La Fondation américaine R. Kennedy pour les droits de l’homme et
Freedom Now ont exhorté cette semaine les autorités marocaines à libérer
immédiatement tous les prisonniers politiques sahraouis, à la lumière
de la propagation croissante de la pandémie de Covid-19 dans les prisons
marocaines. «Des experts des Nations unies ont appelé tous les
gouvernements à libérer les prisonniers politiques et à réduire les
populations carcérales à la lumière de l’impact mortel attendu de la
pandémie dans les prisons surpeuplées et insalubres», ont rappelé les
deux organisations de défense des droits de l’homme, dans un communiqué
commun.
Dans leur communiqué, les deux organisations américaines ont abordé
le cas du journaliste et militant sahraoui, Mohammed Al Bambary, qui
avait dénoncé les violations des droits humains commises par le Maroc
dans les territoires occupés du Sahara occidental «avant son arrestation
en 2015» et son emprisonnement à la prison d’Ait Melloul. «Il a été
torturé, privé de ses droits fondamentaux à un procès équitable et
condamné à six ans de prison en violation du droit international»,
ont-elles dénoncé en substance.
Les organisations de défense des droits de l’homme indiquent
qu’«actuellement, il est détenu avec environ 45 autres prisonniers dans
une cellule de 8 mètres sur 6 mètres, ne laissant à chaque prisonnier
qu’un mètre carré d’espace». «Dans de telles conditions, une distance
physique pour empêcher la propagation de la Covid-19 est impossible»,
ont-elles relevé, expliquant que «la prison elle-même est surpeuplée à
113% de sa capacité. Il n’y a qu’un seul médecin disponible pour les
quelque 800 personnes détenues dans le complexe avec lui».
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