Télégrammes
Crise du bétail : le Maroc se tourne vers l’Australie
Le Maroc prévoit d’importer jusqu’à 100.000 moutons vivants d’Australie chaque année, une priorité urgente avant l’Aïd Al-Adha. Cette décision vise à compenser la forte baisse du cheptel national due à la sécheresse. Les experts critiquent l’échec du plan “Maroc Vert”, accusé d’avoir aggravé la crise de l’élevage. Ils dénoncent aussi le manque de soutien aux éleveurs locaux, la spéculation et la priorité donnée aux cultures d’exportation au détriment de la sécurité alimentaire nationale.
jeudi 30 novembre 2017
Report du meeting au samedi 9 décembre et mise à jour des signatures
Bonjour,
La
grande salle de la Bourse du travail de Paris n’est pas disponible le 8
décembre pour organiser notre meeting comme on vous l’avait annoncé il y
a quelques semaines.
Nous
vous informons que, grâce à nos amis de l’Union syndicale Solidaires,
ce meeting en solidarité avec le mouvement citoyen du Rif au Maroc aura
finalement lieu le lendemain samedi 9 décembre de 14h à 17h à la même adresse :
Bourse du travail de Paris
Salle Ambroise Croizat
3, rue du Château d’eau 75010 Paris
Métro : République
Vous trouverez en pièces jointes :
- L’appel
au meeting avec une mise à jour des signatures (43 organisations au
jour d’aujourd’hui). Celles qui n’ont pas signé et qui souhaitent le
faire pour soutenir ce meeting peuvent nous adresser un courriel au comite.meeting@gmail.com
- L’appel
lancé par l’écrivain Abdellatif Laâbi qui sera présent au meeting pour
parler de cette initiative. Ce texte est ouvert aux signatures
individuelles. Les personnes désireuses de le signer peuvent adresser un
courriel à laabi.appelrif@gmail.com en indiquant le nom, le prénom, la qualité et le pays. Cet appel a été publié sur les colonnes de Mediapart et le Monde
Nous
comptons sur votre présence pour soutenir cette initiative et cette
dynamique que nous voulons poursuivre en faveur de la défense des droits
de l’Homme au Maroc.
Cordialement,
Ayad Ahram
Pour le comité d’organisation
Violences faites aux femmes : «L’autre rive de la Méditerranée est devenue l’antichambre de la torture»
Par Edouard du Penhoat, 25/11/2017
En
cette Journée internationale de lutte contre les violences faites aux
femmes, RFI se penche sur des violences encore peu documentées : celles
que subissent les femmes qui prennent les routes de l’exil en Afrique. À
chaque étape de leur voyage, elles courent le risque des agressions
sexuelles et des viols, et les traumatismes qui en résultent sont encore
largement sous-évalués. Cécile Allegra est journaliste et
documentariste, présidente de l’association Limbo qui vient en aide aux
réfugiés victimes de tortures. Elle explique tous les dangers que
courent les femmes qui s’engagent sur les routes migratoires.
RFI: En ce 25 novembre, Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, on s’intéresse à une question spécifique - qui est peut-être un peu moins traitée quand on parle des migrants, des routes migratoires et de la migration - c’est celle concernant les violences que les femmes peuvent subir lorsqu’elles empruntent ces routes. Si vous deviez définir les grands traits, quelles sont ces violences ?
Cécile Allegra: Elles sont de différentes natures. D’abord, avant de partir, elles savent pertinemment qu’elles encourent de très grands risques. Le premier d’entre eux est celui d’être violées et donc, d’avoir une grossesse non désirée en cours de route. Dû à cela, elles se font placer souvent des implants, dans des conditions qui sont très compliquées d’un point de vue sanitaire. Une partie de ces femmes ne peut cependant pas le faire tout simplement parce qu’elles n’anticipent pas la violence qu’elles vont subir sur la route. Il y a donc les femmes qui ont été averties et qui prennent les devants mais qui s’exposent à des complications sanitaires en plaçant des implants dont on ne connaît pas vraiment la durée et celles qui ne peuvent rien faire et qui partent à l’aventure, sans savoir ce qui les attend. Ça, c’est le début.
Ainsi, la première des violences que subissent ces femmes commence avant même le début de l’exil, avec ces opérations chirurgicales qui sont extrêmement risquées ?
Oui, et nous parlons là des femmes qui sont prévenues et qui osent faire cette démarche. Vous voyez donc tous les obstacles qui se dressent sur la route d’une femme qui, avant même son départ, anticipe la violence sexuelle qu’elle va subir, s’y résigne et essaie de faire quelque chose pour minimiser cet impact.
RFI: En ce 25 novembre, Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, on s’intéresse à une question spécifique - qui est peut-être un peu moins traitée quand on parle des migrants, des routes migratoires et de la migration - c’est celle concernant les violences que les femmes peuvent subir lorsqu’elles empruntent ces routes. Si vous deviez définir les grands traits, quelles sont ces violences ?
Cécile Allegra: Elles sont de différentes natures. D’abord, avant de partir, elles savent pertinemment qu’elles encourent de très grands risques. Le premier d’entre eux est celui d’être violées et donc, d’avoir une grossesse non désirée en cours de route. Dû à cela, elles se font placer souvent des implants, dans des conditions qui sont très compliquées d’un point de vue sanitaire. Une partie de ces femmes ne peut cependant pas le faire tout simplement parce qu’elles n’anticipent pas la violence qu’elles vont subir sur la route. Il y a donc les femmes qui ont été averties et qui prennent les devants mais qui s’exposent à des complications sanitaires en plaçant des implants dont on ne connaît pas vraiment la durée et celles qui ne peuvent rien faire et qui partent à l’aventure, sans savoir ce qui les attend. Ça, c’est le début.
Ainsi, la première des violences que subissent ces femmes commence avant même le début de l’exil, avec ces opérations chirurgicales qui sont extrêmement risquées ?
Oui, et nous parlons là des femmes qui sont prévenues et qui osent faire cette démarche. Vous voyez donc tous les obstacles qui se dressent sur la route d’une femme qui, avant même son départ, anticipe la violence sexuelle qu’elle va subir, s’y résigne et essaie de faire quelque chose pour minimiser cet impact.
Pourquoi la poignée de main entre Mohammed VI et Ouyahia fait le buzz
Par Sadek Sahraoui –
La photo de la poignée de main entre le roi Mohammed VI et le Premier
ministre Ahmed Ouyahia, lors de l’ouverture mercredi à Abidjan du sommet
UA-UE, a fait le tour de la Toile comme une traînée de poudre. Cette
surmédiatisée poignée de main, qui a eu lieu sous le regard amusé du
président français Emmanuel Macron, intervient seulement quelques jours
après l’annonce du retour de l’ambassadeur marocain à Alger après plus
d’un mois de rappel en consultation, en réaction aux déclarations de
Abdelkader Messahel accusant le royaume de blanchir l’argent de la
drogue en investissements en Afrique.
Aussi, la tentation a été grande au sein des médias marocains proches
du Makhzen d’interpréter l’initiative d’Ahmed Ouyahia comme une manière
de s’excuser auprès du souverain marocain. Or, en l’absence d’un
communiqué officielle de la part de l’Etat algérien, cette poignée de
main dont on parle un peu trop ne peut être interprétée que par un geste
d’amabilité. Au plan du protocole, il était d’ailleurs tout à fait
normal que ce soit Ahmed Ouyahia, Premier ministre, qui aille saluer le
roi du Maroc.
Et puis, pourquoi n’y aurait-il pas de poignée de main ? Les
relations bilatérales entre les deux «frères ennemis» ne sont après tout
pas rompues.
On peut soupçonner certains de nos confrères marocains d’avoir voulu
surmédiatiser la poignée de main entre Ouyahia et M6 simplement pour
mieux occulter la présence remarquée d’une délégation du Front Polisario
dans la capitale ivoirienne. Cette délégation sahraouie était bien
évidemment venue participer au 5e sommet UA-UE duquel Rabat avait essayé, en vain, de l’exclure.
Une autre photo famille a fait aussi sensation. C’est bien sûr celle
où l’on voit, posant ensemble, le roi Mohammed VI et Brahim Ghali,
président de la RASD.
En ce sens, ce rendez-vous d’Abidjan fera date pour les Sahraouis.
Pour les Marocains, il sera un souvenir qui aura le goût d’une amère
défaite diplomatique. Dès lors, il est aisé de comprendre pourquoi les
médias du Makhzen et d’ailleurs ont tous braqués leurs projecteurs sur
Ouyahia et Mohammed VI.
S. S.
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Sommet UA-UE
Le mouvement social marocain "Hirak" est victime de la violence du pouvoir : arrestations arbitraires, enlèvements, torture...
Pourtant
porteur d'un projet social, économique, culturel et environnemental
crédible, le mouvement social marocain "Hirak" est victime de la
violence du pouvoir : arrestations arbitraires, enlèvements, torture...
150 personnalités dont plusieurs organisations partenaires du CCFD-Terre Solidaire lancent un appel pour dénoncer cette répression sanglante et exiger la libération des membres de ce mouvement en faveur de la justice sociale et la démocratie.
L'appel à lire et à partager massivement
➡ http://bit.ly/HirakduRif
150 personnalités dont plusieurs organisations partenaires du CCFD-Terre Solidaire lancent un appel pour dénoncer cette répression sanglante et exiger la libération des membres de ce mouvement en faveur de la justice sociale et la démocratie.
L'appel à lire et à partager massivement
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À Gap une soirée Festisol consacrée à la situation au Sahara Occidental
Par Solidmar, 30/11/2017
L'association Solidarité Maroc 05 a organisé lundi soir un ciné-débat à partir du beau film "The Runner" réalisé par le cinéaste palestinien Saïd Farouki.
The Runner, le coureur, c'est Salah Amaidan, venu exprès de Biarritz pour donner des informations sur son pays, le Sahara Occidental, occupé par le Maroc depuis plus de 42 ans.
À la question: "Quelle est la situation avec Mohammed VI, par rapport à son père Hassan II ?" Salah a répondu sans hésiter : "Pire". Le tableau qu'il a brossé de son pays, dernière colonie d'Afrique, est noir, "mais il ne faut surtout pas baisser les bras, il faut continuer à espérer, à croire que le référendum d'autodétermination se fera , que le peuple sahraoui pourra enfin choisir son avenir." Athlète de haut niveau, Salah milite avec ses jambes, chaque podium est pour lui l'occasion de dire ce que taisent nos médias, de parler de la répression que subit son peuple, et de sa lutte pacifique pour gagner son indépendance.
A une personne qui a demandé :"Mais que pouvons-nous faire ?" il a répondu : "Parler de notre pays, de notre situation." Le référendum était prévu depuis 1963 par l'ONU, mais le Maroc s'y oppose, soutenu par la France qui oppose son véto à toutes propositions de l'ONU.
Pour avoir plus d'informations sur le conflit du Sahara Occidental on peut lire "Drôle d'occupation pour une grand-mère. Histoire de prisonniers politiques sahraouis, petite histoire du conflit". Un chapitre est consacré à Salah.
En vente (ou par commande) à "E'changeons le Monde", 17 rue Jean Eymard 05000 Gap, ou APSOlument@yahoo.fr
Salah Hamouri. Elsa Lefort, son épouse, en appelle à E. Macron pour sa libération
27 nov 2017
"
Vous êtes resté muet depuis ce jour où le noir s’est abattu sur notre
famille " dit Elsa Lefort dans son adresse au Président de la
république. "Un français victime d’arbitraire d’État doit être défendu
avec la même détermination et la même force partout dans le monde"
exige-t-elle, demandant solennellement à E. Macron d'intervenir auprès
de B. Netanyahu, le Premier ministre israélien, à l’occasion de sa venue
à Paris début décembre, "Afin que mon mari sorte de prison et que nous
puissions passer les fêtes de fin d’année en famille ».
Réalisation : Abrahim Saravaki
Réalisation : Abrahim Saravaki
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Salah Hamouri
Plongée dans les réseaux marocains qui infiltrent la France
Le
dernier numéro de Marianne sur l'infiltration de la France par le Maroc
est assez glaçant. On trouve des agents doubles un peu partout. Cela va
au-delà de la diplomatie classique avec tout ce qu'elle peut avoir de
médiocre à mêler intérêts privés et publics. Là, on est vraiment dans
une relation malsaine. J'apprécie peu l'expression "souveraineté
nationale" et je n'aime pas comment elle est utilisée notamment pour
s'empêcher de critiquer les bilans de nos "amis" en matière de droits
humains (l'Egypte par exemple). Mais là, si on pouvait retrouver un
semblant de souveraineté, ce serait pas de refus.
Sur
fond d'intérêts économiques et stratégiques, de droits de l'homme et de
guerre contre le terrorisme, le Maroc n’a cessé d’étendre ses réseaux
d’influence en…
marianne.net
mercredi 29 novembre 2017
solitary watch : Journées nationales des prisons
Dans le cadre des Journées nationales des prisons ( https://www.jnp-ndg.be/ index.php/fr/ ), une rencontre
avec deux femmes qui font un travail de terrain dans les prisons et
dans les quartiers populaires aux Etats-Unis et en Italie.
Une
rencontre pour apprendre et débattre de la situation carcérale dans
leurs pays. Un échange sur les solidarités qu’elles essaient de mettre
en pratique face à la prison et aux violences urbaines.
Cette soirée sera aussi l’occasion pour vous présenter le projet Génépi Belgique. (voir présentation plus bas)
(http://solitarywatch.com/ ;ht tp://solitarywatch.com/about- lifelines/ ), où elle supervise un programme
national d’écriture de lettres en prison aux États-Unis, reliant les
personnes détenues en isolement aux correspondants externes. Elle est
également impliquée dans Photo Requests From Solitary, dans laquelle les détenu(e)s en isolement peuvent demander une photo du monde extérieur.
Auparavant, Marlies a travaillé à Brooklyn, New York, dans le cadre d’une initiative communautaire de réduction de la violence appelée Save Our Streets Brooklyn ( https://www.facebook.com/sos brooklyn/ ).
Marlies est passionnée par la réforme pénitentiaire, l’antiracisme et
l’activisme communautaire. Elle poursuit actuellement ses études en
criminologie à la KU Leuven en Belgique.
Auparavant, Marlies a travaillé à Brooklyn, New York, dans le cadre d’une initiative communautaire de réduction de la violence appelée Save Our Streets Brooklyn ( https://www.facebook.com/sos
Giulia Torbidoni est
une journaliste italienne, correspondante à Bruxelles pour
AlaNews-Ansa.
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solitary confinement,
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Enfin une bonne nouvelle...à partager ! Briançon : menacés d’expulsion, sept Soudanais obtiennent gain de cause
Ils devaient retourner en Italie. Le préfet des Hautes-Alpes en
avait décidé ainsi. Mais ils ne se sont jamais présentés à la porte
d’embarquement de l’aéroport Marseille-Provence. Ils n’ont jamais
décollé pour Milan comme c’était pourtant prévu.Considérés par
l’État comme des migrants clandestins en fuite sur le territoire
français, sept Soudanais accueillis l’été dernier au centre d’accueil et
d’orientation (CAO) de Briançon ont saisi le tribunal administratif de
Marseille pour faire entendre leur demande d’asile et pour lever cette
épée de Damoclès brandie au-dessus de leurs têtes. Et la justice leur a
donné raison.
Dans les ordonnances des différents juges saisis (référés et suspension), le tribunal administratif estime qu’il existe “un doute sérieux quant à la légalité de la décision” prise par le préfet Philippe Court et ordonne “l’instruction de la demande d’asile” ainsi que “le versement de l’aide juridictionnelle provisoire” pour ces Soudanais en quête d’un statut de réfugiés.
Dans les ordonnances des différents juges saisis (référés et suspension), le tribunal administratif estime qu’il existe “un doute sérieux quant à la légalité de la décision” prise par le préfet Philippe Court et ordonne “l’instruction de la demande d’asile” ainsi que “le versement de l’aide juridictionnelle provisoire” pour ces Soudanais en quête d’un statut de réfugiés.
“Le tribunal a rappelé le droit”
L’État avait quinze jours pour faire appel devant le Conseil d’État ou la Cour de cassation. Il ne l’a pas fait.« Les pratiques illégales du préfet mettent les demandeurs d’asile en situation de stress permanent, alors que ces derniers veulent le repos et la stabilité. Cet acharnement est incompréhensible, alors précisément, que le tribunal a rappelé le droit. Le refus d’enregistrer la demande d’asile des requérants, alors que la France est devenue responsable de leur demande porte une atteinte grave et manifestement illégale au droit fondamental d’asile », indique Me Oloumi, l’avocat des Soudanais visés par l’instruction.
Quatre autres ressortissants soudanais accueillis à Briançon sont actuellement dans l’attente d’une décision administrative les concernant. L’un d’eux a d’ailleurs été assigné à résidence à Gap : une décision qui vient d’être annulée par tribunal administratif de Marseille.
Contactée, la préfecture des Hautes-Alpes n’a pas répondu à nos sollicitations. Mais, en juin dernier, après une grève de la faim et une longue marche entre Briançon et Gap, les Soudanais concernés avaient pu rencontrer le préfet Philippe Court. Celui-ci estimait alors, qu’au regard des Accords de Dublin, ces étrangers devaient retourner en Italie ou alors saisir les tribunaux. Prudent sur l’issue de ce conflit social et humain, il avait alors conclu son propos en signifiant qu’il respecterait la décision des juges.
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mardi 28 novembre 2017
Amnesty International demande la libération "immédiate" de Zefzafi et El Mahdaoui
Par H24info,
L'ONG de défenses des droits de l'Homme demande aux
autorités marocaines la «libération immédiate et inconditionnelle» des
prisonniers du Hirak et du journalistes Hamid El Mahdaoui.
Dans un communiqué publié ce mardi et relayé par l’agence espagnole Efe,
Amnesty International demande aux autorités marocaines la «libération
immédiate et inconditionnelle» des prisonniers du Hirak et du directeur
du site Badil.info, Hamid El Mahdaoui. Ce dernier est incarcéré
à Casablanca pour incitation à participer à une manifestation non
autorisée, et pour «non-dénonciation de crimes», toujours en lien avec
le Rif.
«La répression des manifestants rifains au cours des derniers mois a
été implacable. Les autorités doivent libérer Zefzafi et les autres
(activistes) qui ont été arrêtés pour avoir protesté de façon pacifique
ou pour avoir couvert les manifestations», déclare la directrice de la
recherche pour l'Afrique du Nord à Amnesty International, Heba Morayef.
Et de qualifier ces détenus de «prisonniers de conscience».
L’ONG internationale déplore également la détention de Nasser Zefzafi
«depuis 176 jours en cellule d’isolement et sans contact humain» à la
prison d’Oukacha (Ain Sebaâ), ainsi que la détention en cellule
individuelle d’El Mahdaoui pour une durée excédant le maximum des 15
jours.
Plusieurs activistes du Hirak purgent actuellement des peines allant
de 6 mois à 20 ans de prison à Casablanca et Al Hoceima, tandis que le
procès de Zefazi et 50 de ses compagnons se poursuit à la cour d’appel
de Casablanca pour atteinte à la sécurité interne de l’Etat et à son
intégrité territoriale. Des accusations qu’AI qualifie d’«incompatibles»
avec les obligations du Maroc sur les droits de l'Homme, car elles
«criminalisent l’exercice pacifique du droit à la liberté de réunion,
d’association et d’expression».
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Nasser Zefzafi
Réfugiés syriens: vous avez dit pays frères?
Ils sont syriens et ont fui leur pays à cause de la
guerre, le terrorisme ou le régime de Bachar Al Assad. Nombreux sont
ceux qui transitent par des pays arabes, sans toutefois y rester.
Arrivés en Europe, ils se sentent en sécurité mais gardent une amertume
dans leur cœur : ne pas avoir été bien reçus, voire de ne pas avoir été
du tout reçus par leurs « frères ».
Si une bonne partie de ces États dispose de moyens
suffisants pour les accueillir et/ou manque de main d’œuvre qualifiée
dans certains secteurs, la majorité, comme c'est le cas du Qatar, ne
dispose pas d’un droit d’asile et n’a pas signé la Convention de Genève
de 1951 qui a créé le « statut de réfugié ». Par conséquent, ils
refusent systématiquement d’accueillir ces malheureux qui fuient la
guerre. Pire encore, 6 pays arabes du Golfe Persique, dont l’Arabie
Saoudite, interdisent la venue sur leur sol de tout immigré syrien en avortant, au moins symboliquement, tout espoir d’une future unité arabe.

Amnesty International a déjà lancé une alerte et critiqué « l’absence totale de promesses d’accueil émanant du Golfe » qu’elle qualifie de « particulièrement honteuse». Pour Sherif Elsayed-Ali, responsable du programme Droits des réfugiés et des migrants d’Amnesty International, «les
liens linguistiques et religieux devraient placer les États du Golfe
Persique au premier rang des pays offrant l’asile aux réfugiés qui
fuient la persécution et les crimes de guerre en Syrie.»
Malgré la langue, la culture et l’histoire commune, ces gens décident
souvent de continuer leur voyage en Europe. Pour des raisons
économiques diront certains, mais ce n’est pas toujours le cas.
En avril dernier, une cinquantaine de réfugiés syriens sont restés
bloqués plusieurs mois au niveau des frontières entre l’Algérie et le
Maroc. Plusieurs photos et vidéos postées sur YouTube montrent ces
syriens accompagnés de leurs enfants, en plein désert, faire face au
froid, à des tempêtes de sable et à des serpents venimeux.
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Emmanuel Macron, Amina et l'hypocrisie du bourgeois
Lors d'un dialogue avec une femme marocaine sans-papiers, le président a montré qu'il est cet homme d’une délicatesse exquise avec les uns, mais d’une froideur glaçante avec d’autres.
La
honte qui m’accompagne d’être du bon côté, est-elle simplement le
ridicule des tendres bourgeoisies? Une femme a traversé notre regard
cette semaine, elle parlait un français bancal et portait sur sa tête un
fichu musulman, mon président de la République lui faisait la leçon.
Elle venait du Maroc et demandait des papiers, il lui disait que c’était
impossible, des caméras les regardaient. Il lui disait, Emmanuel
Macron, qu’elle devait rentrer dans son pays et quelle incongruité
d’entendre cet homme, que mes pareils et moi-même avons voulu président
contre l’extrême-droite, utiliser les mots éternels des fachos, des
racistes, des mégères et des méchants, quand ils croisent le crouille,
le youpin, le nègre ou le niakoué. «Rentre dans ton pays» disaient les salauds, «il faut rentrer dans son pays» disait
Emmanuel Macron à Amina, c’est son prénom, me semble-t-il. Il le disait
poliment, lui, sans haine ni bave aux lèvres, et de bonnes intentions
républicaines, et c’était encore pire.
Le témoin de la mort de Imad Al Itabi, Abdelhaq Fahsi vient d'être condamné à 12 ans de prison
Salah Elayoubi a partagé la publication de Ayour Anoual.
Le
témoin de la mort d'Imad Al Itabi, Abdelhaq Fahsi vient d'être
condamné à 12 ans de prison ferme, pour avoir donné sa version des faits
par téléphone aux avocats et à la
famille du défunt.
Arrêté dans la localité de Ait Tayeb pour soi-disant témoigner dans l'affaire, il se voit accusé de lourds et graves délits jamais commis sinon qu' il est en possession de la vérité sur ce qui s'est passé, et sur la manière dont les choses se sont passées selon la déclaration de Maître Abdessadek.
Voilà un jugement -comme les autres d'ailleurs - de justice prononcée au nom de sa Majesté. Le juste peut toujours sommeiller pendant que les autres n'ont que leurs gorges pour vociférer leur colère.
Arrêté dans la localité de Ait Tayeb pour soi-disant témoigner dans l'affaire, il se voit accusé de lourds et graves délits jamais commis sinon qu' il est en possession de la vérité sur ce qui s'est passé, et sur la manière dont les choses se sont passées selon la déclaration de Maître Abdessadek.
Voilà un jugement -comme les autres d'ailleurs - de justice prononcée au nom de sa Majesté. Le juste peut toujours sommeiller pendant que les autres n'ont que leurs gorges pour vociférer leur colère.
Sortir de l'enfermement
·
Bonjour, bonsoir,
Vous le savez peut-être déjà, vous y avez participé de près ou de loin. « Carceropolis », mon reportage en bande dessinée sur le projet de la plus grande prison de Belgique à Haren est paru cet automne dans la revue XXI.
http://www.revue21.fr/tous_les_numeros#n-40_carceropolis
Vous le savez peut-être déjà, vous y avez participé de près ou de loin. « Carceropolis », mon reportage en bande dessinée sur le projet de la plus grande prison de Belgique à Haren est paru cet automne dans la revue XXI.
http://www.revue21.fr/tous_les_numeros#n-40_carceropolis
Pour fêter cette parution, une expo au point culture de Bruxelles, des
planches, des croquis du pourtour de Bruxelles et de la prison de
Forest, un vernissage, le jeudi 30 novembre, et une rencontre, le
mercredi 29 novembre.
J’espère vous y voir.,
Cordialement,
Renaud De Heyn
J’espère vous y voir.,
Cordialement,
Renaud De Heyn
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dimanche 26 novembre 2017
Une première au Maroc : des habitants lancent une pétition contre la construction d’une mosquée
25 novembre 2017

Jugeant le coût des travaux pour
la construction d’une nouvelle mosquée trop élevé, des habitants d’un
quartier d’Agadir viennent de lancer une pétition pour allouer cet
argent à d’autres secteurs beaucoup plus urgents.
Dans une pétition
qui vient d’être mise en ligne sur le site Avaaz, il est ainsi indiqué
que le budget pour la nouvelle mosquée est de 35,8 millions de dirhams,
de quoi sans doute financier beaucoup de projets sociaux.
« Ce quartier où habitent plus de 40 000 personnes dispose de maisons de jeunesse qui n’ont jamais pu ouvrir leurs portes faute de moyens financiers. Les deux dispensaires n’ouvrent qu’une heure ou deux par jour mais ne disposent ni de matériels ni de médicaments pour subvenir aux besoins de la population, les infrastructures sportives sont quasiment inexistantes. », déplorent les initiateurs de cette pétition.
Et de poursuivre qu’il n’y a pas de « théâtres, pas de bibliothèques, ni de centres d’hémodialyse ou d’école pour enfants aux différents handicaps... Il n’y a même pas de commissariat de police », dans leur quartier.
« Ce quartier où habitent plus de 40 000 personnes dispose de maisons de jeunesse qui n’ont jamais pu ouvrir leurs portes faute de moyens financiers. Les deux dispensaires n’ouvrent qu’une heure ou deux par jour mais ne disposent ni de matériels ni de médicaments pour subvenir aux besoins de la population, les infrastructures sportives sont quasiment inexistantes. », déplorent les initiateurs de cette pétition.
Et de poursuivre qu’il n’y a pas de « théâtres, pas de bibliothèques, ni de centres d’hémodialyse ou d’école pour enfants aux différents handicaps... Il n’y a même pas de commissariat de police », dans leur quartier.
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DES CENTAINES DE MIGRANTS MAROCAINS DANS L'ENFER DES PRISONS LIBYENNES
DES CENTAINES DE MIGRANTS MAROCAINS DANS L'ENFER DES PRISONS LIBYENNES
Mohammed VI a la tête ailleurs!
Par Mohamed TOUATI - Dimanche 26 Novembre 2017
Le
souverain marocain tient des discours triomphalistes au moment où ses
ressortissants, vendus par des réseaux mafieux, croupissent dans les
geôles de l'ex-Jamahiriya.
Le Maroc est sous le choc! Il découvre
brutalement que la tragédie vécue par les candidats à l'immigration
clandestine qui s'est brisée sur les récifs des côtes libyennes n'a pas
épargné ses enfants.
Ils sont des centaines dont le rêve «européen» a
pris fin pour céder la place à un cauchemar qu'ils étaient loin
d'imaginer. Après s'être saignés aux quatre veines. Ils ont versé entre
3600 à 4500 euros à des intermédiaires marocains, avant d'être vendus.
Victimes de réseaux de traite d'êtres humains. Ils croupissent désormais
dans des conditions pitoyables dans les geôles de l'ex-Jamahiriya.
Les témoignages sont poignants. Tout droit sortis d'un autre monde. A donner des sueurs froides. L'enfer. «Une fois en Libye, on a été capturés par une mafia. Ils nous ont demandé le numéro de téléphone de notre famille et les ont menacés de nous tuer s'ils ne donnaient pas l'argent», révèle l'un d'entre eux, enfermé dans un centre en Libye, dans un document audio diffusé sur le site du magazine marocain Telquel. «Un gang nous a séquestrés et pris contact avec le chef d'un réseau d'immigration clandestine pour nous vendre. La transaction a eu lieu. Notre acheteur nous a obligés à payer le double du montant qu'il avait payé. L'armée a fini par donner l'assaut contre les maisons où nous habitions et nous avons fini dans un centre de rétention», témoigne un autre détenu. «Quand vous arrivez en Libye et que vous tombez entre les mains des réseaux d'immigration clandestine, vous mettez de côté votre dignité et vous devenez un esclave qui doit faire tout ce qu'on lui demande. Vous pourrez être tué sans que personne ne soit au courant», a ajouté un de ses compagnons d'infortune. Une tragédie humaine, l'esclavage, dont le scénario s'est déjà joué en terre africaine et qui touche de plein fouet nos frères marocains!
Les témoignages sont poignants. Tout droit sortis d'un autre monde. A donner des sueurs froides. L'enfer. «Une fois en Libye, on a été capturés par une mafia. Ils nous ont demandé le numéro de téléphone de notre famille et les ont menacés de nous tuer s'ils ne donnaient pas l'argent», révèle l'un d'entre eux, enfermé dans un centre en Libye, dans un document audio diffusé sur le site du magazine marocain Telquel. «Un gang nous a séquestrés et pris contact avec le chef d'un réseau d'immigration clandestine pour nous vendre. La transaction a eu lieu. Notre acheteur nous a obligés à payer le double du montant qu'il avait payé. L'armée a fini par donner l'assaut contre les maisons où nous habitions et nous avons fini dans un centre de rétention», témoigne un autre détenu. «Quand vous arrivez en Libye et que vous tombez entre les mains des réseaux d'immigration clandestine, vous mettez de côté votre dignité et vous devenez un esclave qui doit faire tout ce qu'on lui demande. Vous pourrez être tué sans que personne ne soit au courant», a ajouté un de ses compagnons d'infortune. Une tragédie humaine, l'esclavage, dont le scénario s'est déjà joué en terre africaine et qui touche de plein fouet nos frères marocains!
Que fait leur gouvernement pour les sortir de cet enfer? Que fait le roi pour les tirer d'affaire?
Mohammed VI a la tête ailleurs! Le souverain marocain tient des discours triomphalistes au moment où ses ressortissants, vendus par des réseaux mafieux, croupissent dans les geôles de l'ex-Jamahiriya. Beaucoup plus obnubilé par la question sahraouie, il a tenu un discours à l'occasion du 42e anniversaire de l'annexion du Sahara occidental où il a dénié au peuple sahraoui le droit à l'autodétermination.
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Affrontements entre Marocains et migrants subsahariens à Casablanca
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(Photo AIC press)
Grande mobilisation sécuritaire vendredi soir et la nuit suivante à
Casablanca, dans le quartier Derb El Kebir et Ouled Ziane. La raison?
des échauffourées et quelques affrontements entre groupes de Marocains
résidant dans le quartier et des groupes de ressortissants subsahariens
qui squattent un jardin public.
Sur la toile, les incidents soulèvent une émotion considérable, avec
des abus de langage facilités par l’amplification des événements sur les
réseaux sociaux et certains sites. Sans connaître avec certitude les
faits ni les responsabilités, il y une généralisation propice au
racisme. Les appels aux expulsions de subsahariens ne sont pas rares.
Selon les premiers éléments disponibles et plausibles, plusieurs
dizaines, peut-être quelques centaines de migrants subsahariens,
certains probablement en situation illégale, squattent depuis de
nombreux mois, un jardin public situé à proximité du Bd Lacroix et de la
gare Ouled Ziane à Casablanca (photos ci-dessous, prises samedi matin).
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Vendredi en début de soirée, une jeune marocaine du quartier a été,
selon des sources non recoupées, victime de harcèlement sur la voie
publique, en passant devant ce jardin public. Elle rentre paniquée et
revient avec un groupe de jeunes de son quartier, dans une sorte
d’expédition punitive.
Les esprits s’échauffent, les échauffourées commencent, à coups de jets
de pierres, pour finir par des mini-incendies de déchets sur la voie
publique ou de bacs à ordures. Selon les images, ce fut surtout
spectaculaire. Il y a eu quelques dégâts matériels mais pas de blessés.
On imagine toutefois la panique des habitants du quartier. Des renforts
de police ont immédiatement bouclé les lieux et ramené le calme. Des
interpellations ont été effectuées.
Dans la soirée de vendredi 24 novembre, les autorités de Casablanca ont diffusé le communiqué suivant:
“Des affrontements avec des jets de pierres se sont produits, vendredi
soir à Casablanca, entre des jeunes marocains et des groupes de migrants
subsahariens qui occupaient un jardin public près du boulevard La
Croix, apprend-on auprès des autorités locales de la préfecture d'Al
Fida-Mers Sultan.
Les forces publiques se sont empressées d'intervenir pour rétablir la
sécurité et disperser les affrontements qui ont engendré l'incendie de
déchets et de bennes à ordures, indique la même source, précisant
qu'aucun blessé n'est à signaler“.
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