Blog du Réseau de solidarité avec les peuples du Maroc, du Sahara occidental et d'ailleurs(RSPMSOA), créé en février 2009 à l'initiative de Solidarité Maroc 05, AZLS et Tlaxcala
Crise du bétail : le Maroc se tourne vers l’Australie Le Maroc prévoit d’importer jusqu’à 100.000 moutons vivants d’Australie chaque année, une priorité urgente avant l’Aïd Al-Adha. Cette décision vise à compenser la forte baisse du cheptel national due à la sécheresse. Les experts critiquent l’échec du plan “Maroc Vert”, accusé d’avoir aggravé la crise de l’élevage. Ils dénoncent aussi le manque de soutien aux éleveurs locaux, la spéculation et la priorité donnée aux cultures d’exportation au détriment de la sécurité alimentaire nationale.
Christophe
Bouillaud, professeur de sciences politiques à l’IEP de Grenoble et
spécialiste de la vie politique italienne a réagi sur franceinfo à la
vague d'agressions racistes en Italie.Matteo Salvini, le ministre de l'Intérieur italien, le 25 juin 2018 à Rome. (TIZIANA FABI / AFP)
Pour le ministre de l’Intérieur italien, Matteo Salvini, "il n’existe pas de racisme en Italie, mais juste un problème d’immigration", analyse
sur franceinfo Christophe Bouillaud, professeur de sciences politiques à
l’IEP de Grenoble et spécialiste de la vie politique italienne, au
sujet de la vague d'agressions racistes en Italie ces dernières semaines.
Accusé d’alimenter un climat d’intolérance, Matteo Salvini a déclaré qu’il se tiendrait toujours "aux côtés de celui qui subit les violences", tout en niant l’ampleur du phénomène en Italie. Une "arme politique" souvent utilisée par son parti, la Ligue du Nord, souligne Christophe Bouillaud.
franceinfo : Comment qualifier le climat actuel en Italie ?
Christophe Bouillaud : On
peut dire que le climat est relativement malsain dans la mesure où le
gouvernement voit la présence d’un ministre de l’Intérieur pour lequel
il n’existe pas de racisme en Italie, mais juste un problème
d’immigration. Pour lui, les Italiens ne sont pas racistes, il n’est pas
raciste bien sûr lui-même, les gens qui l’accusent de racisme ont
complètement tort, et le seul problème qu’il peut y avoir en Italie
c’est une immigration qui a été incontrôlée et qu’il s’agit maintenant
de contrôler. Par ailleurs, il souligne l’importance de la délinquance
d’origine immigrée, qui semble pour lui le problème principal de
l’Italie, ou au moins un des problèmes principaux.
Depuis quand est-ce que la question du racisme existe dans le débat italien ?
C’est
une question relativement nouvelle. C’est seulement qu’au début des
années 1990, lorsque l‘Italie est devenue un pays d’immigration, que
l’on s’est rendu compte que le racisme pouvait exister, et qu’en
particulier le racisme pouvait être instrumentalisé par un parti
politique. La Ligue du Nord est le parti, en Italie, qui a
instrumentalisé le premier le racisme. Et contrairement à ce qu’on
pourrait croire, ce ne sont pas les héritiers du néofascisme qui ont
commencé à utiliser le racisme et la xénophobie comme arme politique,
c’est bien la Ligue du Nord à l’époque d’Umberto Bossi. Déjà à l’époque,
beaucoup de militants antiracistes dénonçaient très fortement cet
entrepreneur du racisme qu’était la Ligue du Nord de l’époque.
Vous
parliez de l’instrumentalisation du racisme par la Ligue du Nord. Et
aujourd’hui, Matteo Salvini a utilisé des mots de Benito Mussolini. On a
le sentiment qu’il s’amuse à mettre de l’huile sur le feu, qu’en
pensez-vous ?
Bien sûr. En fait, toute la technique de
communication de Salvini est de bien montrer aux Italiens que des gens
le haïssent. Et comme il le dit, il répond avec de l’amour. Il s’agit de
signaler aux électeurs italiens que c’est bien la personne qu’il faut,
dans la mesure où il s’oppose à d’autres gens.
Peut-on dire que la Ligue du Nord de Matteo Salvini écrase pratiquement toute autre parole politique ?
Oui,
c’est largement vrai. Un peu moins dans les toutes dernières semaines
dans la mesure où maintenant il y a, en discussion au Parlement, ce
qu’ils appellent "le décret d’unité", qui doit réformer le marché du
travail et qui permet au Mouvement 5 étoiles de Luigi di Maio d’être un peu plus à la pointe de l’actualité.
Mais c’est vrai que les premières semaines du gouvernement Ligue – Mouvement 5 étoiles
ont été extrêmement marquées par le poids de Matteo Salvini. Cela
correspond aussi à une extraordinaire demande de la part des électeurs.
C’est-à-dire que les sondages d’opinions lui sont extrêmement
favorables. Matteo Salvini est d'autant plus populaire que le
gouvernement est déjà impopulaire. Et il est populaire parce qu’il a un
discours contre l’immigration qui est approuvé par 60 à 70% des
Italiens.
L'échec de la France et de l'Italie pour aider les réfugié-e-s et autres migrant-e-s échoué-e-s à la frontière vers Vintimille
À Vintimille, à proximité de la frontière entre l'Italie et la France, des réfugié-e-s et d'autres migrant-e-s errent sans accès aux services fondamentaux. Des hommes, des femmes et des enfants sont évincés dusystème d'asile italien qui ne parvient pas à répondre à leurs besoins élémentaires en matière de sécurité, d'information et d'éducation. De l'autre côté de la frontière, la police française maltraite les mineur-e-ss et les renvoie en Italie en violation de la législation française et européenne.
Piégées, des centainess de personnes sont dans l'incapacité de bénéficierd'un soutien quelconque.
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RÉSUMÉ
Quelque 16 500 réfugié-e-s et autres migrant-e-s ont transité par et autour de Vintimille, une petite ville italienne située à 7km de la frontière avec la France. Les mineur-e-s isolé-e-s représentent un quart de la population migrante. La majorité des personnes transitant par Vintimille ont été évincées du système d'asile italien, submergé par un grand nombre de demandes. Bon nombre de ces personnes espèrent rejoindre un membre de leur famille dans un autre État membre de l'UE. D'autres, lassé-e-s d'attendre qu'une décision soit prise suite à leur demande (après parfois plus d'un an d'attente), en ont assez de ne pas pouvoir travailler ni accéder à l'éducation. Sur les quatre premiers mois de 2018, 4 000 personnes seraient arrivées dans la petite ville, selon des bénévoles.
Depuis que la France a renforcé les contrôles à la frontière en 2015, des milliers de personnes se retrouvent bloquées à Vintimille sans aide adéquate ni accès aux services de base. Des centaines de réfugié-e-s etautre migrant-e-s dorment sous un viaduc, sans accès à l'eau potable, sans abri ni chauffage. Le camp de la Roja, le camp officiel installé en dehors de la ville, n'est pas en mesure de répondre à leurs besoins. Le manque d’informations claires, la présence oppressante de la police à l’entrée du camp et la prise obligatoire des empreintes digitales en dissuadent beaucoup de rester.
Oxfam intervient à Vintimille, à la frontière franco-italienne, depuis août 2017. Avec l'ONG italienne Diaconia Valdese, elle gère le programme Open Europe qui vise à fournir conseils juridiques, informations et soutien matériel aux réfugié-e-s et autres migrant-e-s qui ont été évincé-e-s du système d'asile italien.
À l'heure actuelle, l'équipe Open Europe est venue en aide à près de 750 personnes, dont 150 mineur-e-s isolé-e-s âgé-e-s de 11 à 17ans.
Souvent, les enfants s'enfuient des centres d'accueil qui les hébergent en Italie, car ils ne bénéficient pas des services adaptés à leur âge ni à leurs vulnérabilités spécifiques. À Vintimille, alors qu’ils veulent avancer, ils sont abandonné-e-s par les autorités et font face à un avenir incertain.
Chaque année des milliers de hauts cadres marocains quittent le pays
pour des horizons professionnels plus prometteurs. Parmi les cerveaux
qui décident de rester, une majorité évoquent son mécontentement. Le
Maroc semble peiner à conserver et stimuler ces professionnels, dont les
profils séduisent davantage hors des frontières du Royaume.
Le constat est alarmant ! Chaque année, plus de 8000 hauts cadres,
formés dans les secteurs privé et public du Maroc, décident de
s'expatrier pour des raisons professionnelles. Selon la présidente de la
Fédération marocaine des technologies de l'information, Salwa
Belkziz-Karkari, relayée par nos confrères de l’Économiste, la majorité
de ces profils prometteurs choisissent de quitter délibérément les
frontières marocaines après y avoir exercer une activité
professionnelle. Leur décision s'appuie donc sur une expérience concrète
et réelle du terrain et du marché professionnel local.
De nombreux secteurs d'activités souffrent de cette fuite massive des
cerveaux. La Santé cristallise en effet quantité de frustrations auprès
des jeunes médecins, qui ne disposent pas des moyens et conditions
nécessaires pour exercer convenablement, dans un secteur où le système
public est lacunaire et vétuste. La récente affaire du médecin
spécialiste Mehdi Echafî, qui a défrayé la chronique, est symptomatique des maux qui rongent ce secteur.
Plusieurs
centaines de clandestins subsahariens ont bravé les coûteux systèmes de
surveillance et sont parvenus à entrer dans l'un des deux territoires
européens d'Afrique : la ville espagnole de Ceuta.
Sur les images qui circulent sur les réseaux sociaux, des
dizaines de jeunes hommes courent dans les rues, euphoriques, comme
s’ils célébraient un exploit sportif. C’est un peu ce qu’ils ont
accompli : entre 400 et 600 migrants subsahariens, suivant les sources,
sont parvenus jeudi au petit matin à franchir la série de grillages qui
sépare le Maroc de la ville enclave espagnole de Ceuta (Sebta en arabe
et en berbère). L’une des deux seules frontières terrestres entre
l’Afrique et l’Union européenne – avec Melilla, une autre enclave
espagnole. Ce passage massif n’est pas une première. En février 2017, plus de
850 Subsahariens avaient forcé le passage en quatre jours. Cette
fois-ci, les migrants ont employé des moyens inédits : des bouteilles de
chaux vive (qui provoque des brûlures) projetées sur les gardes civils
espagnols, ou des lance-flammes bricolés avec un briquet fixé sur un
aérosol. Un arsenal dérisoire face à des dispositifs qui ont coûté aux
contribuables européens des centaines de millions d’euros. Mais qui a
prouvé son efficacité.
Des fonctionnaires venus du Maroc sont actuellement
en mission à Paris, pour identifier les mineurs marocains qui errent
dans les rues du 18e arrondissement depuis deux ans.
Depuis le 18 juin, une équipe spécialisée de quatre
fonctionnaires marocains patrouille les rues de la Goutte d’Or, dans le
nord de Paris. Leur mission : auditionner les 813 mineurs marocains
placés en garde à vue au cours de la dernière année. C’est ce que
prévoit l’ « accord administratif » signé le 11 juin entre la préfecture
de police et l’ambassadeur du Maroc en France, Chakib Benmoussa.
Cette mission « se donne pour objectif de réaliser, sous l’autorité
et avec l’appui des services français de police et de justice,
l’identification des jeunes » et « tentera de rétablir un lien avec les
autorités du Maroc, les liens familiaux et, quand cela s’avérera
possible, d’envisager le retour » des mineurs, selon la chancellerie
marocaine.
« Ces quatre fonctionnaires, dont un seul policier, ont mené cette
mission depuis la mi-juin en coopération avec les autorités françaises,
précise de son côté le ministère français de l’Intérieur. Ils aident à
l’identification de ces mineurs marocains en procédant à des
vérifications de leur véritable nationalité, de leur minorité annoncée
et de leur région ».
Qui sont les mineurs de la Goutte d’Or ?
Venus du Maghreb, et du Maroc pour la plupart, une soixantaine de
mineurs isolés de 13 à 17 ans errent depuis deux ans dans les rues du
18e arrondissement de Paris. Une étude menée par l’association Trajectoires
retrace le parcours de ces enfants provenant souvent des quartiers
périphériques de Tanger, de Fès et de Casablanca. Délaissés par leurs
familles, influencés par les nouvelles de jeunes partis clandestinement
pour l’Europe, ils ont décidé, eux aussi, de quitter leur pays.
De passage en France sur la route d’autres pays d’Europe, ces groupes
de mineurs non accompagnés se retrouvent à la Goutte d’Or. Ils dorment
dans la rue, dans un square, et vivent de menus larcins. Ils consomment
des drogues en se livrant à des activités délinquantes comme des vols,
des cambriolages, voire à de la prostitution. Ces mineurs semblent
représenter un véritable danger pour le quartier, mais ils ne sont que
des « victimes de leur condition de précarité », selon le Bureau
d’accueil et d’accompagnement des migrants (Baam), une association active
dans le 18e arrondissement de la capitale.*
Juridiquement
le délit « de solidarité » n’existe pas. Mais cette expression est
utilisée pour dénoncer les poursuites et les condamnations de celles et
ceux qui viennent en aide à des personnes étrangères en situation
irrégulière en France.
Ce que prévoit la loi française
La
loi française réprime l’entrée, le séjour et la circulation des
personnes étrangères en situation irrégulière. Il s’agit donc d’une
infraction pénale. Sur cette base,l’aide qui est apportée à une
personne en situation irrégulière est également une infraction pénale.
Cependant, la loi prévoit qu’une personne ne peut pas être condamnée pour l’aide qu’elle apporte, à deux conditions :
si
elle a fourni des conseils juridiques, des prestations de restauration,
d’hébergement ou de soins médicaux pour assurer des conditions de vie
dignes et décentes ou si elle a fourni toute autre aide visant à
préserver la dignité ou l’intégrité physique et si son aide n’a pas donné lieu à une contrepartie directe ou indirecte.
Les limites de la loi française
La première limite concerne les situations qui ne peuvent pas donner lieu à une condamnation.
L’exception
prévue par la loi ne concerne que la situation où la personne qui
bénéficie d’une aide est déjà présente sur le territoire. Elle n’est
donc pas étendue aux cas dans lesquels l’aide est apportée lors de
l’entrée ou lors de la circulation sur le territoire. Dans les faits, la
nuance entre l’aide à l’entrée, à la circulation ou au séjour peut être
très difficile à percevoir. La deuxième limite concerne la nature des aides pouvant être apportées.
Les
aides acceptées sont limitativement énumérées. De plus, elles doivent
permettre d’assurer « des conditions de vie dignes, décentes » ou
préserver « la dignité ou l’intégrité physique ». Toutes ces
précisions sont autant d’éléments qui limitent le champ de la protection
et qui pourront être débattus et dont il faudra le cas échéant faire la
preuve. La dernière limite concerne les conditions à remplir pour ne pas être condamné.
La
loi précise que, en plus d’un certain type d’aide, cette dernière ne
doit pas avoir donné lieu à une « contrepartie directe ou indirecte ».
Cette condition n’est pas très précise. Elle est, par exemple, beaucoup
plus large qu’une « contrepartie financière ». Là encore, il peut y
avoir différentes interprétations possibles.
Cette décision de l'UE va à l'encontre de l'arrêt rendu par la Cour de justice européenne
Une
démarche qui jette le discrédit sur l'Union européenne qui porte au
front le respect des droits de l'homme et le droit des peuples à
disposer d'eux-mêmes.
Le respect du droit international est une
ligne rouge à ne pas franchir. L'Union européenne a osé... Elle s'est
entendue avec le Maroc sur un nouvel accord de pêche qui inclurait le
Sahara occidental. Ce qui va à l'encontre de l'arrêt rendu par la Cour
de justice européenne.
Que disait-il? «Compte tenu du fait que le
territoire du Sahara occidental ne fait pas partie du territoire du
Royaume du Maroc, les eaux adjacentes au territoire du Sahara occidental
ne relèvent pas de la zone de pêche marocaine visée par l'accord de
pêche», avaient jugé les magistrats européens. «En concluant cet accord,
l'Union européenne (ndlr) a violé son obligation de respecter le droit
du peuple du Sahara occidental à l'autodétermination», ont souligné les
juges de la Cour européenne dans leur arrêt rendu, le 27 février 2018.
Une victoire juridique éclatante pour le Front Polisario garant du droit
du peuple sahraoui qu'il ne savourera pas très longtemps. L'Union
européenne et le Maroc qui ont fait le dos rond dans un premier temps
s'attelleront à trouver la parade. Après des mois de négociations, le
Maroc, et l'Union européenne (UE) se sont mis d'accord sur le
renouvellement de leur accord de pêche, ont annoncé le 20 juillet les
deux compères. Le Maroc et l'UE «se sont entendus sur le contenu du
futur accord de pêche durable et son protocole d'application», ont-ils
indiqué dans un communiqué conjoint, publié à l'issue d'un nouveau round
de négociations à Bruxelles. Les deux parties «s'engagent à prendre les
mesures nécessaires en vue de l'entrée en vigueur de l'accord de pêche
et de son protocole dans les meilleurs délais», souligne ce document.
Un
double cd vient d'apparaître avec des chansons folk et country sur le
peuple sahraoui écrit et interprété par 21 artistes. Il s'agit d'un
excellent produit solidaire conçu et édité par
juanfrancisco.soroeta@ehu.es, autorisé iusinternacionalista et mélomane
accrédité https://t.co/tAOvyt9GSN
Il y a quelques jours, une campagne sous
le hashtag «Koun Rajel» (Sois un homme!) a été lancée sur les réseaux
sociaux pour appeler les hommes à interdire à leurs femmes, leurs
filles, leurs mères et leurs sœurs de porter des vêtements indécents.
Le prêcheur marocain Mohamed Abdelouahab Rafiki, appelé communément
Abou Hafs, n’a pas tardé à réagir à cette initiative, n’hésitant pas à
tacler les initiateurs «misogynes» de cette campagne. Dans une
déclaration à Le Site Info, il a jugé que ce genre de pensées discrimine la femme, écorne son image et viole ses droits.
«La femme est libre et n’a jamais eu besoin de tutelle. C’est un être
humain totalement indépendant qui refuse d’être manipulé par une
quelconque partie», a estimé Abou Hafs. Et d’ajouter que la société fait
face, aujourd’hui, à «des enchères idéologiques».
A noter que plusieurs internautes avaient exprimé leur indignation
après le lancement de cette campagne qu’ils ont jugée misogyne et du
fait d’intégristes obscurantistes. Evoquant la jeune fille marocaine des
années 60 et 70, ils regrettent le temps où les Marocaines sortaient en
robe ou mini-jupe sans que personne n’y trouvait à redire.
Au moins quatre
Briançonnais solidaires des migrants sont convoqués en garde-à-vue pour
aide à l’entrée de personnes en situation irrégulières. Ils sont
poursuivis pour leur participation à une manifestation de l’Italie à la
France le 22 avril, répondant à l’opération du groupe d’extrême droite
Génération Identitaire. Le délit de solidarité » leur est en fait reproché.
Briançon (Hautes-Alpes), reportage « Pour la première fois, le Conseil constitutionnel a jugé que la fraternité est un principe à valeur constitutionnelle », voilà la considération importante, mais insuffisante, du Conseil constitutionnel rendue vendredi 6 juillet. Il a écarté de ce « principe de fraternité »
(voir appui ci-dessous), l’aide à l’entrée sur le territoire national.
Une semaine plus tard, des militants solidaires des migrants dans le
Briançonnais ont reçu la visite de gendarmes qui les ont convoqué à une
garde-à-vue mardi 17 juillet, à la gendarmerie de Briançon. Les
montagnards sont inquiétés pour « aide à
l’entrée, à la circulation ou au séjour irréguliers d’étrangers en
France ou dans un état partie de la convention de Schengen, en bande
organisée ».
Selon leurs avocats, ils sont au moins quatre concernés par cette
convocation remise individuellement en cette fin de semaine. Parmi eux,
il y a Benoit Ducos, ce maraudeur qui a sauvé une femme migrante
enceinte de la tempête au col de Montgenèvre le 10 mars dernier.
Au moment où nous écrivons ces lignes, il est impossible de donner un
chiffre précis du nombre de convoqués. Tous ont participé à une marche transfrontalière le 22 avril
pour dénoncer la présence des militants d’extrême droite de Génération
Identitaire, venus faire de l’agitation anti-migrants. Avec cette
manifestation, plusieurs dizaines d’exilés avaient pu https://reporterre.net/La-solidarite-des-montagnards-avec-les...ntrer en France.
Absents
des médias, les immigrés sahraouis sont plus de 10.000 en France, une
majorité en région parisienne. Présente depuis les années 1950, cette
petite communauté se bat pour l’indépendance du Sahara Occidental.
Rencontre avec des Sahraouis dans les Yvelines, principal pôle de cette
communauté en Île-de-France.
Avec sa Clio bleue un peu délavée,
Mbarack ould Mohammed s’en veut presque de rouler dans une Renault.
Comme beaucoup d’immigrés du Sahara Occidental, ce territoire grand comme les trois quarts de la France situé au Sud du Maroc,
il s’est installé près des usines Peugeot de Poissy, où il a travaillé
35 ans. Aujourd’hui à la retraite, il promet de redevenir fidèle à
Peugeot quand il achètera une nouvelle voiture, «si je ne suis pas rentré au Sahara d’ici là!»
Actuellement, rentrer n’est pas une
option. Depuis 1976, le Sahara Occidental est divisé en deux, dans le
sens de la longueur, entre le littoral contrôlé par le Maroc et une
bande de désert le long de la frontière mauritanienne, administrée par
la République arabe du Sahara démocratique (RASD) et son principal parti politique, le Front Polisario.
Entre les deux, le plus long mur du monde: près de 2.700 kilomètres de pierres, gravats et champs de mines surveillés par l’armée marocaine.
Chez Mbarack, les rideaux filtrent la
lumière froide de la banlieue parisienne. Tapis et larges coussins
colorés reproduisent l’atmosphère d’une tente sahraouie. Tout en offrant
thé à la menthe et dattes, il raconte être arrivé en France en 1972,
pour travailler.
«Les médias parlent de la Palestine. Mais le Sahara Occidental, c’est à 4h de vol et ils n’en parlent pas!»
Parler de notre cause car personne n’y connaît rien
Mbarack vient d’El-Ayoun, principale ville au nord-ouest de la zone sous contrôle marocain.
«40 ans loin de sa terre, c’est beaucoup trop dur. Nos enfants ne connaissent même pas leur pays.»
Engagé dans l’Association des Sahraouis
de France (ASF), il montre fièrement ses papiers de citoyen de la RASD,
rassemblés au fond d’une petite valise grise. Difficile pourtant de
militer depuis la France.
«Nous organisons des réunions, des pétitions. Nous
demandons simplement que la France respecte ce que l’ONU propose: un
référendum pour le peuple sahraoui.»
Assise à côté de lui, sa femme,
Fatimatou, sert une deuxième tasse de thé en souriant. Elle aussi est
sahraouie, ils se sont rencontrés en France. «J’ai élevé mes six enfants pour l’indépendance du Sahara. On ne va pas s‘arrêter tout de suite…»
Arrivé en retard, Rachid s’assoie en
tailleur à l’extrémité d’un des grands canapés qui meublent le salon de
Mbarack. Lui, il a passé la plus grande partie de sa vie dans un des camps de réfugiés à Tindouf, au milieu du désert algérien.
À la fin des années 1970, de nombreuses familles fuient alors que le
Front Polisario, soutenu par l’Algérie, mène une guerre d’usure contre
les forces marocaines. Installé aux Mureaux avec des amis, il est arrivé
en France il y six mois, après des études de traduction à Alger puis en
Espagne, dont il a obtenu la nationalité.
«Je suis ici pour étudier, travailler et envoyer de
l’argent à ma famille. Il faut parler de notre cause car personne n’y
connaît rien.»
Paradoxalement, la France ne reconnaît
pas la RASD mais accorde une dizaine de bourses d’études par an à des
étudiants sahraouis. Pour l’instant réceptionniste dans un hôtel, Rachid
espère pouvoir s’inscrire à l’université l’année prochaine, quand il
parlera mieux français.
Réfugiés politiques et militants
Symptomatique de la position ambivalente de la diplomatie française, l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra)
accepte parfois les demandes d’asile de Sahraouis qui fuient les zones
occupées par le Maroc. Installé 15 kilomètres plus loin, à
Mantes-la-Jolie, Salah est arrivé en France en 2008, après avoir fui
El-Ayoun et les brimades quotidiennes.
«La France ne reconnaît pas le Sahara Occidental ni
les exactions, mais elle me donne le statut de réfugié politique. C’est
contradictoire!» s’exclame-t-il en montrant sa carte de réfugié.
Les yeux noirs, il raconte s’être fait
tabassé de nombreuses fois par les policiers marocains, craint pour sa
famille restée là-bas. «On a grandi dans la peur, on n’est pas à l’aise chez nous.»
En fond sonore, un reportage enregistré d’une chaîne de TV espagnole
sur le Sahara Occidental. Aujourd’hui, marié à une française, jeune
papa, il a posé un dossier pour obtenir la nationalité française.
«S’ils ne me la donnent pas, je retournerai là-bas, même si je dois y mourir, explique-t-il calmement. Mais j’aimerais que mon fils connaisse sa famille et sa culture.»
Accroché dans le salon, un grand drapeau
du Sahara Occidental, ironiquement presque semblable au drapeau
palestinien, rappelle que cet appartement du quartier Gassicourt de
Mantes-la-Jolie est devenu un QG de militants.
Vacances dans les camps de réfugiés en Algérie
Mais tous les Sahraouis ne sont pas réfugiés politiques. Hassan, commercial, est né en France il y a 36 ans.
«C’est normal que les enfants poursuivent l’engagement de leurs parents. Dans
les années 1980, ils nous envoyaient passer nos deux mois de vacances
dans les camps de réfugiés en Algérie pour garder un lien culturel avec
les traditions du Sahara», raconte ce fils de militants.
De plus en plus présents sur Internet,
ces jeunes essayent de mettre leur énergie en commun pour faire passer
un message qui, jusqu’ici, reste totalement absent des médias français.
Dans leur bouche, même s’ils reconnaissent un «problème de communication»,
la théorie du complot est rapidement évoquée: les liens proches entre
l’élite française et le Maroc expliqueraient le silence médiatique sur
le Sahara Occidental.
Volontaires, ils ont créé un nouvel organisme l’année dernière, l’Association des réfugiés sahraouis en France,
qui vise à aider les nouveaux arrivants dans leurs démarches
administratives, pour trouver un emploi… Mais au fond, ils espèrent
aider le moins de réfugiés possible:
«C’est ce que veut le Maroc, se désole Hassan. Si tout le monde quitte le territoire, ils auront gagné.»
De
belles armoiries princières, une grande autonomie de vol et surtout, un
système de protection contre les missiles développé par Israël : le
prince héritier du Maroc [15 ans]a reçu un jet privé parmi les plus performants
au monde
Ce
vendredi 13 juillet, Martine Landry, militante d’Amnesty International
France et de l’Anafé, poursuivie pour aide à l’entrée irrégulière sur le
territoire français, a été reconnue innocente. Une décision juste.
Martine avait été accusée d’« avoir facilité l’entrée de deux mineurs étrangers en situation irrégulière ».
Elle
avait accueilli du côté français de la frontière deux adolescents
guinéens qui, auparavant, avaient été expulsés de manière illégale par
les autorités françaises.
Cette décision est
un véritable soulagement pour Martine et pour ses proches près d’un an
après les faits qui lui étaient reprochés.
Des mois de procédure pendant lesquels des dizaine de milliers de personnes et des associations lui ont manifesté leur soutien.
L’urgence de faire disparaître le « délit de solidarité »
Cette décision met en lumière le besoin de mettre la loi française en conformité avec le droit international.
Selon
ce dernier, seules sont répréhensibles les actions d’aide aux étrangers
en situation irrégulière qui ont été faites dans le but de retirer un «
avantage financier ou [...] matériel ».
Le
Parlement a maintenant l’opportunité, avec le projet de loi « Asile –
Immigration » de mettre définitivement un terme à ce « défaut législatif
».
Cependant, après le passage du projet de
loi devant le Sénat, le texte n’est toujours pas conforme au droit
international. Un danger demeure pour les citoyens solidaires d’être
poursuivis pour l’aide apportées à des réfugiés et migrants.
Le
texte est maintenant de nouveau dans les mains des députés ; une
dernière opportunité pour modifier les articles « criminalisant la
solidarité ».
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Un migrant africain pourchassé par un militaire marocain
Niet catégorique du Maroc qui vient de refuser l’installation de "plateformes de débarquement" pour migrants par l’Union Européenne (UE) sur son sol.
Les contours de ce projet ont étés votés la semaine
dernière par les 28 pays membres de l’Union Européenne, qui espèrent
convaincre plusieurs pays Africains, dont le Maroc. Nasser Bourita, ministre marocain des Affaires étrangères, a rejeté catégoriquement cette idée jeudi dernier. Joint par RFI, le ministre a également fait part de l’installation
prochaine d’un Observatoire des migrations au Maroc, supervisé par
l’Union Africaine. Selon lui, « la migration africaine ne dépasse pas
13 % de la migration mondiale", mais il est nécessaire de rassembler des
données sur cette migration. "L’idée, c’est de développer une meilleure connaissance et surtout un
discours africain pour ne pas être seulement consommateur de ce qui
nous vient d’ailleurs et également pour ne pas être en réaction à des
pics d’intérêts pour la question parce que nos partenaires, pour une
raison ou une autre, en font un sujet principal." "Nous sommes donc en train d’amplifier un problème alors que
l’essentiel de la migration africaine se fait en Afrique. 80% de la
migration en Afrique de l’Ouest se fait entre pays de l’Afrique de
l’Ouest. Les pays qui assument l’essentiel du fardeau de la migration
sont les pays africains. Lorsque vous voyez le pourcentage d’étrangers
dans des pays africains comme la Côte d’Ivoire, le Bénin et d’autres, on
voit que le problème est peut-être mal posé.", conclut Bourita.
Un appel a été lancé, jeudi
par les ambassadeurs de 16 pays des cinq continents, au Conseil des
droits de l'Homme de l'ONU afin d'accorder davantage d'importance à la
situation des droits de l'Homme dans les villes occupées du Sahara
occidental.
Aussi, les diplomates ont-ils également mis en avant
la nécessité de soutenir le rapport du Secrétaire général de l'ONU qui a
constaté la situation des sahraouis dans les camps de réfugiés et dans
la partie occupée suite à l'absence d'une solution à la question du
Sahara occidental garantissant à son peuple le droit à
l'autodétermination conformément aux résolutions onusiennes pertinentes. Dans
une intervention lue en leurs noms par l'ambassadrice de l'Afrique du
Sud auprès du Conseil, lors d'une plénière consacrée au débat autour du
dixième point de l'ordre du jour du Conseil des droits de l'Homme, les
ambassadeurs ont ajouté que le rapport 2018 du SG de l'ONU a abordé les
cas de torture et de répression dont sont victimes des civils sahraouis
dans les territoires occupés du Sahara occidental, particulièrement les
défenseurs des droits de l'Homme. L'intervenant a conclu son
intervention en réitérant, au nom des seize pays, son appel en direction
des bureaux du Commissariat pour coopérer avec le SG de l'ONU à travers
l'envoi de délégations techniques au Sahara Occidental conformément à
la teneur du rapport soumis par le Haut commissaire aux droits de
l'Homme lors des travaux de la 38e session ordinaire du Conseil des
droits de l'Homme de l'ONU tenu le mois dernier. Cela dit, rappelons
que récemment, le ministre délégué, représentant du Front Polisario en
Europe, Mohamed Sidati, a exhorté les Etats membres de l'UE et le
Parlement européen (PE) à «ne pas cautionner» la proposition
d'amendement de l'accord d'association UE-Maroc, présentée par la
Commission européenne et dénoncée par l’ONG Western Sahara Resource
Watch, affirmant que celle-ci «viole» le droit européen et
international.Enfin, regrettant le choix du «passage en force» fait par
l'exécutif européen qui a décidé de passer outre les décisions de la
CJUE, «en cherchant à gagner du temps et en prolongeant la violation des
droits et les souffrances du peuple sahraoui», Mohamed Sidati a averti
que le Front Polisario «exercera tous les recours nécessaires devant la
CJUE pour faire triompher le respect des droits du peuple sahraoui».
Le
22 juillet prochain, des Algériens et des Marocains, unis sous la même
bannière, marcheront d’un même pas décidé pour appeler les autorités de
leurs pays respectifs à ouvrir les frontières, fermées depuis 1994.
C’est
sur Facebook que des activistes de la société civile, issus des deux
contrées limitrophes, ont battu le rappel des troupes, espérant
mobiliser largement de part et d’autre de la ligne territoriale qui les
sépare, ainsi que l’a rapporté le quotidien Al Ahdath Al Maghribia. Alors qu’une éclaircie semble poindre dans le ciel des relations algéro-marocaines depuis que l’Algérie a voté (en vain) en faveur du Maroc
pour l’obtention de la Coupe du Monde de Football en 2026, la
contestation contre une fermeture des frontières qui n’a que trop duré,
source de problèmes socio-économiques, est en marche. Et les nombreux
marcheurs des deux régions frontalières ont déjà des fourmis dans les
jambes ! L’appel
à marcher simultanément dimanche 22 juillet, à partir de 10h – de Oujda
vers le poste-frontière «Zouj Bghal» pour les Marocains, et de Maghnia
vers les frontières pour les Algériens – a été en effet entendu par des
milliers de personnes, notamment des habitants de la région de
l’Oriental marocain et de toute la région de l’Ouest algérien. Tous
trépignent d’impatience à l’idée d’exprimer haut et fort leur même
exigence. Alors, marcheurs des deux pays, unissez-vous !!
Comme
l'a révélé le vote sur le rapport du Parlement Européen sur l'Assemblée
générale des Nations unies, les députés sont divisés sur l'inclusion
d'une référence à la Cour de justice de l'UE en ce qui concerne le
Sahara Occidental.
Mis à jour le: 06.07 - 2018
Hier, 5
juillet 2018, les membres du Parlement Européen ont voté en séance
plénière sur le rapport annuel de l'institution exposant ses priorités
pour la prochaine Assemblée générale des Nations Unies. Le rapport
couvre un large éventail de sujets, des droits de l'homme au
développement à la réforme de l'ONU. Le rapport, rédigé par le
rapporteur S & D Eugen Freund, avait déjà été adopté par la
commission des affaires étrangères du Parlement (AFET) et comprenait à
l'époque un amendement sur le Sahara Occidental présenté par les Verts.
Le paragraphe sur le Sahara Occidental propose trois éléments : 1. agir sur la base des décisions de la Cour de justice de l'Union européenne sur le Sahara occidental; 2.
soutenir les efforts de l'ONU pour parvenir à un règlement juste et
durable du conflit du Sahara Occidental, sur la base du droit à
l'autodétermination du peuple sahraoui et conformément aux résolutions
pertinentes de l'ONU; 3. faire en sorte que la Mission des Nations
Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO)
soit dotée d'un mandat relatif aux droits de l'homme, conformément à
toutes les autres missions de maintien de la paix des Nations Unies.
De quoi « le procès Kastet » est-il le nom ?
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La politique de musellement des voix reste fermement en place au Maroc.
Hamid Mahdaoui, Ismail Laghzaoui, et maintenant Ridouan Kastet—la liste ne
cesse ...