>|| 12 /3/ 2018
Une grève générale menace de paralyser l’ancienne ville minière jusqu’à mardi soir après une série d’arrestations de manifestants. Les autorités craignent un durcissement du mouvement.
Des rideaux baissés dans toute la ville, des mains levées faisant le signe
V, une économie paralysée… Depuis trois mois, la ville minière de Jerada, au
nord-est du Maroc, vit au rythme des manifestations pacifiques
quasi-quotidiennes qui protestent contre les « mines de la mort » et l’«
abandon » global des travailleurs par les pouvoirs publics. Ce lundi, les
meneurs du mouvement ont appelé à manifester et à suivre une grève générale au
moins jusqu’à mardi soir, après une série d’arrestations parmi les activistes.
Les premières depuis le début de la contestation sociale, jusque-là gérée par
le dialogue.
Un « plan d’urgence » jugé insuffisant
Selon les autorités locales toutefois, ces arrestations n’avaient pas de
lien avec le mouvement. « Trois sont impliqués dans un accident en état
d’ébriété et délit de fuite », le quatrième a été arrêté pour « violation d’un
établissement public causant des dégâts matériels ». Mais selon une source
associative ayant requis l’anonymat, deux jeunes activistes, leaders du
mouvement, ont été arrêtés samedi, et deux autres ont été appréhendés dimanche
dans le cadre de la protestation. Des milliers de personnes ont donc manifesté
à Jerada et certaines ont marché une cinquantaine de kilomètres vers une
localité voisine.
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TelQuel, 12/3/2018
Mohamed Bentahar
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TelQuel, 12/3/2018
La population de Jerada réagit à l'arrestation du leader du mouvement local de contestation
Des centaines de personnes ont improvisé un sit-in devant le commissariat de police de Jerada après l'arrestation, ce samedi de Mustapha Dainine.
Le parquet explique de son côté que le jeune homme n'a rien à voir avec
les manifestations qui agitent la ville minière depuis quelques
semaines, mais plutôt avec un accident de la circulation qu'il aurait causé.
Mohamed Bentahar
Un événement majeur se déroule au Maroc : la marche de #Jerada vers la capitale (528 km) telle la marche du sel de Ghandi pour survivre
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