La naissance d'un enfant ne saurait souffrir aucun obstacle, parents migrants ou non.
LA
NAISSANCE D’UN ENFANT NE SAURAIT SOUFFRIR AUCUN OBSTACLE. L’ÉTAT DOIT RÉPONDRE DE L’INHUMANITÉ AVEUGLE QU’OCCASIONNE SA POLITIQUE
ANTI-MIGRANTS
Suite à la naissance en extrême urgence d’un bébé d’exilés à Briançon (Hautes-Alpes), nous dénonçons la politique anti-migratoire qui ôte aux agents de l’État tout discernement et fait sombrer la France dans l’inhumanité.
Rappel des faits - Samedi soir 10 mars, un drame humain a été évité d’extrême justesse. Une famille d’exilés composée de deux enfants de 2 et 4 ans, d’un père et d’une mère enceinte de 8,5 mois sur le point d’accoucher, vient de passer la frontière franco-italienne à Montgenèvre.
Un bénévole leur porte assistance et, face à l’urgence, les emmène en voiture vers l’hôpital de Briançon.
Il est arrêté en chemin par les forces de l’ordre, qui malgré les cris et les contractions douloureuses de la femme, immobilisent le véhicule et retiennent ses occupants pendant plus d’une heure, une heure d’angoisse et de souffrance. Finalement transportée par les pompiers, la dame accouche par césarienne d’urgence quelques instants plus tard. Quant à son mari et ses jeunes enfants, ce n’est que sur sommation de l’hôpital de Briançon à la police aux frontières (PAF) qu’ils auraient de justesse échappé à l’expulsion et qu’ils seraient à l’abri, pour un temps du moins, mais loin de leur femme et mère.
Le “problème”, c’est que cette situation profondément dramatique n’avait rien d’une fatalité ; elle est le pur produit d’une politique anti-migratoire inhumaine, qui prive les agents de l’État français, douane, Police aux frontières ou autre, de toute faculté de discernement et nous fait tous sombrer dans une indicible inhumanité.
Cet épisode paroxystique est la goutte d’eau qui fait déborder le vase de notre conscience citoyenne. Il fait fi de la mobilisation exemplaire de centaines de bénévoles, du Briançonnais et d’ailleurs, pour tenter d’offrir, un accueil digne et humain aux exilés qui arrivent sur notre territoire, palliant les manquements de l’État à ses obligations.
Après la chute de 40 mètres de deux migrants au Col de l’Echelle en août, cherchant à fuir la traque policière, après la mort de Karim, jeune soudanais mort la semaine dernière de l’incurie de l’État, sur les trottoirs de la porte de la Chapelle à Paris, mais aussi après la naissance miraculeuse des bébés à bord des bateaux de sauvetage en Méditerranée, cet n’ième épisode d’une politique anti-migratoire absurde et sans fondement est trop gros, trop grossier, trop abject pour retomber dans l’oubli une fois l’émotion passée.
Par cette pétition, nous exprimons notre solidarité totale et sans réserve envers les bénévole.s maraudeur.se.s qui, tous les jours, contre l’État et les passeurs-trafiquants d’êtres humains, prennent de leur temps pour sauver des vies et la dignité humaine, à commencer par la nôtre. Ce ne sont pas les citoyens solidaires qui sont dans l’illégalité mais bien l’Etat, qui depuis des mois bafoue les droits fondamentaux à nos frontières : reconduite des mineurs, non-respect des procédures, absence d’interprète, formulaires pré-remplis…
Plus que jamais, nous vous exhortons à faire cesser ces violations répétées des droits humains par les représentants d'un Etat dit de Droit. Après des mois de pratiques étatiques illégales ou honteuses, les limites du tolérable ont une nouvelle fois été franchies.
C’est désormais à la société civile de faire respecter la frontière, la frontière de l’humanité.
Suite à la naissance en extrême urgence d’un bébé d’exilés à Briançon (Hautes-Alpes), nous dénonçons la politique anti-migratoire qui ôte aux agents de l’État tout discernement et fait sombrer la France dans l’inhumanité.
Rappel des faits - Samedi soir 10 mars, un drame humain a été évité d’extrême justesse. Une famille d’exilés composée de deux enfants de 2 et 4 ans, d’un père et d’une mère enceinte de 8,5 mois sur le point d’accoucher, vient de passer la frontière franco-italienne à Montgenèvre.
Un bénévole leur porte assistance et, face à l’urgence, les emmène en voiture vers l’hôpital de Briançon.
Il est arrêté en chemin par les forces de l’ordre, qui malgré les cris et les contractions douloureuses de la femme, immobilisent le véhicule et retiennent ses occupants pendant plus d’une heure, une heure d’angoisse et de souffrance. Finalement transportée par les pompiers, la dame accouche par césarienne d’urgence quelques instants plus tard. Quant à son mari et ses jeunes enfants, ce n’est que sur sommation de l’hôpital de Briançon à la police aux frontières (PAF) qu’ils auraient de justesse échappé à l’expulsion et qu’ils seraient à l’abri, pour un temps du moins, mais loin de leur femme et mère.
Le “problème”, c’est que cette situation profondément dramatique n’avait rien d’une fatalité ; elle est le pur produit d’une politique anti-migratoire inhumaine, qui prive les agents de l’État français, douane, Police aux frontières ou autre, de toute faculté de discernement et nous fait tous sombrer dans une indicible inhumanité.
Cet épisode paroxystique est la goutte d’eau qui fait déborder le vase de notre conscience citoyenne. Il fait fi de la mobilisation exemplaire de centaines de bénévoles, du Briançonnais et d’ailleurs, pour tenter d’offrir, un accueil digne et humain aux exilés qui arrivent sur notre territoire, palliant les manquements de l’État à ses obligations.
Après la chute de 40 mètres de deux migrants au Col de l’Echelle en août, cherchant à fuir la traque policière, après la mort de Karim, jeune soudanais mort la semaine dernière de l’incurie de l’État, sur les trottoirs de la porte de la Chapelle à Paris, mais aussi après la naissance miraculeuse des bébés à bord des bateaux de sauvetage en Méditerranée, cet n’ième épisode d’une politique anti-migratoire absurde et sans fondement est trop gros, trop grossier, trop abject pour retomber dans l’oubli une fois l’émotion passée.
Par cette pétition, nous exprimons notre solidarité totale et sans réserve envers les bénévole.s maraudeur.se.s qui, tous les jours, contre l’État et les passeurs-trafiquants d’êtres humains, prennent de leur temps pour sauver des vies et la dignité humaine, à commencer par la nôtre. Ce ne sont pas les citoyens solidaires qui sont dans l’illégalité mais bien l’Etat, qui depuis des mois bafoue les droits fondamentaux à nos frontières : reconduite des mineurs, non-respect des procédures, absence d’interprète, formulaires pré-remplis…
Plus que jamais, nous vous exhortons à faire cesser ces violations répétées des droits humains par les représentants d'un Etat dit de Droit. Après des mois de pratiques étatiques illégales ou honteuses, les limites du tolérable ont une nouvelle fois été franchies.
C’est désormais à la société civile de faire respecter la frontière, la frontière de l’humanité.
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