Sahara occidental : Cinquante ans d’unité nationale

Ana Stella, ECSAHARAUI, 12/10/2025
Traduit par SOLIDMAR

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Le peuple sahraoui commémore en octobre 2025 le cinquantenaire de la Déclaration de l’unité nationale, proclamée à Ain Bentili le 12 octobre 1975.
Au cours de ces journées, le ministère de la Défense nationale a déployé un vaste programme de célébrations dans toutes les régions et zones militaires, réaffirmant que l’unité est « la mère de toutes les conquêtes du peuple sahraoui ».

Unité de l'armée sahraouie lors d'un défilé dans les territoires libérés de la République sahraouie

Les cérémonies ont été présidées par le secrétaire général du ministère de la Défense nationale, Mohammed Lamin Mohammed Ahmed, accompagné des commandants des différentes régions militaires, parmi lesquels Mousa Mohammed Lamin, Mawlay Ahmed, Habib Mohammed Abdul Aziz, Hassan Boushlaka et Mahfouf Zain.
Y ont également pris part des membres du corps d’état-major de l’Armée de libération du peuple sahraoui, des cadres militaires, des représentants de la Direction centrale de la gouvernance politique, des combattants vétérans ainsi que des familles de martyrs.
Dans leurs discours d’ouverture, les commandants ont souligné la valeur de l’unité nationale comme un « bouclier indestructible » face à toutes les conspirations coloniales.
Des distinctions ont également été remises aux vétérans, blessés et familles de martyrs dans les différentes wilayas et régions militaires.

Cérémonies d’hommage et message politique

Les cérémonies ont débuté par la lecture de la Fatiha à la mémoire des martyrs, suivie de l’interprétation de l’hymne révolutionnaire « Feu et Fer », symbole de résistance et de sacrifice.

Le commandant de la Sixième région militaire a rappelé que l’unité fut « une réponse ferme aux plans coloniaux visant à détruire l’identité du peuple sahraoui », et que, dès 1975, le peuple avait librement choisi le Front populaire pour la libération de la Saguia el-Hamra et du Río de Oro (Front Polisario) comme son représentant légitime.

Dans la Septième région militaire, le commandant Mousa Mohammed Lamin a souligné que l’unité n’est pas un simple anniversaire, mais « le renouvellement du pacte scellé avec le sang des martyrs », tout en avertissant que l’ennemi « guette avec ses agents et ses conspirations » dans le but de briser la cohésion du peuple sahraoui.

« Nous mourrons unis, nous ne vivrons pas divisés », fut la devise scandée tout au long des célébrations, sur tous les fronts et dans toutes les unités.

Interventions et distinctions

Les différentes directions centrales — Gouvernance politique, Opérations et Approvisionnements — ont présenté des rapports sur l’expérience de combat de l’Armée de libération sahraouie, ainsi que des analyses du contexte historique dans lequel est née l’unité nationale.

Le secrétaire général du ministère, Mohammed Lamin Mohammed Ahmed, a insisté sur le fait que « la protection de l’unité populaire est une responsabilité collective et une ligne rouge que nul ne doit franchir ».

Intensification des combats et communiqués militaires

Parallèlement aux commémorations, le ministère de la Défense a publié des communiqués militaires faisant état d’opérations de harcèlement contre les positions de l’armée royale marocaine dans des secteurs tels que Houza, Tanushad, Aberat et Akira de Wold Ablal, dans le cadre de ce que le Front Polisario appelle la « guerre d’usure ».

Selon ces rapports, les unités avancées de combattants Miyamin et Ashaus ont mené des bombardements ciblés contre des bases de l’armée ennemie, causant « de lourdes pertes humaines et matérielles ».

Les commémorations du 50ᵉ anniversaire interviennent à un moment où le Front Polisario renforce son discours sur la résistance et la souveraineté, dénonçant les tentatives du Maroc de « voler l’unité nationale par des manœuvres politiques et médiatiques ».

Le message central

Le message essentiel, répété à chaque cérémonie, est que l’unité sahraouie demeure la pierre angulaire du projet national, et que l’Armée de libération et le peuple sahraoui poursuivront la lutte « jusqu’à la libération du moindre pouce de la terre sacrée du Sahara occidental ».