Dans un communiqué publié lundi dernier 22 mai, Transparency Maroc a décrit la campagne de boycott comme un "prolongement
des mouvements du hirak du rif, de Zagora et de Jerada qui malgré avoir
exprimé des revendications sociales et économiques basiques ont été
affrontés avec beaucoup de violence".
Dans ce communiqué publié suite à la réunion du conseil national de Transparency Maroc samedi dernier, l'ONG considère que la "réussite
du mouvement de boycott dévoile en effet un profond malaise et une
prise de conscience qui devrait interpeller les autorités publiques", et critique la réaction du gouvernement qui selon elle témoigne de la régression de la liberté d'expression au Maroc.
Pour rappel, Mustapha Khalfi avait adopté un discours agressif et
menaçant envers les boycotteurs, et s'était attiré un torrent de
critiques, dont certaines émanaient de son propre parti politique.
L'organisation estime également que "dire que le lancement de ce mouvement est une conséquence la hausse des prix seulement est très réducteur". D'après Transparency Maroc, le mouvement du boycott résulterait surtout d'un "ras-le-bol
vis à vis d'un système économique basé sur la rente et la corruption",
la conséquence d'"un mariage entre le pouvoir économique et le pouvoir
politique".
Transparency Maroc a par ailleurs saisi l'occasion pour critiquer "le
retard dans la mise en œuvre de la stratégie nationale anti-corruption,
l'absence de contrôle et de supervision dans plusieurs secteurs dont le
secteur des carburants, l’absence de politique claire de gestion des
conflits d’intérêt ainsi que les restrictions imposées aux activités de
la société civile et à la liberté d’opinion" considérant tous ces éléments comme des preuves irréfutable que "l'état
a abandonné ses obligations dans la lutte contre la rente et la
corruption et que la protection des libertés publiques au Maroc est en
régression"
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