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Des centaines de sinistrés du séisme dans les provinces d’Al Haouz ont participé à une manifestation devant le Parlement, exigeant une révision du mode de répartition de l’aide royale allouée à la reconstruction des habitations détruites. Les manifestants ont exigé la création d’un comité indépendant pour traiter le dossier de soutien et garantir la transparence dans la distribution de l’aide. Les personnes touchées ont dénoncé les manipulations et les violations dans le versement de l’aide, car beaucoup d’entre elles ont été exclues des bénéfices, malgré la destruction de leurs maisons.

dimanche 27 mai 2018

Transparency Maroc: le boycott est un "prolongement" du Hirak











Dans un communiqué publié lundi dernier 22 mai, Transparency Maroc a décrit la campagne de boycott comme un "prolongement des mouvements du hirak du rif, de Zagora et de Jerada qui malgré avoir exprimé des revendications sociales et économiques basiques ont été affrontés avec beaucoup de violence".

Dans ce communiqué publié suite à la réunion du conseil national de Transparency Maroc samedi dernier, l'ONG considère que la "réussite du mouvement de boycott dévoile en effet un profond malaise et une prise de conscience qui devrait interpeller les autorités publiques", et critique la réaction du gouvernement qui selon elle témoigne de la régression de la liberté d'expression au Maroc.
Pour rappel, Mustapha Khalfi avait adopté un discours agressif et menaçant envers les boycotteurs, et s'était attiré un torrent de critiques, dont certaines émanaient de son propre parti politique.
L'organisation estime également que "dire que le lancement de ce mouvement est une conséquence la hausse des prix seulement est très réducteur". D'après Transparency Maroc, le mouvement du boycott résulterait surtout d'un "ras-le-bol vis à vis d'un système économique basé sur la rente et la corruption", la conséquence d'"un mariage entre le pouvoir économique et le pouvoir politique".
Transparency Maroc a par ailleurs saisi l'occasion pour critiquer "le retard dans la mise en œuvre de la stratégie nationale anti-corruption, l'absence de contrôle et de supervision dans plusieurs secteurs dont le secteur des carburants, l’absence de politique claire de gestion des conflits d’intérêt ainsi que les restrictions imposées aux activités de la société civile et à la liberté d’opinion" considérant tous ces éléments comme des preuves irréfutable que "l'état a abandonné ses obligations dans la lutte contre la rente et la corruption et que la protection des libertés publiques au Maroc est en régression"
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