Chahid ElHafedh, 30 sept 2020 (SPS)
Les évènements survenus dans la zone tampon de Guerguerate au Sahara Occidental occupé ont ressurgi sur fond de campagne médiatique tendancieuse fomentée par le Maroc pour détourner l'attention sur les violations de l'accord de cessez-le-feu, Rabat ayant refusé l'adhésion à la démarche de l'ONU qui a décidé de dépêcher une mission technique pour examiner cette affaire, tel que souligné dans le rapport du Secrétaire général onusien en 2018.
La zone de Guerguerate est située en dehors du "mur de défense" érigé par le Maroc entre les territoires qu'il occupe au Sahara Occidental et ceux libérés par le Polisario et jouxtant les frontières mauritano-sahraouies, d'autant qu'elle revêt une importance stratégique et vitale pour l'économie marocaine, pour être le seul passage terrestre exploité actuellement par le Maroc.
En raison de la pandémie de COVID-19, le Maroc a dû fermer ses frontières aériennes et la navigation maritime a grandement baissé. Or, il focalise sur la brèche de Guerguerate pour poursuivre les opérations d'exportation vers l'Afrique en vue de financer son économie confrontée à une véritable crise à cause du recul considérable des revenus des exportations marocaines et l'effondrement de plusieurs secteurs de son économie tels que le tourisme et les transferts de la communauté marocaine établie à l'étranger.
A l'approche de chaque échéance onusienne devant examiner la question sahraouie au niveau de l'Assemblée générale et du Conseil de sécurité, le Maroc répand des rumeurs et sème l'alarmisme sur la situation à Guerguerate, dans le but d'accuser le Front Polisario d'atteinte à la paix dans la région et de violation de l'accord de cessez-le-feu, ce dernier (Polisario) a, par contre, répondu favorablement à la proposition onusienne pour l'envoi d'une mission d'experts pour examiner l'affaire de Guerguerate.
Il est évident que l'alarmisme médiatique auquel s'adonnent les médias financés par le makhzen coïncide avec la 75ème session de l'Assemblée générale de l'ONU et la session du Conseil des droits de l'homme, ce qui reflète la faiblesse et désarroi de la diplomatie marocaine, notamment après la déclaration de la Haute Commissaire onusienne aux droits de l'homme, Chilienne Michelle qui a fait part de son souhait de débattre des normes d'envoi d'une mission technique au Sahara occidental pour s'enquérir de la situation des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés.
Le Front Polisario a mis à nu le plan marocain qui vise à se mettre dans la peau de la victime dans cette affaire. Le ministère sahraoui de la Communication a accusé les autorités d'occupation marocaine de mener une campagne tendancieuse infondées contre le Front Polisario et les autorités de l'Etat sahraoui dans une tentative désespérée d'influer l'opinion publique internationale et locale en vue de maintenir son occupation illégale du Sahara occidental et poursuivre le pillage de ses richesses en empêchant son peuple d'exercer son droit inaliénable à l'autodétermination et à l'indépendance.
Le ministère de la Communication sahraouie a également attiré l'attention de la communauté internationale et de l'ONU concernant la gravité de la stratégie d'escalade de l'Etat d'occupation marocain, exhortant l'ensemble des citoyens sahraouis à s'armer de vigilance et de prudence. (SPS)
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