SPS
09/05/2018 - 19:09
Chahid El-Hafedh (Camps
des réfugiés sahraouis), 9 mai 2018 (SPS) Le président de l’Association
des familles des prisonniers et disparus sahraouis (Afapredesa),
Abdeslam Omar Lahsen, a exprimé mercredi son "plein soutien" à la
militante française Claude Mangin qui a entamé depuis le 18 avril
dernier une grève de la faim pour protester contre son empêchement, par
les autorités marocaines, de rendre visite à son mari, Naâma Asfari,
détenu au Maroc.
M. Lahssen a dénoncé dans une déclaration à la presse le "silence de
la communauté internationale malgré les multiples dépassements et
atteintes commis par le Maroc aux droits de l’homme", regrettant le
fait que Rabat bénéficie du "soutien" de l’Etat Français, dans
"l'interdiction aux organisations humanitaires et aux avocats de rendre
visite aux détenus politiques sahraouis".
Il s'exprimait, à Chahid Al Hafadh (camps des réfugiés sahraouis), en
marge des préparatifs pour les festivités commémoratives de la
création du Front Polisario, coïncidant avec la date du 10 mai de
chaque année.
"Nous condamnons toutes ces atteintes aux droits de l’homme et nous
appelons le Conseil de sécurité de l'Onu à intervenir d’urgence afin de
sauver les détenus politiques se trouvant dans des prisons marocaines
en grèves de la faim", a-t-il notamment alerté.
Il a, dans ce sens, mis en garde quant à la situation de Mme Claude
Mangin, épouse de Naama Asfari, en grève de la faim depuis 18 avril,
pour revendiquer, a-t-il appuyé, son droit légitime de rendre visite à
son époux, et dont elle est privée depuis deux ans.
"Nous portons la responsabilité non seulement au régime marocain,
mais aussi à l’Etat français qui continue à soutenir l'occupant
marocain et empêche l’envoi d’une délégation de la Minurso pour
enquêter et contrôler la situation des droits de l’homme (dans les
territoires sahraouis occupés), a-t-il poursuivi.
M. Abdeslam Omar Lahsen a, face à une telle situation, estimé qu’"il
est inadmissible que 27 ans après la mise en place de la Minurso, la
question des Droits de l’homme ne soit pas encore prise en charge par
l’Onu dans les territoires du Sahara occidental occupé, qui demeurent,
a-t-il signalé, "le seul espace interdit aux journalistes, aux
observateurs ainsi qu'aux militants et aux organisations humanitaires".
"Nous portons l’entière responsabilité de cette situation aux Etats
qui soutiennent les crimes de guerre, les actes de tortures et les
atteintes aux Droits de l’homme", a-t-il encore dénoncé.
En outre, le président de l'Afapredesa n’a pas manqué de saluer la
visite des parlementaires et les militants des associations de la
société civile algériens, qui ont fait le déplacement au camp de
réfugiés sahraouis pour prendre part aux festivités de commémoration du
45 anniversaire de la création du Front Polisario, dont la cérémonie
officielle aura lieu jeudi au camp des réfugiés sahraouis d'Aousserd.
"Nous sommes fiers et satisfaits par cette visite de qualité
qu’effectuent les instances algériennes dans le cadre de
l’approfondissement des relations entre les peuples algériens et
sahraouis", a-t-il dit, soulignant l'esprit et le lien de solidarité
entre les deux peuples, notamment à l'occasion de dates symboliques, à
savoir celle de la création du Front Polisario et celle de la
célébration, pour le peuple algérien, du 73 anniversaire des massacres
du 8 mai 1945.(SPS)
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