Le président français Emmanuel Macron qui s’est rendu en Algérie et en Tunisie peu de temps précédant son élection, s’est rendu hier au Maroc, où la contestation sociale gagne en ampleur face aux autorités qui optent pour la répression.
Le président Emmanuel Macron aura fort à faire au Maroc puisque son voyage qui n’est pas de tout repos a eu lieu à un moment où le peuple du Maroc exprime sa colère dans nombre de provinces de ce pays. Parler des droits de l’homme ne peut être évité dans ces conjonctures caractérisées également par une débâcle subie par le Maroc à l’ONU. Le Maroc sollicitera, certainement, le président français pour le soutenir en Europe pour continuer son occupation du Sahara occidental. La politique de Paris a été favorable au Maroc pendant nombre d’années, imposant le veto lorsque des résolutions dénonçant le palais royal marocain étaient proposées par l’ONU.
Aujourd’ hui, la communauté
mondiale exprime la détermination à aller dans le sens de la
décolonisation et à accorder aux peuples leur droit à l’indépendance. La
Cour de Justice de l’Europe a interdit les transactions avec le Maroc
concernant les richesses naturelles des sahraouis. Le Maroc pourrait
réclamer l’aide de Paris pour outrepasser l’échec. Ça ne sera pas facile
pour le président Emmanuel Macron qui est déjà saisi par des
associations françaises et marocaines pour faire pression sur le Maroc
au sujet de la répression de la contestation sociale enregistrée dans ce
pays. La crise diplomatique opposant le Qatar à d’autres pays, dont
l’Arabie saoudite, sera un des thèmes de discussion engageant le
président Macron et le roi du Maroc. «Le président Macron s'est
entretenu avec tous les chefs d'Etat de la région et a appelé à
l'apaisement de la crise entre le Qatar et ses voisins. Ces efforts
peuvent converger avec le rôle de médiation que le Maroc veut jouer. Les
deux chefs d'Etat auront à cœur de bien coordonner leurs actions pour
être le plus efficaces possible, a ainsi précisé l'Elysée. Le locataire
de l'Elysée et le monarque marocain discuteront également de la Libye.
«Le Maroc est très impliqué dans le suivi de la situation [en Libye], où
nous voulons pousser nos efforts diplomatiques dans les mois qui
viennent», a détaillé la présidence française. Par ailleurs, la lutte
contre la radicalisation et le terrorisme feront également partie des
échanges, ainsi que la situation au Sahel. La coopération avec le
Maghreb est prioritaire dans la politique d'Emmanuel Macron, qui veut
forger un nouveau partenariat entre Europe, Afrique et Méditerranée, où
les pays du Maghreb ont vocation à jouer un rôle central, a souligné
l'Elysée. Il y a également la contestation populaire enregistrée au Rif,
au nord du Maroc, depuis octobre 2016. La contestation gagne en
ampleur, après notamment l’arrestation du leader du mouvement hirak.
La visite d'Emmanuel Macron au Maroc s'inscrit dans un contexte particulier, marqué par un mouvement de contestation à El Hoceima et d’autres provinces du pays, dont la capitale.
La visite d'Emmanuel Macron au Maroc s'inscrit dans un contexte particulier, marqué par un mouvement de contestation à El Hoceima et d’autres provinces du pays, dont la capitale.
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