mercredi 22 novembre 2017

Saleh FAKIRA, jeune Sahraoui, risque l'expulsion vers le Maroc



Le jeune  Saleh FAKIRA, né le 23 mai 1984 au Sahara Occidental a été arrêté et placé en rétention administrative le 18 octobre 2017. Sa rétention a été renouvelée le 15 novembre 2017 pour une durée de 15 jours. Il risque d'être expulsé à tout moment. Il risque la torture par les autorités marocaines vu son engagement en faveur de l'indépendance du Sahara Occidental.


Ci-dessous un projet de lettre à envoyer à la préfecture des Yvelines. Merci par avance d'envoyer cette lettre et relayer l'information dans vos réseaux.

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                    A l’attention de Monsieur Le Préfet des Yvelines,


                   OBJET :        Demande de recours gracieux concernant Mr. Saleh FAKIRA placé en rétention administrative au C.R.A du Mesnil Amelot.

 
            Monsieur,

 
Nous sollicitons votre haute bienveillance sur la situation particulière de Monsieur Saleh FAKIRA.

Ce jeune homme, Saleh FAKIRA, né le 23 mai 1984 au Sahara Occidental a été arrêté et placé en rétention administrative le 18 octobre 2017. Sa rétention a été renouvelée le 15 novembre 2017 pour une durée de 15 jours. Il fait l’objet d’une ordonnance de quitter le territoire français.
Vos services se chargent actuellement d'organiser son expulsion du territoire français en direction du Maroc.

Nous souhaitons vivement attirer votre attention sur cette situation particulière et urgente car Monsieur Saleh FAKIRA n’est pas marocain, et une éventuelle expulsion lui serait dangereuse.

En effet, Saleh FAKIRA, est Sahraoui et il a milité à Laayoune (principale ville des territoires sahraouis) contre l’occupation marocaine du Sahara Occidental.

Du fait de sa nationalité sahraouie et du fait de son engagement pour le droit d’autodétermination du peuple sahraoui, Monsieur Saleh FAKIRA a subi harcèlements et intimidations à répétition de la part des autorités marocaines.

Toujours du fait de cet engagement en faveur de l’indépendance du Sahara Occidental, sa famille est constamment harcelée par la police marocaine, qui cherche à les intimider.  

Selon les dispositions du Droit International Humanitaire, le Sahara Occidental est un territoire non autonome et occupé par le Maroc. Et selon ces mêmes dispositions la puissance occupante, qui est le Maroc, n’a aucun droit d’imposer la nationalité « marocaine » aux populations du territoire occupé. Il nous a pourtant été indiqué que Monsieur a été présenté à deux reprises aux services consulaires marocains pour organiser son retour dans ce pays.

Au vu du parcours de ce jeune homme, de ses activités militantes et du risque encouru pour sa vie, nous sollicitons votre compréhension et intervention pour éviter l’expulsion de Monsieur vers le Maroc.

Les associations internationales de défense des Droits Humains telles que Amnesty International, Human Rights Watch, Front Line, dénoncent régulièrement l'aggravation des atteintes aux droits de l'homme dans les territoires Sahraouis occupés.

Le 19 juillet 2017, la justice marocaine a condamné 19 prisonniers politiques sahraouis, dont des défenseurs de droits humains connus, à des peines allant de 20 ans à la perpétuité.

Le 27 octobre dernier, les autorités marocaines ont expulsé une délégation de député-e-s européen-ne-s à leur descente de l’avion à l’aéroport de Laayoune au Sahara Occidental. Cette délégation s’apprêtait à entamer une visite dans les territoires occupés du Sahara Occidental pour s’y enquérir de la situation des droits de l’homme. Elle était composée de cinq parlementaires : Mme Jytte Gueland, Mme Paloma Lopez, Mme Bodil Valero, Mr Josu Juaristi Adema et Mme Lidia Senra.

Rappelons également que le 21 décembre 2016, la Cour de Justice de l’Union Européenne a rendu son arrêt pour exclure les territoires du Sahara Occidental de l’accord agricole entre l’Union Européenne et le Maroc. Cet arrêt stipule clairement que les territoires du Sahara Occidental ne font pas partie du Maroc, ces territoires ont le statut de territoire annexé, et le Maroc n’a ainsi aucune souveraineté sur ce territoire dans le cadre du droit international et il ne peut pas ainsi y appliquer des accords commerciaux conclus avec l’U.E. ou ses pays membres.

Par ailleurs, une telle décision d'expulsion de Mr Saleh FAKIRA en direction du Maroc serait contraire à la lutte contre la torture qui influence non seulement les orientations de la politique intérieure de la France mais aussi son engagement européen et international.

 Aussi, la procédure d’expulsion étant déjà bien engagée et vous sachant seule autorité compétente pour éviter cette situation dramatique et le renvoi de Monsieur FAKIRA au Maroc, qui sans aucun doute fera l'objet d'une arrestation à son arrivée, les autorités mettront, de nouveau, tout en œuvre pour persécuter et torturer Monsieur FAKIRA s’il arrive sur ce territoire, nous sollicitons votre haute bienveillance pour annuler cette procédure.

En vous remerciant de l'attention que vous porterez à cette demande, et de votre compréhension, veuillez agréer Monsieur de mes sincères salutations.

 
Cordialement, 

Copie : Monsieur Le Ministre de l’intérieur.
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Cordonnées:
Préfet : Serge MORVAN
Téléphone : 01 39 49 78 11
Préfectue des Yvleines(78):
Secrétaire général : Julien CHARLES
Téléphone : 01 39 49 77 42
directeur de cabinet : Dominique LEPIDI
Service étrangers : 01 39 49 73 00"

Minsitère de l'inétrieur:
Téléphone : 01 49 27 49 27 (standard, demander le Cabinet),
Fax: 01 40 07 13 90 (Directeur de Cabinet)
Secrétaire général: Denis ROBIN : denis.robin@interieur.gouv.fr ; secretariat.sg@interieur.gouv.fr 
Secrétaire Général adjoint : Alain ESPINASSE : alain.espinasse@interieur.gouv.fr ; secretariat.sg-dmat@interieur.gouv.fr 
Directeur de cabinet: Stephane FRATACCI:  stephane.fratacci@interieur.gouv.fr

Merci par avance.
Amitiés,
Bachir MOUTIK

TEL :00 33 6 63 96 63 62

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