de rejeter tout processus de judaïsation ainsi que toute atteinte aux droits des habitants de Jérusalem. Et le chef du gouvernement marocain de poursuivre, sans équivoque:

-« Ce sont des lignes rouges pour le Maroc, son roi,  son gouvernement et son  peuple, et cela implique le rejet de toutes les concessions qui pourraient être faites dans ce domaine. Nous rejetons également tout processus de normalisation avec l'entité sioniste »

Mercredi 23 décembre, c’est un tout autre El Othmani qui est apparu. Penaud, il s’est appliqué à parapher docilement, les accords de normalisation que son suzerain, le roi du Maroc, a conclus avec les sionistes à la demande de Trump, en échange d’une reconnaissance de la marocanité du Sahara.

L’humiliation

Pensant connaitre l’homme, je m'attendais à ce qu’il démissionne plutôt que de se prêter à une telle humiliation. J’attendais, au demeurant,  beaucoup du Parti de la Justice et du Développement. J’en espérais qu’il s'abstienne de prendre part à ce gouvernement sur lequel il n’a jamais eu aucun pouvoir, si ce n’est celui de nettoyeur ou d’égoutier. Une entreprise née du déclin du printemps arabe et qui redonna à Mohammed VI, tout  comme à d'autres despotes arabes, la confiance et l’illusion qu’il pouvait désormais affronter la colère du peuple revendiquant liberté, dignité et éradication de la corruption.

Je n'exclue pas, du reste,  qu’El Othmani ait agi par conviction, après s’être convaincu, lui-même,  comme il est d’usage chez certains islamistes lorsqu’ils tentent de justifier l’injustifiable,  tantôt au nom de  « l'intérêt général », tantôt au nom de « l’éradication de la corruption » ou au nom de « la nécessité faisant loi ». Attitude typique des perdants, qui commencent toujours par se persuader avant d’amadouer leurs contemporains.

Mais je conçois,  tout aussi bien,  l’éventualité qu'El Othmani ait préféré ne jamais avoir eu à cosigner  l'accord en question, d'autant qu'il avait manifesté très tôt, son opposition à toute normalisation. L’islamiste qu’il est, ne peut, en effet, par définition et par principe, reconnaître à l’entité sioniste une quelconque légitimité, ni composer avec elle, comme c’est le cas chez les islamistes et les consciences, sauf à appuyer l’injustice, l’oppression et la corruption.

Si cette dernière hypothèse devait se confirmer,  El Othmani aura doublement fauté.

En obéissant aux ordres, il s’est fourvoyé,  renonçant à ses principes et à ses convictions, afin de conserver sa fonction et jouir d’une aubaine, somme toute, bien éphémère.

En second lieu l’homme s’est acquitté d’une tâche qui incombait, du point de vue,  protocolaire à l’initiateur de la normalisation, le  roi. En endossant cette responsabilité, El Othmani a endossé le costume de serviteur du prétendu commandeur des croyants et  pour le compte  d'un régime indigne et corrompu qui ne représente pas  les marocains ni  ne prend pas en considération leur opinion. En lui ordonnant de mener à bien la tâche ingrate de signer les accords de normalisation, le roi entendait probablement humilier et asservir le chef du gouvernement et humilier et asservir ses partisans, dans le dessein évident d’opposer les courants islamistes les uns aux autres et prouver sa capacité à apprivoiser ceux-là mêmes qui brandissaient autrefois la bannière de l’Islam en revendiquant réformes et changements et qui, pour son bon plaisir,  trahissent,  aujourd’hui,  les principes et les slogans qu'ils ont toujours défendus.

Texte original de Azzam Tamimi

Interprété de l'arabe par Salah Elayoubi

Azzam Tamimi est un universitaire et activiste politique palestinien et britannique, affilié aux Frères musulmans. Il est actuellement présentateur indépendant à Alhiwar TV Channel. Il a dirigé l'Institut de la pensée politique islamique jusqu'en 2008. Tamimi a écrit plusieurs livres sur la politique du Moyen-Orient et de l'Islam, notamment « l'islam de partage du pouvoir », « l'islam et la laïcité au Moyen-Orient »


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Gap, communiqué du comité de soutien aux 3+4+2+2 convocation en justice de solidaires

Agnes antoine via googlegroups.com,  25/11/2020

DEUX SOLIDAIRES POURSUIVIS PAR LA JUSTICE

Le 19 novembre, à Montgenèvre, deux solidaires ont été interpellés lors d'une maraude de l'unité mobile de mise à l'abri (UMMA), organisée par Medecins Du Monde et Tous Migrants alors qu'ils étaient en train de porter assistance à une famille composée de deux enfants mineurs, de 10 et 14 ans, d'une femme enceinte d'environ huit mois et de son mari.
Placés en garde à vue pendant 24 h, pendant que la famille se faisait refouler pour la deuxième fois en ITALIE, ils sont ressortis avec une convocation devant le tribunal de Gap le 4 décembre.

Ils sont poursuivi pour« aide à l'entrée, la circulation ou le séjour irrégulier d’étrangers en situation irrégulière en leur faisant franchir la frontière pédestrement » pour une maraude pourtant effectuée en France dans le cadre du protocole d'intervention de l'UMMA.
Cette situation n’est malheureusement plus surprenante à la frontière Franco italienne où depuis 5 ans la chasse à l'homme de couleur (ou racisé) et les refoulements illégaux font le quotidien.
Les violences policières sont avérées (https://www.bastamag.net/police-racket-violence-surmineur-detournement-de-fonds-publics-
refugies-proces-PAF-Montgenevre) les courses poursuites meurtrières.(https://www.liberation.fr/france/2019/05/08/sur-les-traces-de-blessing-matthewmigrante-nigeriane-noyee-dans-la- durance_1725483 )
Ces réalités sont bien loin d’être anecdotiques , nous comptons aujourd'hui cinq personnes exilées décédées « accidentellement » sur les chemins rejoignant le Briançonnais. plusieurs centaines d'autres ayant nécessité un passage par le service des urgences tant leur état inspirait de l'inquiétude, une multitude présentant des blessures ou traumatismes parfois irréversibles directement liés au passage de la frontière.

Le lundi 16 novembre, Madame la Préfète a annoncé en conférence de presse à la Police AuxFrontières (PAF) de Montgenèvre l'augmentation des effectifs de la PAF et de la gendarmerie mobile ainsi que l’arrivée de militaires des forces sentinelles afin de lutter contre le terrorisme, nous dit-on. Nous constatons depuis, le déploiement d’un arsenal technologique (drone et jumelles thermique). Le 19 Novembre 2020, ce dispositif a permis le refoulement de 2 familles dont une femme enceinte plusieurs mineurs ainsi que l’arrestation et la mise en garde à vue de 2 maraudeurs solidaires.

Cette situation intervient dans un contexte répressif plus global.

En France, dans la Roya et à la frontière espagnole, à Calais , à Paris la situation est similaire. , la chasse aux exilé-es constante engendre souvent la mise en danger de la vie de ces personnes qui n'ont d'autre choix que de fuir leur pays En Europe, la frontière bosnio-croate est depuis des années un véritable enfer pour quiconque n'a pas les bons papiers pour tenter la traversé. Humiliation et torture policière sont le lot quotidien des personnes empruntant ces chemins comme en attestent les témoignages qu'ils nous laissent (https://asile.ch/2020/02/24/rts-situation-en-bosnie-herzegovine )
La Méditerranée, elle, continue d’être un cimetière dont on ne compte même plus les naufrages.
Les images récentes des violences policières sur les exilés a Paris témoignent d'un harcèlement quotidien des personnes sans papiers partout sur le territoire Francais. C'est dans ce contexte de violences policières avérées que le gouvernement est en train de faire passer la loi sécurité globale, ce qui renforce notre inquiétude quand au sort réservé aux exilé-es et à toutes celles et ceux qui s’opposent a ces politiques inhumaines.

Nous appelons à un rassemblement devant le tribunal de Gap le 4 decembre 2020 à 8 h30 contre ces politiques mortifères invisibilisées et en soutien aux maraudeurs inculpés.

Nous conseillons également à notre ministre de l'intérieur Mr Gerard Darmanin d' engager un dialogue avec les associations concernées avant que ne se produisent de nouveaux drames.
 
NOS MONTAGNES NE SERONT PAS UN CIMETIERE
SOLIDARITE AVEC LES EXILE-E-S ET LES SANS PAPIERS ...........
Liste des organisations membres du Comité : Article 1er, Attac 05, Le Cesai, CGT 05, Chemins Pluriels, Chez Marcel, CHUM, Collectif Maraudes, Comité de soutien aux 3+4 Genève, Comité de soutien aux 3+4 Marseille, Les Croquignards, Ensemble 05, La Fanfare Invisible, Icare 05, Médecins du Monde, NO THT 05, PCF 05, Refuges Solidaires, Réseau hospitalité 05, Sud Education 05, Les Tabliers Volants, Tous Migrants, L'Union Syndicale Solidaires 05, Union communiste libertaire Hautes-Alpes, Un jour la Paix.

Contact
Agnès ANTOINE 06 37 75 75 77
Michel ROUSSEAU 06 80 60 43 50
Cordialement
A Antoine




 

mercredi 25 novembre 2020

Ceci n'est pas la construction d'une école ou d'une université, ce n'est pas la construction d'un hopital

 
Ceci n'est pas la construction d'une école ou d'une université, ce n'est pas la construction d'un hopital, c'est le chantier gigantesque de la méga-prison à Haren (Bruxelles), fin novembre 2020, la plus grande prison du pays.
 
Cette construction a impliqué la destruction des 20 hectares de biodiversité exceptionnelle du Keelbeek, à Haren. Son prix est extravagant : il est estimé à 3 milliards d’euros sur les 25 années d’un contrat avec le consortium Cafasso                                                        (lire : http://www.harenobservatory.net/.../20171012_megaprison... .
Imaginez ce qu'on pourrait faire avec l'argent et les moyens investis dans cette seule prison ! Pour les soins, pour l'éducation, pour répondre aux besoins urgents de la population dans les quartiers populaires qui s'appauvrit de plus en plus.
On a raison de se révolter ?

 

PARIS : LA NUIT DES TENTES : LE PIRE S'EST PRODUIT. L'HORREUR ET L'INDIGNE, LA STATUE DE LA RÉPUBLIQUE ÉTAIT PÉTRIFIÉE.24/11/2020

COMMUNIQUÉ COMMUN
 
Le pire n’est pas les images, c’est la nuit qui a de nouveau avalé les exilés dehors.
Le pire est que les 400 exilé.e.s présents, à 19h, place de la République, dormiront de nouveau dehors cette nuit, loin à Clichy, loin à Saint-Denis, cachés sous les ponts des canaux ou ailleurs, invisibles.
Le pire est que de nouveau, nous ne les verrons pas s'endormir blessés dans le froid.
Non, l'épouvantable n'est pas arrivé lorsque la police a sorti les exilés, à 20h, des tentes que l'association Utopia avait dressé sur la place de la République. 
 
Les forces de l'ordre ont commencé à jeter plusieurs centaines de tentes achetées ce week-end pour les mettre à l'abri.
Les corps délaissés des exilés, sortis de force, les tissus légers volant entre les airs de mains en mains policières, les toiles bientôt déchirées, les visages de toutes et tous fatigués… 
 
Nous n'étions là qu'au début.
Non plus, ce n'était pas le pire lorsque avocates et avocats de Droits d'urgence, du Bus de la solidarité, du Conseil national du barreau, ont plaidé sans succès avec les forces de l'ordre pour éviter les charges de la police.
Ils se sont faits charger comme toutes les personnes exilées, les associations Wilson, Utopia, la Ligue des droits de l’Homme (LDH).
Il était 21h, place de la République, et les trois charges successives de la police n'étaient toujours pas le pire contre ce campement de fortune et ces défenseur-e-s comme les associations et collectifs Utopia, LDH, Solidarité Migrants Wilson.
Encore, des élu.e.s de la République, l'écharpe tricolore devant les tentes, protégeant les exilés et les soutiens, ont été bousculés sans raisons.
Ce n'était pas non plus l'impuissance des élu.e.s face à la force publique qui était le plus traumatisant ce soir.
Non, la plus grande colère n’a pas été ces démantèlements organisés et violents 1 20000 euros de budget selon l’association des chaînes pacifistes d’hommes et de femmes, des associations et collectifs de la LDH, d’Utopia, de Médecin du monde, des élu.e.s et des avocat.e.s.
Les vagues policières ont brisé ces chaînes de solidarité ; nous n’étions encore qu’au début.
Plus tard, élu.e.s, exilé.e.s, associations, pourchassés dans les rues de Paris, ce n'était pas le pire pour ce soir, malgré les coups de matraque pour ceux et celles qui ne couraient pas assez vite, malgré la résignation qui gagnait tous les cœurs devant l'absence de solutions d'hébergement que pourtant certains élu.e.s proposaient à la préfecture de Paris.
De 21h à 1h du matin, cette longue course parsemée de charges policières, de tirs de LBD, de grenades de désencerclement, de milliers de forces de l'ordre quadrillant l'espace pour deux cents personnes, cette longue marche absurde, sans cohérence ni respect des droits, n'a pas été le plus triste cette nuit.
Le pire n'est pas les images choquantes, horribles et indignes, ces vidéos de personnes exilées pourchassées, de journalistes piétinés par les forces de l'ordre ou d'élu.e.s maltraité.e.s.
Ces images qui circuleront les prochains jours dans tous les médias et réseaux associatifs, ne montrent pas la véritable horreur. 
 
Le pire s’est produit : ils et elles resteront dehors cette nuit.
Là est la folie.
Et les nuits à venir, ils et elles seront là ou reviendront, d'autres s'y ajouteront, là est l'indicible.
Tant que ce cycle sans cohérence d'évacuations bâclées continue,
tant que les dispositions législatives ne permettent pas à tout demandeur d'asile, réfugié ou sans-papier, sans distinction, l'accès à un hébergement digne,
tant que les fonds étatiques seront insuffisants pour créer des places d'accueil véritable,
le système perdura malgré les éclats violents d'une nuit.
De Calais à Paris, à la Roya, les mêmes méthodes s’installent petit à petit sur tout le territoire.
La plus lourde faute de l'Etat est enfin plus loin, plus profonde.
Au-delà du droit international et français bafoués, c'est la destruction de l'espoir qui s'insinue dans nos cœurs.
Espoir d'une vie meilleure après des vies persécutées, espoir d'avoir ici un droit inaltérable, simple et nécessaire, d'obtenir protection : un accueil, un toit et une procédure d'asile respectant les droits.
Nous étions sous la statue de la République, réclamant l’application des principes du droit républicain.
Nous n’avons vu qu’un déchaînement de violences inutiles, sans solutions d’hébergement pour ces 400 personnes exilées.
La statue n’a pas réagi cette nuit, elle est restée seule sur la place vidée, pleurant ses droits, une fois de plus, piétinés. 
 
Premiers signataires : Utopia 56, Droits d’Urgence, Ligue des droits de l’Homme (LDH), Solidarité migrants Wilson, Syndicat des avocats de France (SAF), Elena, Réseau d’éducation sans frontières (RESF), Avocats pour la défense des droits des étrangers (AADE), Cimade Ile-de-France, Dom’Asile, Syndicat de la magistrature, Emmaüs France Paris,
le 24 novembre 2020

 

mardi 24 novembre 2020

Sahara occidental: la Suisse insiste sur la nomination d'un nouvel envoyé personnel du SG de l'ONU

Berne, 23 nov 2020 (SPS) 

Le Département Fédéral des Affaires Etrangères Suisse (DFAEE), a indiqué que les récentes développements au Sahara Occidental soulignent l'importance d'une reprise du dialogue, appelant à la nomination d'un nouvel envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental.

"Les récentes développements au Sahara Occidental, soulignent l'importance d'une reprise du dialogue", a écrit le Département suisse (DFAEE) sur  son compte twitter.

"La Suisse appelle à la nomination d'un nouvel envoyé personnel et soutient les efforts du Secrétaire général Antonio Guterres pour maintenir le cessez-le-feu en place depuis 1991", a ajouté le Département.

L'agression marocaine, menée le 13 novembre, continue de susciter une large vague d'indignation et de condamnation internationale parmi les classes politiques et populaires et les organismes de défense des droits de l'Homme qui ont demandé à l'ONU d'agir rapidement en vue d'un règlement du conflit du Sahara occidental, conformément à la légalité internationale.

D'autre part, plusieurs parties internationales ont imputé la montée de tensions dans la zone d'El-Guerguerat, suite à l'agression militaire marocaine contre des civils sahraouis, aux atermoiements de l'ONU dans la mise en œuvre du plan de paix dans la région, notamment son volet relatif à l'organisation d'un référendum d'autodétermination, seule solution de règlement.

A cet effet, ils ont tenu le Maroc pour responsable des conséquences de sa violation de cessez-le-feu signé avec le Front Polisario en 1991, sous l'égide de l'ONU. (SPS)

 

Au Sahara occidental, la perspective d'une guerre sans fin