La question de la collecte des déchets a toujours été une inquiétude et une préoccupation pour les Marocains. Lorsque les personnes chargées du ramassage des ordures font grève dans une belle ville comme Casablanca, les conséquences sont terribles. L’air est irrespirable. Inutile de vous faire un dessin.
Voir des saletés qui envahissent nos quartiers et débordent des bennes à ordures fait malheureusement partie de notre quotidien. Certains en souffrent plus que d’autres en fonction des lieux. Et ce sont les artères les moins en vue qui souffrent le plus. Il n’y a pas que des quartiers de Casablanca et Rabat qui croulent sous les ordures. Des noms de sociétés chargées de la gestion des déchets sont souvent évoqués pour nous rassurer. Que des professionnels s’en chargent est une bonne chose, mais le problème des déchets est bien plus complexe. La gestion des déchets, je ne vous apprends rien, exige aussi des réflexes à avoir (ou pas!) pour tous. Et sur ce volet, nous sommes bien loin de nos voisins espagnols… Là encore, pas besoin de vous faire un dessin.
Chez nous, la loi n’est pas assez claire sur le sujet. Il y a deux ans, des amendes de 25 dirhams avaient été infligées aux automobilistes qui jetaient leurs déchets par la fenêtre. Aujourd’hui, cette idée a disparu dans la région du nord. À Casablanca, “quiconque, en dehors des endroits désignés à cet effet, dépose, jette ou enfouit des déchets considérés dangereux ou procède à leur stockage, traitement, élimination ou incinération est passible d’une amende de 10.000 à 2.000.000 de dirhams et d’un emprisonnement de 6 mois à 2 ans ou de l’une de ces deux peines seulement. C’est normalement ce que dit la loi. Mais ce n’est que très rarement appliqué. Le problème des déchets ne s’arrête pas là. Et c’est bien pour cela que nous devons tous en prendre conscience.
H.B.