La Dépêche, 27 juin 2017
"C’est le jour le plus violent depuis le début du Hirak.
Même la violence qui a éclaté le jour où Zefzafi a interrompu la prière
du vendredi n’égale pas ce qu’on a vu aujourd’hui". C’est ainsi qu’une
habitante d’Al Hoceima a décrit pour LaDepeche.ma la situation dans la
capitale du Rif, qui accueillait une grande marche le jour de l’Aid,
lundi 26 juin.
Selon plusieurs témoignages que nous avons pu recouper, les forces de
l’ordre sont intervenues pour disperser les manifestants, usant de gaz
lacrymogènes et procédant à de nombreuses arrestations. Selon des
sources locales, on compte de nombreux blessés parmi les manifestants.
Vidéo publiée par l’avocat de défense des détenus Abdessadak Elbouchattaoui
Post Facebook du journaliste du quotidien Al Massae Mohammed Ahaddad qui se trouve à Al Hoceima
"Je ne suis plus capable d’écrire ni de
décrire mais la situation est tragique et catastrophique… L’équité et la
réconciliation se sont effondrées de manière définitive et c’est
l’émergence d’une génération poussée à la haine envers l’Etat, les
institutions et les responsables. Ils poussent les plus modérés au
radicalisme. Ils mettent le pays et le Rif en péril. Le degré de haine
que j’ai vu dans les yeux des femmes, des enfants et des vieux ce jour
de l’Aid, je ne l’ai jamais vu de ma vie. (...)"
Plusieurs blessés
Des photos de manifestants blessés circulent sur les réseaux sociaux
mais aucun bilan n'est disponible. De son côté, la MAP affirme, en
citant les autorités locales, qu'"un groupe d'individus, dont certains
étaient encagoulés, ont procédé, lundi à Al Hoceima, à des actes de
provocation et à des jets de pierres à l’encontre des forces de l'ordre,
causant des blessures à différents degrés à 39 éléments de ces forces
ayant nécessité leur transfert à l’hôpital pour recevoir les soins".
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