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Le Maroc compte selon les chiffres de la DGAPR, 83 établissements
pénitentiaires dont 4 centres de réinsertion et 7 prisons agricoles.
Dans 53 établissements, dont les résultats ont été reçus samedi, les
résultats complets étaient négatifs, annonce cette administration.
Précisons toutefois qu'un résultat négatif ne signifie pas l'absence de
contamination, la période d'incubation pouvant atteindre jusqu'à 14
jours.
Un total de 1.736 personnes ont été soumises au test, dont 961
détenus, 711 fonctionnaires et 64 employés des sociétés opérant dans les
prisons. Le nombre de personnes testées est très faible par rapport à
l'effectif global concerné. La situation est lourde de menaces pour les
détenus et le personnel pénitentiaire.
Dans des communiqués publiés vendredi 24 et samedi 25 avril, la Délégation annonce que dans le cadre de ces tests, deux cas positifs de Covid-19 ont été enregistrés chez deux fonctionnaires de la prison locale de Tanger 1
sur un total de 7 fonctionnaires qui ont fait l'objet des analyses,
tandis que les fonctionnaires concernés ont été soumis à un deuxième
test pour confirmer le premier résultat.
En ce qui concerne les détenus, 3 cas positifs ont été recensés dans la prison locale de Tanger 1 sur un total de 10 détenus qui ont fait l'objet des analyses, et un cas dans la prison locale Ras El Ma et la prison locale Bourkayez à Fès, a fait savoir la DGAPR, relevant que tous ces cas ont été soumis à un deuxième test pour confirmer les premiers résultats.
La DGAPR indique également que deux fonctionnaires à la prison locale Salé 2 ont été testé positifs, notant qu’ils seront soumis à un autre test pour confirmer leur contamination au covid-19.
Les résultats concernant la prison locale de Oujda et celle de Tétouan
ont relevé qu’une personne dans chacun des établissements a été testée
positive, relève la Délégation générale, ajoutant que ces deux personnes
ont été soumises à un autre test qui s’est avéré négatif, ce qui a
nécessité un troisième test dont le résultat n’a pas encore été révélé.
Concernant la prison locale d'Ouarzazate, les résultats des analyses ont révélé la contamination de 207 détenus et 62 fonctionnaires
exerçant dans cet établissement, en plus d'un autre fonctionnaire qui
devait rejoindre la prison pour remplacer l'un des employés déjà
contaminés, ajoute la même source, notant que les résultats de tests de
55 détenus ne sont pas encore disponibles, alors que les analyses vont
être refaites pour trois autres cas.
Le communiqué indique en outre qu'en coordination avec les autorités locales et sanitaires compétentes, la prison locale d'Ouarzazate a été dotée d'unités mobiles (photo) à l'intérieur d'un espace privé,
comprenant toutes les fournitures nécessaires à l'application du
protocole de traitement du coronavirus sur les détenus contaminés.
Unités mobiles dans la prison de Ouarzazate
Il a été également procédé, dans le cadre
du renforcement de la protection des fonctionnaires de l'établissement, à
la généralisation du port de vêtements spéciaux pour les employés ainsi
que pour toute personne interagissant avec les détenus, à l'entrée
comme à la sortie de la prison, tout en consolidant le contrôle du
respect des mesures préventives au sein de cet établissement.
Au moment de la diffusion de ces communiqués, tous les résultats des établissements pénitentiaires n'étaient pas encore reçus.
Interdiction des transferts de détenus
La Délégation générale à l'administration pénitentiaire et à la
réinsertion (DGAPR) a décidé d'interdire provisoirement le transfert des
détenus, pendant au moins un mois, vers les différents tribunaux du
Royaume et de coordonner avec l'autorité judiciaire compétente sur la
tenue des audiences à distance, et ce dans le cadre du renforcement des
efforts pour contrôler les sources potentielles de transmission de
l'infection par le coronavirus (Covid-19) en milieu carcéral', annonce
un autre communiqué.
La DGAPR a indiqué qu'elle a également décidé d'interdire provisoirement le transfert des prisonniers aux hôpitaux publics, sauf dans les cas d'urgence extrême,
et de renforcer les établissements pénitentiaires par des équipes
médicales relevant du ministère de la Santé et par la mise en place des
consultations médicales spécialisées à distance.
Auparavant,
l'administration pénitentiaire avait suspendu les visites familiales,
arrêté les activités de réinsertion exercées de manière collective dans
les différents établissements et appliqué le confinement sanitaire aux
fonctionnaires et à tous les employés dans le milieu carcéral, d'après
le communiqué.
Ces mesures ont également porté sur la
stérilisation continue et régulière des établissements pénitentiaires,
la distribution d'équipements médicaux et de produits d'hygiène et
l'attribution d'ailes isolées pour héberger les nouveaux détenus et les
mettre en quarantaine pendant 14 jours et autres procédures, a conclu la
DGAPR.
Echec de la gestion du risque dans les établissements pénitentiaires
L'examen du séquençage des mesures de prévention prises par la DGAPR
montre que cette dernière a toujours été dans la réaction, et pas
suffisamment dans l'anticipation. Les mesures ont à chaque fois et
manifestement, été prises après coup. La DGAPR communique certes, publie
les chiffres et liste les mesures. Elle oublie qu'en la matière, elle a
une obligation des résultat et pas une obligation de moyens.
Dans sa récente communication, la DGAPR s'en prend aux médias
"sceptiques et nihilistes". Elle explique néanmoins avoir été
"confrontée à plusieurs contraintes indépendantes de sa volonté, liées
notamment au mouvement judiciaire d'une catégorie de prisonniers, en
lien avec leur transfert devant les tribunaux, le placement de nouveaux
détenus et les transferts aux hôpitaux pour consultations, examens ou
hospitalisation". Pourquoi n'a-t-elle pas pris dès le début les mesures
d'interdiction de visites et de transferts, ainsi que les mesures de
confinement du personnel citées ci-dessus ?
La mise au point précise
qu'au cours de la période allant du 16 mars au 21 avril, 20.420 cas de
sortie aux tribunaux ont été enregistrés ainsi que 5.484 nouveaux
arrivants dans les établissements pénitentiaires, en plus de 366 sorties
à l'hôpital durant la période allant du 27 mars au 23 avril.
"Etant donné que ces mouvements de et vers les établissements
pénitentiaires peuvent constituer un facteur de risque de contagion, il a
été procédé, dans une première étape, à la réduction du nombre des
audiences puis, dans une seconde étape, aux audiences judiciaires à
distance, en parfaite coordination avec les autorités judiciaires
compétentes", selon la même source. (Avec communiqués et MAP)
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