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lundi 23 juillet 2018

A quoi joue bruxelles? ELLE CAUTIONNE L'ANNEXION DU SAHARA OCCIDENTAL



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Cette décision de l'UE va à l'encontre de l'arrêt rendu par la Cour de justice européenne
Cette décision de l'UE va à l'encontre de l'arrêt rendu par la Cour de justice européenne
Une démarche qui jette le discrédit sur l'Union européenne qui porte au front le respect des droits de l'homme et le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.
Le respect du droit international est une ligne rouge à ne pas franchir. L'Union européenne a osé... Elle s'est entendue avec le Maroc sur un nouvel accord de pêche qui inclurait le Sahara occidental. Ce qui va à l'encontre de l'arrêt rendu par la Cour de justice européenne. 

 Que disait-il? «Compte tenu du fait que le territoire du Sahara occidental ne fait pas partie du territoire du Royaume du Maroc, les eaux adjacentes au territoire du Sahara occidental ne relèvent pas de la zone de pêche marocaine visée par l'accord de pêche», avaient jugé les magistrats européens. «En concluant cet accord, l'Union européenne (ndlr) a violé son obligation de respecter le droit du peuple du Sahara occidental à l'autodétermination», ont souligné les juges de la Cour européenne dans leur arrêt rendu, le 27 février 2018. Une victoire juridique éclatante pour le Front Polisario garant du droit du peuple sahraoui qu'il ne savourera pas très longtemps. L'Union européenne et le Maroc qui ont fait le dos rond dans un premier temps s'attelleront à trouver la parade. Après des mois de négociations, le Maroc, et l'Union européenne (UE) se sont mis d'accord sur le renouvellement de leur accord de pêche, ont annoncé le 20 juillet les deux compères. Le Maroc et l'UE «se sont entendus sur le contenu du futur accord de pêche durable et son protocole d'application», ont-ils indiqué dans un communiqué conjoint, publié à l'issue d'un nouveau round de négociations à Bruxelles. Les deux parties «s'engagent à prendre les mesures nécessaires en vue de l'entrée en vigueur de l'accord de pêche et de son protocole dans les meilleurs délais», souligne ce document. 

L'accord qui n'a pas encore été ratifié par les États européens membres de l'UE et le Parlement européen n'a pas tenu compte des recommandations des juges de la Cour de justice européenne. Il englobe le Sahara occidental. Une information confirmée par une source diplomatique marocaine. Ce qui serait aux antipodes des conclusions de la décision prononcée le 27 février 2018. La Cour de justice européenne avait mis l'accent sur le fait que l'UE et le Maroc ont décidé d'appliquer l'accord qu'ils ont mis en vigueur le 28 février 2007 au Sahara occidental, sans qu'ils aient jugé utile de tenir compte du «statut séparé et distinct» du Sahara occidental qui, rappelons-le, est inscrit sur la liste de l'ONU, des territoires qui restent à décoloniser. La sentence est tombée comme un couperet. «En concluant cet accord, l'Union européenne (ndlr) a violé son obligation de respecter le droit du peuple du Sahara occidental à l'autodétermination», ont souligné les juges de la Cour de justice européenne dans leur arrêt rendu, le 27 février 2018. La Commission européenne avait dans un premier temps annoncé qu'elle en avait pris acte et qu'elle examinerait de près ce jugement afin d'en déterminer les conséquences et les éventuelles mesures à prendre avant de prendre un virage à 180 degrés. La Commission européenne, qui avait annoncé qu'il est «possible d'étendre les accords bilatéraux avec le Maroc au Sahara occidental sous certaines conditions», a fini par piétiner l'arrêt rendu par la Cour de justice européenne. Le Front Polisario s'est légitimement insurgé contre cette décision et a condamné fermement cette décision», a indiqué un communiqué du ministère sahraoui de l'Information, qui promet «d'attaquer cette décision devant la Cjue». Les responsables sahraouis ont dénoncé une UE «qui tourne le dos à la justice pour protéger des intérêts politiques et financiers à court terme et entrave les efforts de paix» au Sahara occidental, et ont exhorté les eurodéputés «à assumer toutes leurs responsabilités et à rejeter cette proposition illégale. La balle est désormais dans l'enceinte du Parlement européen. Sa crédibilité est en jeu...

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