Avec
son attitude de grande sœur parfois envahissante, la France joue une
fois de plus sa partition au creux des ors et dorures du Palais royal.
Kaoutar Seghrouchni Idrissi, Juriste,Publié le 16 juin 2017 dans Causeur.fr
Le nouveau président soutient le roi dans la crise du Rif
Le président
Macron ne cesse de surprendre. Après avoir serré la main à Trump,
accueilli en grande pompe Poutine à Versailles, le voilà qui s’en va
causer diplomatie avec le Roi du Maroc. Or, la situation politique
marocaine est plus que complexe. En effet, ces derniers jours ont été le
lugubre théâtre d’affrontements sur fond de lutte sociale entre le
mouvement social Hirak – né en octobre 2016 à Al-Hoceïma après la mort
de Mouhcine Fikri, poissonnier qui avait tenté d’empêcher la destruction d’une pêche illégale saisie par la police – et le Palais.
Le Rif rétif à Rabat
Les relations entre la monarchie et le
Rif marocain n’ont jamais été au beau fixe. Déjà du temps d’Hassan II,
le Rif se considérait comme marginalisé par le Palais. Une tradition
populaire y subsiste d’ailleurs, lorsque les rifains récitent l’hymne
national : au lieu de conclure par « avec pour étendard, Dieu, la
Nation, le Roi », ces derniers achèvent le chant par « Dieu, la nation,
le peuple ». Autant dire que le monarchisme n’est pas en odeur de
sainteté dans cette région du Maroc célèbre pour ses résistances aux
colonialismes français et espagnol.
Logiquement, en bon humaniste
social-démocrate, Macron, aurait dû condamner la répression policière
des manifestations, la marginalisation des acteurs du mouvement social
et l’arrestation de la tête pensante de Hirak, Nasser Zefzafi.
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