Il n’y a pas de mots pour décrire la consternation des bénévoles face à l’action de la Sûreté Ferroviaire…
Après avoir accueilli à Nice les exilés qui avaient marché 70 km,
après les avoir restaurés et les avoir assistés à la PADA, ces réfugiés
se sont enfin retrouvés dans une situation régulière. Les bénévoles en
ont ensuite accompagnés quelques uns à la gare de Nice. Ils souhaitaient
aller déposer leur demande d’asile dans la ville où ils devaient
retrouver un membre de leur famille, une relation ou un compagnon de
voyage dont ils ont été séparé.
Le calvaire de leur voyage devait se terminer là et devait alors
commencer le labyrinthe administratif de la demande d’asile. Mais
c’était sans compter le zèle odieux d’un des agents de la Sûreté
Ferroviaire. Ce petit chef qui a attendu que les portes du train
commencent à se fermer pour envoyer ses troupes et annoncer aux
bénévoles une fois le train parti que non, ils n’atteindront pas leur
destination. Ils seront débarqués dans une gare inconnue et envoyés à la
rue, sans ressources, sans moyen de communiquer, sans considération et
comme de vulgaires fraudeurs.
Tous les aidants sur place ont pu constater le mépris de l’humanité
sur le visage de cet homme satisfait de mettre son semblable dans la
détresse. Un acte odieux pour lequel même certains de ses agents étaient
scandalisés.
Mais lui, misérable chef bardé de son arme à feu et de ses
menottes a choisi de détourner sa tache qui est de protéger les
passagers et de devenir celui qui chasse fièrement les migrants dans les
trains. Celui qui crache au visage de la solidarité et de la vie et peu
lui importe que ce week-end un cadavre ait été repêché à quelques
kilomètres de Nice, qu’il y a quelques semaines c’est l’odeur de chair
brûlée qui a alerté les passagers qu’un homme se consumait sur le toit
du train à Cannes. D’ailleurs le récent parallèle d’un enfant juif caché entre la SNCF d’aujourd’hui et celle du régime de Vichy n’est pas anodin.
Ce cas n’est pas isolé et la Sûreté Ferroviaire, lorsqu’elle est
servie par des hommes comme celui-là, ne nous protège pas, elle nous
condamne. Alors nous, citoyens, devons dénoncer à la SNCF, notre
entreprise publique, ces dérives : la Sûreté Ferroviaire existe pour nous protéger des vrais menaces et pas pour chasser les migrants.
Prévenir la SNCF d’un situation anormale en gare ou dans les trains :
Tel 3117 (appel gratuit, precisez la gare de Nice Centre)
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