Pour
50.000 Dirhams, des compatriotes misérables se transformeraient en
faux touristes pour s'en aller faire commerce de leur rein dans des
conditions dignes des plus sombres trafics.
Les receveurs, une main à la
poche et un pied dans la tombe, prennent une tranche de rein, mettent
en péril une tranche de vie, ruinent parfois l’avenir d’une famille puis
retournent s’en vanter. Le bouche-à-oreille fera le reste et drainera
tout ce que le monde compte de dyalisés. Ils font le bonheur des
trafiquants sans foi ni loi. Au demeurant, notre pays tout entier est
livré à d'infâmes trafiquants. On deale dans le cannabis, dans la
cocaïne, dans les psychotropes. On deale même dans le henné en poudre
qu'on vous présente en pollen de cannabis. On “clandestine” des
candidats à une vie meilleure, dans des pateras, des semi-remorques, des
double-fonds, des malles de voiture ou des mariages blancs.
Dans
ce pays ou l’imitation est au centre de tous les trafics criminels, on
vous vend de l’âne pour du cheval, une rosse pour du boeuf, du boeuf
fourbu pour du veau, de la bique pour de l’agneau, du chien pour du
kebab, du colorant pour du safran, de la mauvaise herbe pour des épices.
On vous fourgue de
l’imitation à toutes les rues et à tous les étages: du toc pour du roc,
du chinois pour du français, du marocain pour de l’italien, du turc pour
du british, du vieux pour du neuf. Enfin on vous vend des crapules pour
des politiciens, des opportunistes pour des technocrates, des fantômes
pour des parlementaires, des parlementeurs pour des députés, des
sicaires pour des sécuritaires, des torchons pour des journaux.
Cerise sur le gâteau, on vous bazarde un prédateur pour un chef de l’Etat.
Avec tout ça, on vous vend le pays de tous les trafics pour le plus beau du monde.
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