Par
Le
roi a donné des consignes fermes et strictes pour enquêter sur des cas
de torture ou de violences subies par des membres du Hirak, Mouvement de
protestation populaire du Rif, rapporte la presse marocaine.
En
arrêtant Nasser Zefzafi, le leader de la contestation rifaine et ses
lieutenants, le pouvoir marocain pensait pouvoir étouffer dans l'oeuf la
tornade de colère qui émane de la ville d'Al Hoceïma. Les
manifestations pacifiques, violemment réprimées, les interpellations
musclées ont mis en exergue la brutalité qui le caractérise. La question
est désormais sur la place publique. Le roi s'en est emparé.
«Mohammed
VI avait donné des consignes fermes et strictes pour enquêter sur
d'éventuels cas de torture ou de violences qu'auraient subies certains
des membres du mouvement de protestation d'Al Hoceïma interpellés et
incarcérés», a indiqué le ministre marocain des Relations avec le
Parlement et porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, jeudi
dernier, à l'issue d'un Conseil de gouvernement. «A noter que des
rumeurs ont circulé sur des violences qu'auraient subies les détenus du
Hirak. Des avocats de Zefzafi ont relevé que leur client avait été
violenté lors de son interpellation et que celui-ci comptait poursuivre
en justice des policiers d'Al Hoceïma», rapporte la presse marocaine.
«Des militants de deuxième rang ont été torturés au siège de la Bmpj
(Brigade marocaine de la police judiciaire, ndlr)», affirme une avocate
marocaine, membre du collectif chargé de leur défense. Une déclaration
qui tombe à point pour démontrer la légèreté avec laquelle
l'ambassadeur du Maroc à l'ONU a traité les événements qui secouent
cette région du royaume. «Au Maroc il y a une démocratie, c'est pour
cela que les gens dans le Rif s'expriment chaque jour, librement, sans
qu'ils ne soient ni attaqués ni emprisonnés...», avait répondu Omar
Hilale à une question d'une journaliste de l'APS qui l'avait interrogé
sur ce qui se passait dans la région du Rif. Croyait-il pouvoir cacher
le soleil avec un tamis? Ce n'est en effet pas la première fois que les
forces de répression marocaines ont été prises, la main au collet.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire