L'ONG de défenses des droits de l'Homme demande aux
autorités marocaines la «libération immédiate et inconditionnelle» des
prisonniers du Hirak et du journalistes Hamid El Mahdaoui.
Dans un communiqué publié ce mardi et relayé par l’agence espagnole Efe,
Amnesty International demande aux autorités marocaines la «libération
immédiate et inconditionnelle» des prisonniers du Hirak et du directeur
du site Badil.info, Hamid El Mahdaoui. Ce dernier est incarcéré
à Casablanca pour incitation à participer à une manifestation non
autorisée, et pour «non-dénonciation de crimes», toujours en lien avec
le Rif.
«La répression des manifestants rifains au cours des derniers mois a
été implacable. Les autorités doivent libérer Zefzafi et les autres
(activistes) qui ont été arrêtés pour avoir protesté de façon pacifique
ou pour avoir couvert les manifestations», déclare la directrice de la
recherche pour l'Afrique du Nord à Amnesty International, Heba Morayef.
Et de qualifier ces détenus de «prisonniers de conscience».
L’ONG internationale déplore également la détention de Nasser Zefzafi
«depuis 176 jours en cellule d’isolement et sans contact humain» à la
prison d’Oukacha (Ain Sebaâ), ainsi que la détention en cellule
individuelle d’El Mahdaoui pour une durée excédant le maximum des 15
jours.
Plusieurs activistes du Hirak purgent actuellement des peines allant
de 6 mois à 20 ans de prison à Casablanca et Al Hoceima, tandis que le
procès de Zefazi et 50 de ses compagnons se poursuit à la cour d’appel
de Casablanca pour atteinte à la sécurité interne de l’Etat et à son
intégrité territoriale. Des accusations qu’AI qualifie d’«incompatibles»
avec les obligations du Maroc sur les droits de l'Homme, car elles
«criminalisent l’exercice pacifique du droit à la liberté de réunion,
d’association et d’expression».
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