Voir en fichier attaché video de l'intervention policière: attention, c'est très violent.
En ce moment, Jerada connaît des affrontements,
parfois très violents, entre les forces de l’ordre déployées en masse et les
manifestants. «Il y a des blessés des deux côtés», relève une source locale.
«Il est difficile de donner des chiffres exacts à ce
propos. Les cas enregistrés dans les rangs du Hirak refusent d’aller aux
hôpitaux de la ville, par crainte qu’ils se fassent arrêter par la police. Ils
sont évacués vers des maisons où ils sont soignés avec les moyens du bord»,
souligne notre source. Pour sa part, le ministère de l’Intérieur ou la
Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) n’ont pas encore communiqué à
propos du sujet.
Les ouvriers des mines qui ont observé ce matin un
sit-in symbolique dans les «cendrillates» prennent part également aux
manifestations de cet après-midi. La même source évoque des détentions, mais
sans pouvoir en donner un chiffre précis.
Sur les
traces du Hirak du Rif ?
Hier, dans un communiqué, le ministère de l’Intérieur
a brandi la menace d’interdire les marches de protestation à Jerada, arguant
que le gouvernement a répondu favorablement à toutes les revendications de la
population locale. Et de rappeler que le chef de l’exécutif a présidé, le 10
février, une réunion à Oujda consacrée à cette question.
Cependant, les habitants et le comité du Hirak ont
rejeté l’offre présentée par Saâdeddine , la considérant comme «insuffisante»
et «ne répondant pas aux attentes». Ainsi, ils ont décidé de poursuivre la
contestation. Dans la foulée, ils ont poussé les anciens membres du Hirak au
départ pour élire de nouveaux, où les femmes sont fortement présentes.
Depuis le 22 décembre, date du décès des frères
Houcine et Jedouane, âgés de 23 et de 30 ans, suite à un accident dans une mine
clandestine, la ville de Jerada vit au rythme de manifestations
quasi-quotidiennes. Cette colère a servi de catalyseur pour réclamer une
«alternative économique» et les «conditions d’une vie digne». A maintes
reprises, le chef du gouvernement a salué le caractère pacifique des marches et
autres sit-in dans la ville.
Mais avec les affrontements de cet après-midi, le
Hirak de Jerada connaîtrait-il le même sort que celui du Rif ?
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